IBM n'a qu'un objectif : passer d'un modèle dans lequel le matériel informatique représentait la majeure partie de ses ventes, à un système mettant en avant les services via Internet. Le groupe se trouve dans une position inconfortable et mène depuis plusieurs mois une stratégie de transition.
Si cette position est revendiquée par la direction, les résultats ne suivent pas. Sur le quatrième trimestre 2014, la firme d'Armonk annonce une baisse de 13% de son chiffre d'affaires sur un an, à 24,1 milliards de dollars. Les bénéfices nets sont en chute libre et perdent 11% sur la même période, à 5,5 milliards.
IBM confirme donc ses mauvais résultats du troisième trimestre. La direction avance à nouveau son triptyque - baisse des revenus sur le secteur du logiciel, faiblesse de la production dans les services et un mauvais environnement économique - pour justifier cette année difficile.
Sur l'ensemble de 2014, IBM signe un chiffre d'affaires de 92,8 milliards de dollars, soit une baisse de 6% par rapport à l'an dernier. Quant aux bénéfices nets, ils atteignent péniblement 15,8 milliards, ce qui représente une diminution de 7%.
Patience, persévérance et frétillement
Face à ce constat, Virginia Rometty demande à tous de s'armer de patience. La dirigeante d'IBM précise que les résultats actuels prennent en compte les charges relatives à la cession de son activité de fabrication de puces à GlobalFoundries. Pas moins de 3,4 milliards de dollars sont ainsi dans la balance, ce qui pèse sur les résultats du groupe.IBM demeure optimiste quant à son avenir et mise sur le cloud, les services liés au big data, ou bien encore, les solutions de sécurité. Sa division cloud progresse de 60% et représente désormais 7 milliards de dollars. Quant aux revenus générés par l'activité mobile, ils connaissent une hausse de 19%. Les secteurs sur lesquels IBM a décidé de porter l'accent sont donc en croissance.
Transformer, restructurer... vendre
Pour y parvenir, IBM a été sommé de faire des choix. Le groupe a cédé en janvier dernier une partie de son activité serveurs x86 à Lenovo. Le choix de laisser les gammes System x, BladeCenter, Flex System, NeXtScale et iDataPlex est logique dans la mesure où IBM compte se recentrer sur d'autres activités.Le groupe se concentre désormais sur les services et mise sur le cloud, l'analytics, ou les mobiles pour doper sa croissance. Dans ce dernier domaine, son accord signé avec Apple doit permettre d'accompagner cette transition.
A lire également