Le 15 mai dernier, Google mettait en demeure Microsoft. En cause : la mise à disposition, sur Windows Phone 8, d'une application YouTube développée par la firme de Redmond et non par celle de Mountain View.
Mais non content d'avoir pris l'initiative de développer lui-même une application YouTube pour WP, Microsoft y a également intégré des fonctionnalités qui ont fortement déplu à Google, comme la possibilité de télécharger des vidéos localement, ou encore la suppression des restrictions de visionnage de vidéos dans certains pays. Par ailleurs, ladite app n'affiche aucune des publicités de Google : autant de détails qui ont motivé le géant du Web à demander la suppression pure et simple de l'application du marché, mais Microsoft ne l'entend pas de cette oreille.
La firme, qui avait d'ailleurs très rapidement réagi sur la question de la publicité, arguant ne pas avoir accès aux APIs nécessaires pour pouvoir l'afficher, a préféré mettre à jour son application au lieu de la supprimer avant la date butoir du 22 mai. La nouvelle mouture du programme n'autorise ainsi plus le téléchargement en local des vidéos, et adapte également les restrictions de visionnage par pays. Néanmoins, la publicité n'est, elle, toujours pas présente : un constat qui met en avant l'absence de compromis trouvé entre les deux sociétés.
Contacté par ZDNET, Microsoft explique avoir encore de l'espoir concernant un règlement à l'amiable de l'affaire : « Nous sommes en contact avec Google, et nous continuons à croire que nos deux entreprises peuvent collaborer afin de parfaire une application dont pourrait profiter nos clients communs, partenaires et fournisseurs de contenu ».
Le porte-parole de l'entreprise cite ensuite un rapport d'IDC qui met en avant la hausse de popularité de Windows Phone 8 ces derniers mois, comme pour mettre Google face au paradoxe que représente l'absence d'application officielle YouTube au sein de l'OS mobile. Un constat d'ailleurs applicable à la totalité des services de la firme, qui n'autorise cependant le développement, par des concepteurs de plateformes mobiles, d'applications tierces permettant d'accéder à Gmail, YouTube et consorts.
Gageons que l'affaire ne s'arrêtera pas là, et que Google réagira une nouvelle fois à la situation : reste désormais à savoir comment.