Google réfléchit avec plusieurs médias européens à la possibilité de bloquer nativement certaines publicités directement au sein de son navigateur Chrome. Les plus intrusives et donc, agaçantes pour l'internaute sont visées. L'ambition du numéro 1 mondial de la publicité est de rendre « inutile » l'installation de bloqueurs de publicités, qui s'en prennent surtout aux formats intrusifs, tout en pouvant laisser passer la pub « acceptable ».
« Nous pensons que les internautes ne sont pas contre la publicité, qu'ils savent nécessaire à la pérennité des médias gratuits. Ils sont en réalité contre certains types de formats publicitaires, notamment sur mobile, qui sont trop intrusifs », a souligné Carlo d'Asaro Biondo, président de Google Europe, auprès de l'Association des journalistes médias, et dont les propos sont rapportés par Le Figaro. En octobre 2015, l'IAB - qui est l'instance normative de la publicité numérique - allait dans le même sens que Google, et reconnaissait s'être « plantée ».
Vers un Web plus léger
Celui-ci a pris acte de sa part de responsabilité dans l'état du marché, où la pression et le ciblage ont couru après l'érosion des revenus pour atteindre des proportions telles que les internautes se sont mis à bloquer la publicité à grande échelle - 200 millions d'Adblock installés, pour 22 milliards de dollars de manque à gagner estimés. Ce problème concerne dans une moindre mesure Google, qui a payé pour figurer dans la liste blanche d'Adblock.En nettoyant la Toile de la publicité gênante, Google et les éditeurs espèrent que les internautes accepteront la publicité plus sobre.
Pour trier les bonnes pubs des mauvaises, l'américain unit ses efforts à ceux de l'IAB. Par le passé, Chrome avait déjà eu raison des fenêtres pop-up intrusives. Gmail, lui, était venu à bout d'une partie des spams. Bientôt, d'autres formats jugés intrusifs disparaîtront du Web, pour des pages plus légères, et avec une pub plus propre.
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