Brother DCP-J715W
Après la petite sœur DCP-J125, passons à la DCP-J715W qui vient grossir les rangs de la nouvelle gamme du constructeur nippon. Fera-t-elle mieux ? Verdict dans cette page...Présentation et fonctionnalités
Pour faire simple et court, la DCP-J715W reprend le même châssis que la J125, auquel elle ajoute trois nuances. La plus visible, c'est le chargeur automatique de document greffé sur le panneau du scanner. Un atout de taille à plusieurs titres : déjà c'est la seule de ce comparatif à posséder pareil dispositif, et ensuite c'est rudement pratique pour photocopier plusieurs documents sans avoir à rester à côté de la machine.
Autre différence, l'écran est plus grand (3,2 pouces) et est cette fois orientable. Enfin, la DCP-J715W s'est dotée d'un port USB PictBridge. Mais pour le reste, le châssis est strictement identique : même gabarit (la profondeur change à peine du fait du chargeur de document), même finition (de bonne qualité) et même agencement (panneau de commandes, emplacement des cartouches, tiroir à papier, vérin de capot, lecteur de cartes mémoire...).
Ouverture du capot principal, panneau de commandes et port USB PictBridge
Chargeur automatique de document et écran 3,2 pouces inclinable
Ça, c'est pour la partie visible du corps de l'imprimante. Parce que la DCP-J715W se démarque aussi de sa petite sœur sur d'autres points. Déjà, elle embarque un module Wi-Fi ainsi qu'une prise Ethernet (logée à l'intérieur à côté de l'USB), ce qui facilitera la mise en réseau de la multifonction. Ensuite, elle repose sur quatre cartouches également, mais de référence LC1100 (la DCP-J125 utilise des cartouches LC985). Enfin, la motorisation a été symboliquement augmentée, ce qui permet en théorie de gagner une à deux pages par minutes selon les modes d'impression. Malheureusement, Brother ne propose toujours pas de recto-verso !
Cartouches LC1100, branchements USB et Ethernet à l'intérieur de la machine et configuration du Wi-Fi directement depuis l'imprimante
L'ergonomie reste sensiblement identique à celle de la DCP-J125, avec les mêmes défauts (tiroir à papier pénible, bac à impressions extensible trop court, prise d'alimentation latérale peu commode) mais aussi des qualités supplémentaires, liées au meilleur confort du grand écran. Les menus ne changent pas, à l'exception de l'entrée réseau. Notez que le bac à feuilles intègre un compartiment 10 x 15 cm qu'il faut tirer vers l'arrière pour enclencher le papier photo. Ce faisant, vous reculez également le bac à impression : il faut donc tout sortir pour récupérer vos photos 10 x 15 cm imprimées. Un système plus pratique aurait été la bienvenue...
Tiroir à papier et bac à impressions extensible
Vitesse et qualité
La DCP-J715W est-elle réellement plus rapide que la J125 ? À peine... Il faut dire que vu l'exagération coutumière des constructeurs sur l'annonce des vitesses d'impression, un écart de une à deux ppm devient dans la réalité insignifiant. On observe tout de même un gain de 1 cpm en photocopie brouillon noir et blanc, où la J715W se stabilise à 10,7 cpm, un bon score. En qualité normale, la multifonction haut de gamme tombe à 2,6 cpm, soit un écart de 0,1 cpm seulement par rapport au modèle bas de gamme. En quadrichromie, comptez 6,5 cpm en brouillon (0,5 cpm de mieux) et 2,3 cpm en qualité normale (performances identiques). Maintenant, concernant les vitesses d'impression, les deux imprimantes délivrent en fin de compte la même prestation : 16,2 ppm en monochrome et 12 ppm en couleur avec le mode brouillon, 3 ppm en qualité normale avec les encres noires ou couleurs. Entre les deux modèles, le temps d'allumage est identique, que ce soit en USB (25 s) ou en Wi-Fi (63 s). Le temps de sortie de la première page à peine meilleur : 11,6 s contre 12 s. La qualité d'impression en bureautique est tout à fait superposable à celle obtenue avec la DCP-J125 : limite en brouillon, mais rapide et économe, correcte en intermédiaire et bonne en normale. À cette différence près que la DCP-J715W introduit une option d'économie d'encre, qu'on peut cocher quel que soit le mode d'impression choisi : l'impact n'est pas flagrant sur du brouillon, mais se voit en qualité normale, où les noirs sont effectivement moins noirs.Rendu texte noir et blanc en qualité brouillon avec mode économie d'encre puis sans, en qualité intermédiaire puis normale
Rendu couleur en qualité brouillon avec mode économie d'encre puis sans, en qualité intermédiaire puis normale
La Brother DCP-J715W est plus rapide que la J125, mais sur le plan qualitatif les deux machines offrent le même potentiel. Forcément, il s'agit dans les deux cas des encres Innobella mais également des mêmes têtes d'impression atteignant la résolution de 6 000 x 1 200 ppp. Ainsi, un 10 x 15 cm sort en 92 s (contre 173 s avec la DCP-J125), un A4 en 249 s (contre 492 s) ou 607 s quand on active la résolution le plus haut, ici accessible même avec l'option A4 sans bordure (la J125 n'autorisait pas la combinaison des deux). Les tirages sont assez équilibrés, avec une bonne finesse de point et des couleurs relativement réalistes. Les tons chair apparaissent toutefois un peu pâles, et les noirs ressortent avec une teinte allant du bleuté au magenta, selon le papier utilisé. Notez à ce sujet que l'imprimante s'est montrée très capricieuse sur les papiers que nous lui fournissions : alors que les Lexmark et HP passaient sans broncher, les Canon et Epson aboutissaient quasi systématiquement à des bourrages ! Vu le prix des feuilles, c'est un peu ennuyeux... Quant au scanner, il fait apparaître un léger bruit chromatique inexistant sur les tirages, surexpose les zones claires et dénature les couleurs. Même topo (voire pire) que sur la DCP-J125 en somme... Dommage !
Photo originale Kodak (version numérique du Color Management Check-Up Kit de Color Confidence), puis 10x15 imprimé et scanné à 300 DPI
Photo originale Kodak (version numérique du Color Management Check-Up Kit de Color Confidence) et A4 imprimé et scanné à 75 DPI
Consommation et autonomie
En matière de consommation, la DCP-J715 dépasse sans surprise le modèle d'entrée de gamme : Wi-Fi et taille d'écran supérieure oblige ! La valeur maximum enregistrée n'est pas si différente, 23,7 contre 21 watts, mais au repos la J715W reste à 5 watts (contre 2,7 watts) et 2,6 watts en veille (contre 1 petit watt).L'autonomie affiche cependant une progression intéressante. Avec ses cartouches LC1100, la DCP-J715W permet d'obtenir un coût à la page de 1,73 € pour un A4 (contre 2,28 € pour le modèle DCP-J125) et surtout 13,5 centimes pour des documents mixtes bureautiques (127 sorties avant épuisement contre 89 avec la DCP-J125 qui proposait alors une page à 16,5 centimes). Le noir et blanc brouillon reste à 2,1 centimes, un coût deux fois inférieur à la moyenne. On retrouve par ailleurs les contraintes de la mauvaise gestion des cartouches rencontrées avec la DCP-J125, à savoir une estimation erronée des niveaux d'encre restants, forçant à remplacer l'unité décrétée vide alors que les tirages sont encore bons. Au final, la DCP-J715W se montre donc plus intéressante en bureautique qu'en photo... comme la DCP-J125 !