Microsoft aurait montré à un expert tiers du code propriétaire confidentiel appartenant à Google. Ce dernier demande à la Commission du commerce international (ITC) américaine de retirer le témoignage de l'expert en question dans le procès qui oppose Microsoft à Motorola depuis une dizaine de mois.
Alors que Microsoft a porté plainte devant l'ITC contre Motorola pour violation de propriété intellectuelle sur des brevets sur ses appareils Android, Google vient mettre son grain de sel. Simple volonté de couper court aux nombreuses plaintes qui visent son système d'exploitation mobile ou demande légitime ? Toujours est-il que Google estime que son rival a fauté.
Microsoft a en effet demandé à un expert indépendant, Robert Stevenson, de témoigner pour montrer que les appareils de Motorola utilisaient sans permission plusieurs de ses technologies brevetées. Et lui aurait montré du code propriétaire et confidentiel appartenant à Google sans l'avis de ce dernier. « L'ordonnance protectrice qui définit la confidentialité dans cette enquête demande clairement que Microsoft communique à Google le nom de tout expert ou consultant qui souhaite accéder aux informations commerciales confidentielles de Google, ou au code source hautement confidentiel avant de permettre à cet expert ou à ce consultant d'y accéder, et ce afin que Google ait la possibilité d'y faire objection avant, » estime la plainte de Google.
Outre une tournure de phrase un peu lourde, Google met donc en avant son droit à être informé avant que son code confidentiel soit montré à un tiers. Pour Florien Mueller, du blog FOSS Patents, il ne s'agit pas pour Google que de faire traîner la procédure, mais aussi d'ouvrir un nouveau front, afin de contrer les attaques actuelles contre Android, en forte croissance.