Konica Minolta Magicolor 3730DN
Au départ il y eut Konica en 1873, puis Minolta en 1928. Mais c'est seulement en 2003 que les deux entités se sont réunies dans la holding (et dans la douleur...) Konica Minolta. Le liant : une maîtrise indéniable dans différents domaines de l'imagerie, avec entre autres la photographie, le médical et l'impression. La marque s'étant retirée de la photo en 2006, l'impression est probablement le champ de compétence le plus connu du grand public aujourd'hui. Voyons ce que vaut une Magicolor 3730DN face aux autres laser de ce comparatif !Présentation et fonctionnalités
Konica Minolta Magicolor 3730DN | |
Caractéristiques générales | |
Processeur | 200 MHz |
Mémoire - extensible | 32 Mo - non |
Langage(s) | GDI |
Toners fournis | 2000 pages noir 1000 pages couleur |
Référence de toners | A0WG02H 5000 pages A0WG0 JH/DH/7H 5000 pages |
Vitesse d'impression maximum annoncée | 24 ppm |
Résolution d'impression | 2 400 x 600 ppp |
Bacs d'alimentation | 250 feuilles + 1 |
Ecran | Monochrome 2 lignes |
autre(s) ? | Non |
Connectivité | USB, Ethernet 10/100 |
Bruit max | 49 dB |
Dimensions | 41,9 x 52 x 33 cm |
Poids | 25,5 kg |
Prix | dès 299,9 € |
Cette Magicolor, deuxième du début de gamme chez Konica Minolta, utilise un petit processeur 200 MHz accompagné de seulement 32 Mo de mémoire, non extensible. Cela dit, l'imprimante n'utilise que de l'émulation GDI, c'est-à-dire qu'elle n'opère aucune interprétation ni conversion elle-même, mais confie ces tâches à l'ordinateur local. Nous verrons toutefois que cette petite configuration pose quelques limites dans la pratique... Bon point en revanche, Konica Minolta fournit de base des toners donnés pour 2 000 sorties en noir et 1 000 sorties couleurs ! Et le constructeur annonce la cadence la plus élevée de notre comparatif, avec 24 pages par minute (ppm) en noir comme en couleur. En matière de résolution, l'imprimante se limite comme toutes ses consœurs (sauf la Lexmark) à du 600 x 600 ppp natif, qu'elle interpole en 2 400 x 600 ppp pour rendre des aplats plus lisses. Côté équipement, la machine dispose simplement d'un port USB 2.0 et d'une fiche Ethernet 10/100. Le Wi-Fi est ici optionnel.
La connectique USB et Ethernet, et l'écran 2 ligne et ses commandes sommaires
L'ergonomie de la machine n'est pas déplaisante. Certes on retrouve un écran deux lignes monochrome qu'on aimerait bien voir remplacé par un LCD couleur plus grand, mais la lisibilité reste bonne. Et la navigation dans les menus se montre étonnamment simple. L'accès aux toners se fait par l'avant, tandis que la trappe donnant accès à la machinerie est placée sur le côté. On notera au passage le gabarit spécial de la 3730DN, plus profonde que large. Le bac à papier principal peut accueillir 250 feuilles, c'est plutôt confortable. Et pour les formats spéciaux, la 3730DN propose un bac mono-page latéral. Les impressions sont réceptionnées sur la partie haute de l'imprimante, calées par une tirette qu'on déploie à la verticale : prévoyez au moins une dizaine de centimètres d'espace libre au-dessus de l'engin.
Le bac à papier principal, celui secondaire, la trappe donnant accès à l'intérieur de la bête et la réception des impressions
En matière de pilotes, c'est un peu plus décevant. Konica Minolta nous propose une interface chargée (six onglets) et peu seyante, sans pour autant être totalement aboutie. Seulement deux onglets servent réellement et on regrette de ne pas disposer d'outil plus précis pour régler la colorimétrie. Ne crions pas au loup pour autant, il n'y a rien de dramatique.
Ces pilotes mériteraient une refonte, au moins ergonomique
Et l'interface Web ? Elle n'est guère plus esthétique... Mais quand on s'y connecte en administrateur, elle propose l'essentiel pour paramétrer l'imprimante à sa guise.
