La baisse des ventes de matériel informatique s'accélère pour Oracle. En recul annuel de 9% au quatrième trimestre, la firme américaine voit désormais les recettes de cette division chuter annuellement de 24%, à 779 millions de dollars, lors du premier trimestre fiscal 2013, clos le 31 août. Ce résultat en-deçà des prévisions (qui évaluaient la perte entre 7 et 17%), s'explique par une faible demande mondiale en serveurs, mais aussi par la concurrence.
Lors du dernier trimestre, les ventes mondiales sur ce secteur se sont en effet érodées de près de 5%. Dans un marché concurrentiel dominé par HP et IBM qui se partagent près de 60% des parts, suivis de Dell (16%), Oracle est quatrième, à la peine, avec 6% du secteur et des ventes en plus fort recul que ses adversaires. HP a perdu par exemple 5% sur un an, IBM a chuté de 8% et Dell a même progressé de 6%. Pour Trip Chowdhry, analyste de Global Equities Research interrogé par Reuters, « des signes de reprise du marché commencent à être enfin observées, après deux mois terribles ».
Heureusement pour Oracle, l'entreprise ne tire pas l'essentiel de ses revenus de sa division matérielle. Ainsi, les ventes de nouveaux logiciels ont augmenté de 6% sur un an pour atteindre 1,593 milliard de dollars. Quant aux mises à jour de licences et au support, ils représentent la plus grosse partie des revenus. Ils ont progressé de 3% sur la période, à 4,145 milliards de dollars. Sur le trimestre, les solutions Exadata, Exalogic et Exalytics ont crû d'environ 100%, fait valoir le président du groupe, Mark Hurd.
Au global, Oracle affiche un chiffre d'affaires en léger repli de 2%, à 8,2 milliards de dollars pour le compte de ce trimestre. Le bénéfice s'affiche lui en progression de 11% à 2 milliards de dollars. Pour l'avenir, l'Américain s'attend à ce que les nouvelles offres en matière de cloud computing soient l'un des moteurs principaux de sa croissance.