La blague ne fera pas long feu, mais elle aura alimenté les conversations sur les réseaux sociaux : depuis quelques heures, une recherche Google Maps relative à l'Elysée fait apparaître au niveau du palais du même nom un second point d'intérêt inattendu, baptisé « Al Qaida au Yemen » et rangé dans la catégorie « Lieux de culte ».
L'information a rapidement circulé, jusqu'à faire l'objet de quelques reprises dans les médias, qui se demandent logiquement comment cette mention a pu finir associée au palais de la présidence. Ce « positionnement stupéfiant » résulterait-il d'un « piratage du site Google Map », comme le suppose un éminent confrère ?
Google ne s'est pas encore exprimé sur le sujet, mais la piste du piratage n'est pas nécessairement à privilégier. Les plaisantins du jour sont vraisemblablement passés par les fonctions d'édition collaboratives associées à la cartographie de Google. Baptisées Google Map Maker, celles-ci permettent à tout détenteur d'un compte Google de proposer des modifications aux cartes. Celles-ci sont ensuite soumises à la validation, et deviennent visibles de tous si l'étape de modération collective est franchie.
Pour cet « Al Qaida au Yemen », on observe qu'il ne s'agit pas d'une création de lieu, mais de la modification d'un point d'intérêt existant. Plusieurs internautes ont découvert l'origine de la manipulation, comme en témoignent les nouvelles demandes de changement en attente d'évaluation enregistrées sur Map Maker. Gageons que Google va rapidement verrouiller ces points d'intérêt sensibles pour éviter que la plaisanterie ne se reproduise.
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