L'interface réseau n'est pas des plus modernes mais elle permet aux administrateurs d'accéder à l'essentiel
Vitesse et qualité
La Magicolor 3730DN est en noir et blanc la plus rapide de notre comparatif : quelle que soit la qualité d'impression, les pages sortent à la cadence de 24,8 ppm ! Exprimé autrement, il ne faut à la machine que 24 secondes pour sortir 10 pages de texte (taux de couverture à 10 %). Quand on passe en couleur, la cadence se maintient en brouillon (24,6 ppm) mais décroit au fur et à mesure où on augmente la qualité d'impression : 19,1 ppm en mode 600 dpi normal, 12,9 ppm en 1200 dpi et 12 ppm en 2400 dpi. La raison ? L'imprimante marque des poses entre les sorties (notamment sur les cinq première pages), faisant chuter sa moyenne.Autre souci constaté : lorsque nous lançons l'impression de notre photo de test depuis la visionneuse de Windows, l'imprimante nous retourne le message suivant : "Erreur Dépassem. Mém." Alors certes, l'image en TIFF fait 15,6 Mo... Mais toutes les autres machines testées l'imprimaient sans broncher. En passant l'image en Jpeg avec peu de compression, l'image fait alors 6,57 Mo, ça ne marche toujours pas. Il faut descendre sous la barre des 3 Mo pour que la 3730DN digère les images qu'on lui donne. Attention, ces problèmes disparaissent dès lors qu'on lance les impressions depuis un logiciel de traitement d'image comme Photoshop Elements 9. Notre A4 avec marges sort alors en 12,5 s. Et autre bon point : la machine démarre en 21,1 s, et les premières sorties arrivent rapidement (14,4 s en noir et 15,7 s en couleur) !
La qualité d'impression est bonne. En couleur, le point reste visible même en 2400 dpi, mais les aplats sont réguliers, la colorimétrie relativement naturelle (malgré une petite dominante magenta) et la brillance du toner flatte clairement le(s) sujet(s). Là où les autre machines produisent généralement une légère trame de lignes, la 3730DN produit un grain uniforme, pas désagréable. Bref, c'est ce que nous avons vu de mieux en laser avec les prestations de Canon et Samsung (dans une moindre mesure). En noir et blanc, les sorties sont tout à fait denses, du vrai laser en somme. Seul regret : il n'y a pas de différence entre le mode brouillon et le 2400 dpi sur du texte. Un rendu plus léger en toner aurait permis d'économiser les consommables sur des sorties brouillon. En couleur, la gradation est bien visible heureusement.
Pas de différence entre les rendus texte noir et blanc en qualité brouillon et en qualité max
Rendu couleur en qualité 600 dpi brouillon, puis 600 dpi normal, 1 200 dpi et 2 400 dpi
Photo originale Kodak (version numérique du Color Management Check-Up Kit de Color Confidence) puis A4 imprimé et scanné (en 300 PPP)
Consommation et autonomie
Pour ce qui est de la consommation électrique, la Magicolor 3730DN se situe dans une moyenne plutôt haute, avec 430 W environ à plein régime (le wattmètre oscille entre 60 et 880 W !). En attente de travaux d'impression, la machine pompe encore 14,6 W mais en revanche, la veille fait tomber la consommation à 6,3 W.Attention, lecture inversée du graphique : la plus petite valeur est la meilleure
Attention, lecture inversée du graphique : la plus petite valeur est la meilleure
Attention, lecture inversée du graphique : la plus petite valeur est la meilleure
En termes de coûts à la page, Konica Minolta propose deux types de cartouches, pour le noir comme la couleur. Dans le meilleur des cas, avec les consommables haute capacité (5000 pages), on arrive à un coût de 2,35 centimes pour le noir et 13,03 centimes pour la couleur (cartouches A0WG0JH/DH/7H et 2H). Un tarif très raisonnable mais qui se mérite puisque le set de quatre cartouches coûte la bagatelle de 651,96 € ! Avec les cartouches classiques (3000 pages), le coût à la page grimpe à 2,66 centimes en noir et 15,16 centimes en couleur. L'imprimante retombe alors dans les mêmes valeurs que ses paires, assez décevantes...
Attention, lecture inversée du graphique : la plus petite valeur est la meilleure
Attention, lecture inversée du graphique : la plus petite valeur est la meilleure