Google va porter la question de la vie privée devant les tribunaux espagnols, selon le Wall Street Journal. Le géant estime que les lois espagnoles en la matière sont trop restrictives. L'agence de protection des données espagnoles (l'équivalent de la CNIL française) veut voir Google supprimer les liens vers des sites web contenant des informations qui pourraient compromettre le droit à la vie privée.
Cette affaire a l'allure d'un test pour Google et toutes les sociétés du web amenées à gérer les données personnelles au niveau international. Facebook et Myspace regarderont probablement de très près l'issue du procès - et sont d'ailleurs engagés dans des actions similaires. Car si l'agence souhaite voir Google supprimer les liens de son moteur de recherche vers les données personnelles - cela ne concerne que les personnes physiques à titre personnel - Google ne l'entend pas de cette oreille.
Le site estime que l'agence ne demande pas aux nouveaux fournisseurs de contenus de modifier ou d'enlever ces contenus. Motif invoqué : la liberté d'expression, que l'agence refuserait à Google, selon le géant, qui prend en exemple les autres pays, où les autorités visent les fournisseurs de contenus plutôt que les moteurs de recherche.
L'agence espagnole n'est pas de cet avis, et précise que Google ne devra supprimer les liens que lorsqu'il est spécifiquement visé par les plaintes qu'elle reçoit des internautes. Cinq cas seront présentés à la cour mercredi prochain, censés représenter les 90 cas traités par l'agence. L'attaque de Google ne vient pas au bon moment, selon cette dernière, qui a récemment expliqué que les plaintes avaient augmenté de 75% en 2009.