Airbus a annoncé jeudi 13 janvier avoir racheté, avec le gouvernement de Québec, la part restante du canadien Bombardier dans le programme d'avion de ligne A220.
Le texte signe donc la fin de l'aviation commerciale de Bombardier, qui cède les 33,58 % de parts qu'elle détenait dans Airbus Canada.
Bombardier au chevet de son capital
Dans un communiqué conjoint, les deux enseignes ont indiqué que l'accord rapporterait 591 millions de dollars à Bombardier. Désormais, Airbus détiendra 75 % d'Airbus Canada (contre 50,06 % jusque-là), tandis que le gouvernement de Québec possédera les 25 % restants.L'accord prévoit aussi la sécurisation de 3 300 emplois dans la province de Québec. Pour Bombardier, il s'agit de subvenir à ses futurs besoins en capital. Comme le souligne Reuters, le groupe fait face à des défauts de trésorerie depuis 2015 et a, à son actif, une dette de 9 milliards de dollars. Son président et directeur exécutif, Alain Bellemare, a déclaré que « cette transaction doit soutenir la gestion de notre structure en capital et complète notre sortie stratégique de l'aérospatiale commerciale ». C'est notamment ce pourquoi cet accord était attendu depuis quelques semaines.
Selon les sources de Reuters, Bombardier prévoirait également de vendre son département ferroviaire au français Alstom. Airbus, pour sa part, compte racheter la part restante au gouvernement de Québec. Le groupe européen ne devrait cependant pas passer à l'acte avant 2026, soit « trois ans plus tard que prévu ».
Source : Reuters