Troquer sa souris pour un large touchpad, une perspective qui peut avoir du sens dans certains usages. Mais, en laissant le pavé tactile à la même place, c'est à dire sous le clavier, difficile d'imaginer éviter les frôlements parasites. Pourtant, c'est tout l'objectif d'une équipe de chercheurs sud-coréen.
Cette dernière a en effet conçu un système à base de LED infrarouges, qui permet au long pavé tactile du Longpad de différencier les doigts de l'utilisateur qui cherche à réaliser une manipulation sur son écran à l'aide de son curseur, des moments où il écrit au clavier. Concrètement, les LED infrarouges détectent la lumière réfléchie par la main, les doigts ou un stylet pour définir la pertinence de l'interaction : a contrario, un pavé tactile classique se contente de capter le champ électrique du corps humain, ignorant cette même pertinence.
En d'autres termes, les paumes des mains et les avant-bras ne sont pas sources de mauvaises manipulations, même si elles se promènent sur le touchpad. Les essais réalisés par les chercheurs démontrent que les interactions indésirables ne représentent que 0,42% des manipulations effectuées avec le Longpad.
Pour l'instant, le Longpad est un prototype qui n'est pas destiné à être commercialisé, mais on imagine aisément qu'un tel système pourrait être utile au quotidien. A noter que ce clavier sera présenté à Paris en avril prochain à l'occasion de la conférence sur les facteurs humains dans les systèmes informatiques.