Un ministère de tutelle (les Finances), des effectifs délimités (37 temps pleins) et un directeur qui officiellement reste à recruter : l'Agence française du numérique est officiellement née, par décret, le mercredi 4 février. Au programme, une triple casquette, présentée comme la réunion des objectifs attribués jusqu'ici à trois entités distinctes : la Mission Très Haut Débit, la French Tech et la Délégation aux usages de l'Internet.
« La création de l'Agence traduit ainsi la nécessité d'une approche globale du numérique dans les territoires : le déploiement d'un socle d'infrastructures, le développement de services individuels et collectifs innovants tirant parti de ces réseaux, et la création d'activités nouvelles et d'emplois locaux, tirant parti du numérique », résume Bercy dans un communiqué.
Cette agence, pilotée par un comité d'orientation présidé par la ministre en charge du Numérique, devra donc à la fois piloter l'investissement public dans le cadre du plan Très Haut Débit (3,4 milliards d'euros sur un budget global estimé à 20 milliards d'euros), valoriser les sociétés et services innovants tout en favorisant l'investissement (missions dévolues depuis un an à la French Tech) et relancer les chantiers liés à l'accompagnement des usages et des institutions face à l'essor du numérique.
Le tout se fera avec la relative autonomie accordée aux services à compétence nationale (définition), sans oublier les « collectivités » et l« 'ensemble des acteurs, entreprises, associations et administrations concernées » par ces missions.
Pour prendre corps, l'Agence du numérique cherche dès à présent son directeur, rattaché à Bercy à la direction générale des entreprises (DGE). L'impétrant devra maîtriser les enjeux du développement du numérique en France, faire preuve de charisme et démontrer sa capacité à donner du sens à une structure nouvelle.