Le système de santé publique britannique, aussi appelé National Health Service (NHS), ouvre sa toute première clinique destinée aux addictes des jeux vidéo. Peuvent en bénéficier les jeunes âgés de 13 à 25 ans.
Le Royaume-Uni prend le taureau par les deux cornes. Face à la consommation croissante de jeux vidéo par certains jeunes, et aux risques d'addiction observés, le National Health Service (NHS) inaugure sa première clinique spécialisée en la matière, comme nous l'apprend le site officiel du système de santé. La structure est uniquement destinée aux personnes âgées de 13 et 25 ans, et dont le temps passé devant des jeux est susceptible d'entraîner des effets mentaux néfastes.
L'addiction aux jeux vidéo reconnue pathologique par l'OMS
Nommé Centre for Internet and Gaming Disorders, l'établissement s'inscrit dans un programme plus large baptisé NHS Long Term Care, rattaché au National Centre for Behavioural Addictions. Cette initiative est d'ailleurs mise en place en parallèle d'un autre plan d'action visant la dépendance aux jeux d'argent en ligne, pour les enfants et adolescents.Plus globalement, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a officiellement reconnu l'addiction aux jeux vidéo comme une pathologie depuis mai 2019.
« Les besoins médicaux évoluent constamment : c'est pourquoi la NHS ne doit jamais se reposer sur ses lauriers. Ce nouveau service est une réponse à un problème émergent, en lien avec des pressions toujours plus fortes auxquelles les enfants et adolescents sont exposés », a déclaré Simon Stevens, directeur général du NHS, qui pointe également du doigt le rôle des grandes entreprises de l'industrie dans l'évolution de ce phénomène.
En Chine, des mesures fermes
« Cependant, le NHS ne devrait pas payer les pots cassés. Les entreprises de gambling et du net ont une responsabilité aussi bien à l'égard de leurs utilisateurs que de leurs actionnaires, et devraient faire tout leur possible pour effectuer un travail de prévention plutôt que de tirer profit de comportements obsessionnels et néfastes », a ainsi martelé Simon Stevens.Dans d'autres pays comme en Chine, la multinationale Tencent a par exemple limité les mineurs à deux heures de League Of Legends par jour. Une piste éventuelle à explorer.
Source : HEXUS