UberPOP, l'application mobile permettant à un « particulier » (sous le statut d'auto-entrepreneur) est à nouveau sous le feu des critiques des taxis. Plusieurs syndicats de la profession menacent de lancer des procédures devant l'Urssaf, l'administration du Travail et les services fiscaux. Ils invoquent le motif de la « complicité d'organisation de travail illégal » pour justifier leurs critiques.
Les syndicats ne sont pas satisfaits des mesures et des contrôles entrepris par le gouvernement sur le sujet. A ce jour, les autorités conduisent pas moins de 350 procédures à l'encontre de chauffeurs non-agréés mais les résultats demeurent insuffisants, selon les taxis.
Quant à la loi Thevenoud, elle doit renforcer les sanctions en la matière. Toutefois, le texte n'est pas encore entré en application et elle ne prend pas en compte les récents changements apportés par la plateforme.
UberPOP modifie ses règles
Face aux critiques, la plateforme mettant en relation les chauffeurs a déjà modifié une partie de son fonctionnement. UberPOP demande à présent aux conducteurs de créer un statut d'auto-entrepreneur pour pouvoir exercer. Ils ne sont donc pas à proprement parler des salariés d'Uber, la société conserve son rôle de plateforme de mise en relation entre conducteurs et clients.Une personne peut alors domicilier son activité à l'adresse de son domicile personnel. Le chauffeur doit même tenir des comptes séparés (incluant notamment la déclaration du chiffre d'affaires réalisé) du reste de ses activités professionnelles. Ces modifications des règles de fonctionnement du service ne sont cependant pas suffisantes pour les taxis. C'est pourquoi ils demandent aux pouvoirs publics d'agir plus rapidement pour interdire le service.
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