Le JEDEC, l'organisme de normalisation des semi-conducteurs auquel on doit notamment les normes de mémoires vives, a récemment annoncé la publication de la norme e.MMC 5.0.
Deux ans après la dernière mise à jour, cette nouvelle version majeure modernise enfin la norme employée par les terminaux mobiles pour leur mémoire interne. L'eMMC (pour embedded MultiMedia Card ou carte multimédia embarquée) est primordiale puisque c'est la mémoire flash soudée à la carte mère des smartphones et des tablettes sur laquelle se trouvent le système d'exploitation et les fichiers personnels de l'utilisateur.
Comme chaque nouvelle norme en matière de stockage, la version 5.0 de l'eMMC apporte pour commencer une hausse du débit maximal. Après être passé de 104 à 200 Mo/s en 2011 avec l'eMMC 4.5, dernière version en date, il est à nouveau doublé et porté à 400 Mo/s (soit 3,2 Gb/s) avec l'apparition d'un nouveau mode HS400.
Mais les performances ne font pas tout, surtout dans les terminaux mobiles, dans lesquels la consommation électronique est décisive. La dernière révision apporte à ce titre une nouvelle méthode de mise en veille accessible au système d'exploitation.
Sur le plan de la longévité enfin, des améliorations de la fonction Device Health Report permettent dorénavant d'estimer et de témoigner de l'état de santé de la puce eMMC, et une procédure field firmware update permet de mettre à jour le firmware d'une puce eMMC en cours d'utilisation, ce qui était jusqu'à présent impossible.
Toutes ces nouveautés répondent aux attentes des principaux fabricants de mémoire flash (tels que Samsung ou Micron) et de telles puces devraient rapidement voir le jour et intégrer de nouveaux terminaux.