Le Suédois Ericsson a publié mercredi 22 avril ses résultats pour le premier trimestre 2020. Si la société reste prudente et met en garde sur de possibles faibles ventes à venir, elle affirme néanmoins avoir fait preuve de « résilience » face à l'épidémie de coronavirus. Grâce à son offre 5G, la firme se paie même le luxe d'afficher des résultats en hausse.
Déjà l'année dernière, l'équipementier comptait sur la 5G pour améliorer ses chiffres.
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Au-delà des prévisions
Ericsson précise ainsi son bénéfice d'exploitation ajusté a augmenté de 30 % et atteint 4,6 milliards de couronnes suédoises (environ 423 millions d'euros), dépassant ses prévisions initiales de 4,13 milliards de couronnes. Le département Réseaux du groupe a vu sa marge brute augmenter de 44,6 %, « avec une activité élevée dans plusieurs régions ».Des résultats qui ont également entraîné une augmentation de 5 % des échanges de parts de la société mercredi matin. Son directeur exécutif, Borje Ekholm, a déclaré : « Il y a une incertitude à court terme sur les volumes de ventes en raison du Covid-19 et de la situation macroéconomique, mais avec la visibilité actuelle, nous n'avons aucune raison de modifier nos objectifs financiers pour 2020 et 2022 ».
Le « n°1 de la 5G » reste prudent
La 5G joue déjà un rôle de plus en plus important au sein de l'enseigne, et elle continuera de le faire. Le communiqué précise : « Les principaux opérateurs nous ont attribué plusieurs contrats 5G Core, qui devraient commencer à générer des revenus matériels à partir de 2021. [...] Nous augmentons les investissements en R&D dans notre portefeuille 5G et Cloud natif pour saisir de nouvelles opportunités ».En concluant des contrats avec la Chine face à son rival finlandais Nokia, Ericsson s'est déjà auto-proclamé n°1 de la 5G devant Huawei.
Néanmoins, rien n'est définitif et la firme reste prudente concernant l'avenir. Elle craint que la crise sanitaire n'atteigne plus fermement ses futurs chiffres, y compris dans la 5G. Elle appelle les gouvernements européens à encourager les investissements 5G comme « moyen de redémarrer les économies », déclarant : « Bien que nous ayons réussi à améliorer notre position en Europe, nous craignons que les investissements 5G en Europe soient retardés. Cela signifie que l'Europe pourrait prendre du retard sur une infrastructure numérique essentielle pour l'avenir ».
Sources : Ericsson, Reuters.