François Hollande a annoncé fin 2014 le lancement d'un « grand plan numérique » pour l'école. Parmi les mesures découlant de cette annonce, le chef de l'Etat a confirmé les débuts de l'apprentissage du code à l'école primaire dès les rentrées prochaines. Cette discipline sera inscrite dans le socle commun du conseil supérieur des programmes.
L'objectif est clair, un élève devra « connaître les principes des langages de programmation et être capable de réaliser des applications utilisant des algorithmes simples ». A l'horizon 2017, le numérique doit ainsi entrer plus durablement dans les lieux d'enseignements.
De son côté, le conseil National du Numérique précise que le but de cette initiative est de permettre aux élèves d'écrire et modifier du code par eux-mêmes. On entendra par là le fait de contrôler un programme via un ordinateur, de créer des pages pour le Web, voire des jeux vidéo (.pdf).
Le corps enseignant ne sera pas le seul à être mis à contribution puisque l'idée est de s'appuyer sur le milieu associatif ou les clubs qui opèrent déjà dans ce domaine. Quant aux professeurs, ils pourront suivre des formations pour dispenser ce type de cours. En attendant une concrétisation, le dialogue est ouvert autour de la plateforme ecolenumerique.education.gouv.fr. Cette dernière doit servir à recueillir l'avis de chacun sur le sujet.
La Grande Bretagne et son Year of Code
En février dernier, le gouvernement britannique lançait officiellement « l'Année du Code ». Les autorités ont eu pour projet de mener des campagnes destinées à sensibiliser un vaste public, qu'il s'agisse des élèves, des parents et des enseignants, sur le sujet de la programmation.Les ministres concernés ont alors mis à la disposition des autorités un budget d'1,8 million d'euros destiné aux cours. L'objectif affiché est de mettre en place un programme d'apprentissage du code aux élèves âgés de 5 à 16 ans. Une initiative qui doit recueillir les volontés du gouvernement, des entreprises mais également du corps enseignant.
Sur ce dernier point, des problèmes sont rapidement apparus. Certains professeurs n'avaient pas les compétences requises pour ce type d'enseignement et ont dû être formés en urgence pour qu'ils puissent dispenser ces formations. Malgré l'enthousiasme général, le projet a dû être modifié.
Les professionnels déjà sur le créneau
Les Etats ne sont pas les seuls à se positionner sur le créneau de l'apprentissage de la programmation. Les plus actifs sur ce terrain s'avèrent être les collectifs tels que Code.org, ou Simplon.co pour la France. L'opération Hour of Code, mise en place par Code.org permet par exemple de sensibiliser, pendant une semaine, les élèves aux joies du code.En France, Simplon.co ne s'adresse pas directement aux plus jeunes mais dispense des formations aux personnes « éloignées » du numérique. Les séniors ou bien encore les handicapés sont notamment visés par cette mesure. Les formations vont jusqu'à 9 mois et permettent aux équipes de monter un projet commun.
Les grandes firmes ont compris l'intérêt de ce type de démarche et proposent pour certaines d'accueillir ces ateliers. C'est le cas d'Apple, qui a permis de s'inscrire à Hour of Code dans certains de ses Apple Store. De grands noms de l'informatique tels que Bill Gates ou Mark Zuckerberg se sont associés à la démarche.
De son côté, Microsoft a lancé en France une déclinaison de son concours d'innovation Imagine Cup. Baptisé Imagine Kids, le concept s'applique aux 7-14 ans et vise à sensibiliser les écoles à la pratique. L'idée du groupe est également de mettre en avant son outil de développement Spark, pouvant être librement utilisé par les postulants.
Apprendre le code à l'école : un peu trop tôt ?
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