Consciente du risque que ce changement peut provoquer dans l'adoption de son navigateur, la fondation annonce néanmoins que cette nouvelle option pourra être désactivée.
Mozilla met à contribution Pocket
En février 2017, la fondation Mozilla avait racheté Pocket, un service qui permet de sauvegarder des articles pour les relire plus tard et qui dispose également d'un système de recommandations pour découvrir de nouveaux papiers. Le succès a semble-t-il été au rendez-vous puisque depuis novembre 2017, soit depuis le lancement de Firefox Quantum, Pocket aurait fait près de 14 milliards de recommandations.Pocket est en réalité intégrée à Firefox depuis 2015, ce qui explique ce large succès et depuis Quantum, l'intégration a été améliorée. Pour l'instant le service de recommandation n'est disponible qu'aux Etats-Unis, au Canada et en Allemagne, mais il est évident que la fondation Mozilla ambitionne pour Pocket un déploiement mondial.
Des publicités dans les onglets ?
Afin de mettre à profit le succès de Pocket et de renflouer ses caisses, la fondation Mozilla tirant la très large majorité de ses revenus de l'accord la liant à Google (le géant de Mountain View paye Mozilla pour que Google Search soit le moteur de recherche par défaut sur le navigateur), l'arrivée des contenus sponsorisés est annoncée.Une phase de test sera lancée aux Etats-Unis pour une poignée d'utilisateurs, sans aucun doute pour surveiller l'impact sur l'utilisation de Firefox, qui a perdu sa couronne de navigateur le plus utilisé au monde face à Chrome. De temps à autre, une page sponsorisée sera proposée dans les recommandations de Pocket.
Mozilla se veut rassurante : cette pratique ne devrait pas être généralisée, le contenu sponsorisé n'apparaîtra que de temps en temps. Et il sera possible de supprimer l'option, de sorte à laisser le choix aux utilisateurs. Les contenus sponsorisés, en outre, seront clairement identifiés comme tels, promet la fondation, qui rappelle également que Firefox et ses produits sont Open Source et qu'en cas de doute, n'importe qui peut vérifier le code du navigateur.