L'application ZOOM a beau avoir annoncé de nouvelles mesures de sécurité, la fuite de ses utilisateurs continue. De grands acteurs nationaux et internationaux se sont déjà prononcés pour un bannissement de l'application.
Google, la ville de New-York et le gouvernement taïwanais font désormais partie des institutions à refuser l'application d'appel vidéo. Et elles ne devraient pas être les seules dans ce cas.
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Motifs de sécurité
Le motif du bannissement est toujours le même : des défauts de sécurité. C'est ce qu'a déclaré Jose Castaneda, un porte-parole de Google à Buzzfeed News mercredi 8 avril. Il affirme que « l'enseigne a depuis longtemps pour politique de ne pas autoriser les employés à utiliser des applications non approuvées pour un travail en dehors de notre réseau d'entreprise ». Désormais, au titre de « normes de sécurité », l'application sera bloquée sur les ordinateurs utilisés par les employés du groupe.Et la liste des bannissements continue de s'allonger. Aux États-Unis, alors que New-York est plongée dans le confinement, la ville a annoncé que ZOOM ne pourrait pas être utilisé pour l'enseignement à distance, rapporte TechCrunch. Danielle Filson, la porte-parole du département de l'Éducation dans l'état de New-York, a déclaré « essentiel de fournir une expérience d'apprentissage à distance sûre et sécurisée à nos élèves ». Elle ajoute qu' « après un examen plus approfondi des problèmes de sécurité, les écoles doivent abandonner l'utilisation de Zoom dès que possible ».
À l'autre bout du monde, la BBC a rapporté le bannissement de l'application par le gouvernement taïwanais. ZOOM a en effet admis qu'une partie de ses données avait « par erreur » transité par la Chine. Un motif de crainte selon Taïwan, la Chine cherchant à réduire sa représentation sur la scène internationale.
Des données également envoyées à Facebook
Et les mauvaises nouvelles vont continuer de s'accumuler. L'application s'apprête même à être traînée en justice par l'un de ses propres actionnaires. L'une des enquêtes menées il y a deux semaines a révélé que ZOOM envoyait également des données à Facebook, même lorsque les utilisateurs ne possédaient pas de compte sur le réseau social. Des envois de données qui ont été stoppés par la suite.Les créateurs doivent donc prouver leur bonne foi. Ils ont annoncé de nouvelles mesures de sécurité, notamment des mots de passe. Mais il faudra faire plus pour rassurer le public, car de nombreux utilisateurs se sont déjà tournés vers les alternatives, telles que Jitsi.
Source : BuzzFeed News