Y a t-il des particularités française pour la croissance de Windows Phone ?
Thierry Amarger : Aujourd'hui la stratégie Lumia avec Windows Phone porte ses fruits. Le nombre de terminaux a été multiplié par deux entre 2012 et 2013, en passant de 14 à 30 millions. C'est encore plus vrai en France ou la croissance a triplé puisque nous avons passé les 10% de parts de marché.
En 2011, Sephen Elop affirmait ne jamais vouloir adopter Android. Trois ans plus tard, il présente trois smartphones avec ce système. Que se passe-t-il ?
T.A : Avec Nokia X nous proposons trois choses. D'une part, le design Nokia avec la qualité, les coques interchangeables, les couleurs mais aussi le service après-vente, lequel n'est pas forcément disponible en France pour les constructeurs chinois que nous allons concurrencer. Nous proposons également notre panoplie de services, qu'il s'agisse de Here Maps ou Mix Radio mais également ceux de Microsoft y compris Exchange. Enfin nous assurons la comptabilité avec les applications Android.
Cela nous permet d'adresser certaines catégories de prix (en dessous de 150 euros) que nous ne pouvons pas cibler à l'heure actuelle avec Windows Phone sur le segment de marché qui est en plus forte croissance.
Et vous pensez que les développeurs publieront et mettront à jour leurs applications Android sur l'app store de Nokia ?
T.A : Nous travaillons déjà beaucoup avec eux. 46 des 50 applications les plus téléchargées sont déjà sur Windows Phone.
Nous apportons aux développeurs nos contrats de facturation direct avec les opérateurs dans le monde. Ils ont donc tout intérêt à publier leurs applications sur notre Store. Aussi les utilisateurs auront accès à Aptoide et tous les autres stores disponibles qui apportent une diversité.
Avez-vous une date de disponibilité de ces smartphones Android en France ?
T.A : Non nous n'avons pas encore de date mais c'est au second trimestre. Le prix TTC du Nokia X est de 119 euros et de 149 euros pour le XL.
Comment percevez-vous l'arrivée de nouveaux partenaires pour Windows Phone ?
T.A : La concurrence est une bonne chose pour l'écosystème. Cela nous pousse a être meilleurs et plus innovants. Nous savons qu'il y a des marques chinoises donc il faudra être encore plus compétitifs. Mais nous sommes confiants.
C'est à nous de convaincre les utilisateurs et de leur proposer une offre de valeur comme nous l'avons fait avec le Lumia 520.
Selon le cabinet Quantar, la part de marché de Windows Phone en France serait de 11,4%. Quel sont vos objectifs pour cette année ?.
T.A : Maintenant nous visons les 15% de part de marché et après ca sera les 20% !
Je vous remercie.