La Chine compte installer une base habitée sur la Lune à l’horizon 2040

Grégoire Huvelin
Publié le 25 novembre 2020 à 17h50
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Longuement évoquée au Congrès international d'astronautique, organisé du 1er au 5 octobre 2018, la conquête de la Lune fait l'objet de grands projets internationaux. En première ligne, la Chine, qui chercherait à y implanter une base permanente d'ici 2040.

Depuis la célèbre mission Apollo 11 et les premiers pas de l'Homme sur la Lune en 1969, l'unique satellite naturel de la Terre suscite l'intérêt tout particulier des agences spatiales du monde entier. L'enchaînement des recherches et opérations n'a pas faibli depuis, occupant toujours une place centrale dans la conquête de l'espace. La Chine, elle, compte bien aussi marquer l'histoire.

Explorer les deux pôles de la Lune avant 2030

C'est du moins ce que laissent penser ses pharaoniques projets évoqués lors du 69e Congrès international d'astronautique organisé au Centre des congrès et des expositions de Brême, en Allemagne. L'Empire du Milieu aurait une vision plutôt claire des choses, et chercherait à implanter une base habitée a l'horizon 2040.

Cet aboutissement traversera plusieurs étapes : l'exploration des deux pôles à l'aide de robots avant 2030, puis l'installation de structures capables d'accueillir des hommes dans la foulée. Un projet ambitieux que la première puissance mondiale compte bien parachever à l'aide de ses prochains lanceurs dotés de propulseurs réutilisables. Le vol inaugural de Longue Marche-8 aura d'ailleurs lieu en 2021.

Des allers retours interplanétaires

En parallèle, la CNSA (Administration spatiale nationale chinoise) développe une nouvelle version plus puissante de son engin spatial - le Longue Marche-9 -, opérationnel pour 2030. Le point fort de ce lanceur lourd réside dans sa capacité à placer en orbite basse une charge utile de 140 tonnes. Début septembre, la Chine n'avait également pas manqué de rappeler ses objectifs au cours des prochaines décennies.

Pour elle, 2040 serait l'année des « allers-retours interplanétaires multiples, exploitant les ressources spatiales grâce à l'extraction d'astéroïdes et à la construction de méga-projets tels que les centrales solaires spatiales », pouvait-on lire à l'époque sur Gbtimes.

Ajoutez à cela la construction d'une base permanente sur la Lune, et vous obtenez un calendrier technologique chargé et rempli d'attentes.
Grégoire Huvelin
Par Grégoire Huvelin

Amoureux des mots, couvreur poker à mes heures perdues et inlassablement animé par les nouvelles technologies qui façonneront notre avenir.

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bestdoom

Avec des retards de 10 à 20 ans, une fois qu’on sera en 2030. On connait la musique…

cioaz

Space 1999 (ou Cosmos 1999 en français)

PCychologue

Qu’en pensent ceux qui ont déjà mis les pieds dans l’espace et pas seulement envoyé une voiture de luxe dans les étoiles ? Et bien de ce point de vue, il y a quand même moins d’optimisme.

Celui qui brise la bonne ambiance générale, c’est Chris Hadfield. Si vous ne le connaissez pas, c’est un Canadien qui a déjà été trois fois dans l’espace. Ancien pilote de chasse, il commandait même la Station spatiale internationale pendant son dernier voyage. Vous avez vu l’interprétation de Space Oddity à 400 km d’altitude ? C’est lui.

Bref, il sait à peu près de quoi il parle. Interrogé par Business Insider dimanche 17 juin, il considère que dans les conditions actuelles, ce serait trop long et surtout trop dangereux.
Tout reste encore à inventer

Il a donné pour le média américain son avis sur trois fusées : BFR (SpaceX), SLS (Nasa) New Glen (Blue Origin). Les trois lanceurs sont censés pouvoir envoyer sur Mars un vaisseau rempli d’astronautes. Sa réponse ? « Personnellement, je pense qu’aucune de ces trois fusées ne va emmener quelqu’un sur Mars. » Les fusées seraient trop primitives. Conséquence ? Selon lui, il vaut mieux en rester aux robots comme Curiosity pour l’instant.

Pour que la situation change, il faudrait tout simplement une nouvelle technologie selon lui. Quelque chose qui n’a pas encore été inventé ni même imaginé sur un coin de table. Mais, la perspective n’est pas vraiment effrayante selon lui. « Cela peut sembler bizarre, mais nous avons réussi à trouver comment utiliser l’électricité et à comprendre comment fonctionnent les électrons. Cela semblait fou et ça a révolutionné notre vie et nos transports. Alors qui sait ? »

Il faudra donc peut-être prendre votre mal en patience avant de poser le pied sur la planète rouge

Nmut

@PCychologue
C’est bien de copier/coller ton commentaire “martien” partout ou l’on parle plus ou moins de conquête spatiale. Le problème, c’est que c’est aussi hors sujet la plupart du temps! :smiley:

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