Après Dell, Carl Icahn met son grain de sel dans Apple (màj)

Thomas Pontiroli
Publié le 14 août 2013 à 18h10
Carl Icahn n'a pas perdu ses réflexes avec l'âge. Après avoir tenté de forcer Microsoft à racheter Yahoo! en 2008 et alors qu'il ferraille contre Michael Dell pour l'empêcher de retirer sa société de la bourse, l'investisseur a pris des parts du capital d'Apple. Et exige des rachats d'actions.

0118000005707964-photo-apple-bourse.jpg
À 77 ans, Carl Icahn ne s'estime vraisemblablement pas rassasié malgré sa fortune estimée par Forbes à 20 milliards de dollars. En plein démêlés avec Dell depuis un semestre, et même en procès, l'investisseur réputé vorace annonce via Twitter avoir posé ses serres sur Apple. Que veut-il encore ? Comme David Einhorn en mars, il enjoint Apple de racheter des actions.

Carl Icahn dit même avoir discuté de cela avec Tim Cook. Clairement, le PDG d'Apple montre à nouveau à quel point il est davantage ouvert aux revendications des marchés financiers que feu Steve Jobs, dont on peine à croire qu'il aurait accédé à la requête de l'investisseur. « J'ai eu une bonne discussion avec Tim Cook aujourd'hui. Je lui ai expliqué pourquoi, selon moi, un rachat d'actions imminent et plus conséquent devrait être fait. Nous avons prévu de reparler de cela prochainement », écrit-il dans son message.


D'après lui - c'est ce qu'il indique dans un autre tweet -, « la société est largement sous-évaluée ». L'action Apple terminait la séance hier 13 août à 469 dollars. En manque d'innovation de rupture comme ce fut le cas avec l'iPod en 2001, l'iPhone en 2007 et l'iPad en 2010, la firme peine à rassurer ses actionnaires qui laissent s'éroder le cours de bourse. En un an, la valeur d'Apple a perdu plus de 20%.

« Étudier la stupidité naturelle »

Pour faire reculer cette épée de Damoclès, Apple avait décidé en avril de lancer un programme de rachat d'actions qui s'élèvera d'ici 2015 à 100 milliards de dollars. Une mesure jugée insuffisante pour Carl Icahn, qui affirme avoir pris des parts importantes dans le capital d'Apple. Il faut savoir que lorsqu'une société cotée rachète ses actions, cela a pour effet d'augmenter artificiellement le bénéfice par action.

Principal indicateur de performance des entreprises, il est recherché par les investisseurs. Ce genre de programme a également pour conséquence d'augmenter le cours de bourse, récompensant de fait les actionnaires. C'est bien sûr ce que recherche Carl Icahn - son annonce a relancé le titre Apple de 4%.

« Certains s'enrichissent en étudiant l'intelligence artificielle. Moi je fais de l'argent en étudiant la stupidité naturelle », ne se cache pas d'écrire l'investisseur dans la biographie de son compte Twitter.

À lire également :

Mise à jour du 14/08/2013, à 17h25 :

Le tweet de Carl Icahn n'a pas seulement fait le bonheur des actionnaires d'Apple. Il a aussi largement contenté les investisseurs ayant misé sur les « option call », ces droits d'acheter des actions à échéance ou avant échéance à un prix donné, explique Vincent Pellizzari, trader au sein du courtier RTFX à Malte.

Jeudi, la valeur des options, fixée à un prix de 480 dollars, s'est envolée de 7900%, passant de 0,20 dollars à 16 dollars ce mercredi, constate le site Zerohedge. C'est dire les conséquences de ce seul petit tweet en termes financiers...

01F4000006474290-photo-carl-icahn-option-call.jpg

Article initialement publié le 14/08/2013 à 11h22




Thomas Pontiroli
Par Thomas Pontiroli

Aucun résumé disponible

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles