Basé sur une modification de Quake publiée dès 1996, Team Fortress 2 a pris son temps et Valve n'a pas cherché à bousculer ses développeurs qui ont pu travailler plus de dix ans sur le projet avant de rendre leur copie. Le principe du jeu est désarmant de simplicité : deux équipes de 16 à 32 joueurs se disputent la domination sur diverses cartes permettant de varier les approches. Plusieurs modes de jeu sont disponibles afin de changer les objectifs des uns et des autres et neuf classes de personnage sont là pour former différents types d'équipes.
À sa sortie, Team Fortress 2 ne proposait qu'une poignée de cartes, de modes et d'armes. Conscient du succès et du besoin de renouvellement du jeu, ses créateurs déploient régulièrement des mises à jour dont le but principal est d'apporter des armes alternatives : pas question de bousculer les habitués en déséquilibrant les affrontements, les nouveautés sont là pour que les amateurs se remettent subtilement en question. Aujourd'hui, Team Fortress 2 est devenu une icône du multijoueur compétitif et intègre régulièrement les plus grands événement eSport de la planète.
Battleborn, Gearbox et 2K Games main dans la main
Plus connus pour sa franchise Borderlands, les Texans de Gearbox Software tentent justement de mettre en place une nouvelle licence avec Battleborn. À la manière de ce que l'on retrouve sur Team Fortress, l'objectif est de se focaliser sur le teamplay, le travail d'équipe. Il y a toutefois une différence notable en ce sens que le studio tente d'adjoindre une dose de MOBA à son gameplay. En effet, la structure même des cartes et des niveaux proposés durant les parties est calquée sur celle de ces jeux en arènes qui ont aussi inspiré le système de progression des héros.Ces héros, les joueurs pourront les choisir parmi 5 factions et 25 personnages à la sortie du jeu... d'autres suivront peut-être si Battleborn remporte le succès escompté. Bien sûr, chaque personnage disposera d'une esthétique, d'un style de combat et de compétences spécifiques afin que les joueurs puissent procéder à un choix éclairé. Choix qui permettra ensuite de se lancer dans le mode solo qui se joue jusqu'à 4 en coopératif et a la particularité d'offrir un mode en écran partagé ! Cela dit, le gros de Battleborn reste son jeu en ligne compétitif. Celui-ci permet à deux équipes de cinq joueurs de s'affronter sur trois modes : incursion, destruction et fusion.
Côté gameplay, nous l'avons dit, Battleborn se rapproche des MOBA. À chaque partie, les héros doivent effectivement repartir de zéro et avancer sur les 15 niveaux de progression dont ils disposent, débloquant bien sûr, des pouvoirs toujours plus puissants. Variété et complémentarité sont de mise pour un jeu au rythme agréable et une avancée à travers les niveaux très gratifiante. Techniquement parlant, le jeu est déjà très réussi avec un style graphique très proche de Borderlands, mais alors que la sortie est calée au premier trimestre 2016 (PC, PS4, Xbox One) subsiste une inquiétude : il nous a semblé trop permissif pour les pros du FPS.
Overwatch : Blizzard aussi veut sa part du gateau
Qui ne connait par Blizzard Entertainment ou, au moins, ses principales franchises ? Les créateurs de WarCraft, Diablo, StarCraft et, plus récemment, World of WarCraft ainsi que Heroes of the Storm souhaitent eux aussi se mettre au jeu de tir compétitif en équipes. S'il a été le dernier annoncé, son projet Overwatch n'est pas le moins ambitieux et, comme à son habitude, le studio californien se donne les moyens de réussir. Exclusivement prévu sur PC (Windows / Mac OS) pour le moment, le jeu n'a donc pas de date de sortie et sera commercialisé « quand il sera prêt ».Dans Overwatch, deux équipes de six joueurs chacune s'affrontent. Deux modes de jeu ont pour l'heure été évoqués par Blizzard : le convoi vis à conduire un chargement du point A au point B dans le temps imparti alors que point de contrôle imposer de capturer des zones stratégiques de la carte. Quatre cartes et seize personnages complètent une sélection en apparence limitée, mais en réalité bien suffisante... si la qualité est au rendez-vous ! De ce point de vue là, il nous faut reconnaître l'expérience de Blizzard dans le domaine : l'avenir nous le dira, mais la verticalité est intéressante et le level design réussi.
Notons également le remarquable travail effectué sur les différents personnages du jeu qui permettent aux développeurs de multiplier les références (western spaghetti, ninja, sportifs...). En revanche, deux questions se posent encore aujourd'hui. Tout d'abord, la question technique : si le style Blizzard a ses aficionados, il est aussi très particulier et pourrait rebuter certains joueurs. L'autre interrogation concerne le modèle économique choisit par Blizzard. Le studio n'a pas voulu détailler encore la chose et il faudra donc prendre son mal en patience.
Au regard des caractéristiques des uns et des autres, il y aura sans doute des joueurs pour crier au plagiat : il est difficile de leur donner complètement tort. En revanche, on peut leur objecter que le jeu vidéo est coutumier du fait et que si certaines « copies » sont une honte - Deam Heights de Zynga pour n'en citer qu'un -, il en est d'autres pour lesquels l'adage « l'élève a dépassé le maître » s'applique à la perfection... Espérons simplement que 2K Games et Blizzard viennent remettre en question l'hégémonie Team Fortress 2.