En journée, la grille devrait s'articuler autour des émissions diffusées par Allociné sur son site Web, ainsi que sur des bande annonces ou des making of. Le soir, le pari sera plus ambitieux, avec un format plateau qui pourrait commenter le programme cinéma des chaines concurrentes, avant de laisser place à un film. « On va d'abord commencer par vous conseiller, parce que c'est le vrai rôle d'Allociné, puis on exposera chaque soir les films du patrimoine, ceux qui peuvent ne pas être passés à la TV ces 30 dernières années », résume Grégoire Lassalle, qui avance plusieurs objectifs sur le plan stratégique : resserrer les liens avec les professionnels du cinéma par exemple ou, de façon plus prosaïque, augmenter l'inventaire publicitaire dont dispose la société sur le marché français, en faisant jouer des synergies publicitaires Web TV.
Allociné n'en oubliera toutefois pas les nouveaux écrans connectés. Fort d'une panoplie d'applications mobiles couvrant les principaux systèmes du marché, de l'iPhone à Bada, le site s'attend d'ailleurs à ce que dès 2012 ou 2013, plus de la moitié de son audience provienne des smartphones et tablettes. « Le week-end dernier, 24% des pages vues enregistrées sur Allociné venaient du mobile », illustre le PDG. Pour accompagner ces audiences montantes, Allociné confiera les espaces de ses services mobiles à la régie publicitaire de SFR.
Sur le Web comme sur ces nouveaux écrans, Allociné annonce par ailleurs travailler au développement d'un moteur de recommandation social. En parallèle, le site poursuivra son expansion en Russie, en Chine et au Brésil, où une acquisition de taille est d'ores et déjà programmée. Allociné a en effet l'habitude de s'implanter dans de nouveaux pays par le biais d'opérations de croissance externe. La cible profite ensuite de l'expérience acquise en France et poursuit son développement en prenant en compte les spécificités de son marché d'origine. La société, qui compte prendre pied dans une dizaine de nouveaux pays d'ici 2012, assure qu'elle fonctionnera sur ses fonds propres, sans solliciter le fonds américain Tiger Global qui constitue aujourd'hui son principal actionnaire (plus de 80%). Est-il confiant en l'avenir d'Allociné? « Nous sommes en plein essor, la vente ou l'introduction en bourse ne sont donc pas du tout à l'ordre du jour ! », répond Grégoire Lassalle.
