Le Guardian publie un rapport mettant en cause Vodafone et la capacité de plusieurs Etats à écouter les conversations de ses 404 millions d'abonnés situés dans 29 pays. Le document baptisé « Law Enforcement Disclosure Report » indique que des « câbles secrets » ont permis à plusieurs agences de renseignement d'écouter, y compris en direct, et d'enregistrer les propos des clients de l'opérateur.
Ce dispositif permettait également de localiser ces mêmes utilisateurs en recueillant certaines informations comme des lieux ou des horaires pendant lesquels les appels étaient passés. L'opérateur ajoute que ces canaux sont installés au cœur même de certains de ses centres de données. Il ajoute que dans plusieurs pays (dont il tait le nom), les autres opérateurs sont soumis au même régime.
De son côté, Viviane Reding a rappelé auprès de Reuters que toute entreprise y compris étrangère doit respecter les règles communautaires en la matière. La Commissaire chargée de la Justice a précisé que toute surveillance devait être dûment validée par une autorité compétente.
Désormais Vodafone demande à ce que ces dispositifs puissent être désactivés. L'opérateur critique en effet le fait que ces écoutes soient organisées sans aucune autorisation légale. Il souhaite également pouvoir publier davantage d'informations sur son activité, dans un souci de transparence avec les utilisateurs.