De nombreux films de science-fiction, lorsqu'ils se déroulent dans l'espace, intègre la notion d'hibernation dans leur narration pour que les personnages puissent affronter les trajets les plus longs sans voir le temps passer. L'agence spatiale européenne (ESA) réfléchit aujourd'hui à faire de ce procédé fictionnel une réalité, comme le montre un article publié sur le site Phys.org.
L'agence a déjà établi quels seraient les moyens mis en oeuvre dans le cas d'un voyage vers Mars avec un équipage en hibernation à bord.
Tout un scénario déroulé
L'ESA a donc établi les plans d'un vaisseau devant transporter des passagers en hibernation. Les dessins ci-dessous représentent ce que l'agence prévoirait à l'heure actuelle pour répondre aux besoins d'un équipage de six personnes devant réaliser un voyage aller-retour vers Mars en l'espace de cinq ans. Le chercheur Robin Biesbroek, affecté au le projet, a déclaré : « Nous avons ajusté l'architecture du vaisseau, sa logistique, sa protection contre les radiations, sa consommation énergétique et son design général. Nous avons cherché à déterminer comment une équipe d'astronautes pourrait être mise en hibernation de manière optimale, ce qu'il faudrait faire en cas d'urgence, comment assurer la sécurité des personnes et même l'impact psychologique de l'hibernation sur l'équipe ».La « torpeur » (terme utilisé pour désigner l'état d'hibernation) serait obtenue par l'administration d'un médicament. Au préalable, l'équipage aurait suivi un régime destiné à lui faire accumuler des graisses. Une fois installé dans les capsules prévues à cet effet, les lumières et la température de ces capsules seraient réduites.
Le communiqué de l'ESA précise qu'après le réveil, « la phase d'hibernation se terminera par une période de récupération de 21 jours, bien que notre expérience de l'hibernation animale laisse penser que l'équipage ne montrera aucune perte de masse osseuse ou musculaire ».
Astronautes en hibernation
La mise en hibernation de voyageurs spatiaux pourrait présenter plusieurs avantages. La chef de l'équipe SciSpacE, Jennifer Ngo-Anh, explique que « si nous pouvions réduire l'activité métabolique d'un astronaute de 75 %, comme ce que nous pouvons observer dans la nature avec de grands animaux hibernants tels que certains ours, nous pourrions réaliser des économies significatives, rendant faisables les missions d'exploration de longue durée ».Le procédé répondrait aussi à un autre défi posé par les longs voyages spatiaux : l'exposition aux radiations. La pose de protections à base d'eau autour des capsules d'hibernation permettrait d'isoler l'équipage des radiations, notamment celles émises par le vaisseau lui-même.
En contrepartie, l'ESA doit mettre au point des appareils capables de fonctionner en quasi-autonomie tout en demandant le moins d'énergie possible. Du moins, jusqu'à ce que l'équipage soit « réanimé ».
Source : The Next Web
Source : Sam Mobile
Le Black Friday c'est parti ! Retrouvez les meilleurs bons plans et promos avec Clubic.
Les bons plans Black Friday