C'est officiel, Nvidia ouvre sa technologie G-Sync au monde FreeSync - du moins partiellement. La nouvelle fera office de petite révolution sur le marché des écrans VRR (Variable Refresh Rate), ces dalles capables de mettre leur fréquence d'affichage au diapason du nombre d'images par seconde calculées par la carte graphique. Lors du CES, Nvidia a annoncé qu'il permettait dorénavant à certaines références d'écrans FreeSync (une technologie portée par AMD, son grand rival), de communiquer avec sa technologie G-Sync. Une première.
Si le geste consenti par Nvidia en direction de la concurrence est louable, la firme ne perd pas le nord pour autant. On apprenait ainsi de la conférence des verts au CES que seuls 12 écrans FreeSync avaient été pleinement certifiés (sur 400 testés, précise la firme). Une annonce qui s'accompagnait cependant d'un communiqué rapidement relayé par TechPowerUp, indiquant que les joueurs « propriétaires d'écrans qui n'ont pas encore été testés ou qui se sont vus refuser la certification, auront une option permettant d'activer manuellement le VRR ».
12 modèles de chez Asus, Acer, AOC, Agon et BenQ d'ores et déjà certifiés par Nvidia... d'autres viendront
Les 12 écrans FreeSync certifiés par Nvidia seront pleinement compatibles avec sa technologie G-Sync à compter du 15 janvier prochain, date à laquelle des pilotes permettant d'activer cette fameuse compatibilité seront déployés, apprend-on. D'autres modèles obtiendront vraisemblablement la précieuse certification de Nvidia dans les mois à venir.Au delà de l'intérêt que cette mesure revêt pour les joueurs équipés en dalles FreeSync, la décision d'ouvrir la technologie G-Sync à des écrans soutenus par la concurrence, pourrait être synonyme de bouleversement dans le statu quo jusqu'à présent observable sur le marché des écrans VRR.
Sur ce terrain, Nvidia et AMD ont effectivement adopté des stratégies différentes. Tandis que Nvidia propose une solution très efficace mais coûteuse pour les constructeurs d'écrans (les moniteurs compatibles G-Sync se doivent en effet d'embarquer une puce spécialement pensée pour communiquer avec une carte graphique Nvidia compatible), AMD privilégie une approche plus simpliste axée sur une solution uniquement logicielle.
Du point de vue d'un fabriquant, nul besoin, donc, d'intégrer une puce à son écran pour qu'il puisse être certifié FreeSync et profiter d'un argument marketing supplémentaire. De quoi expliquer, en partie, la multiplication des références FreeSync sur le marché ces dernières années.
Reste maintenant à savoir si en s'approchant timidement du monde FreeSync, Nvidia ne tend pas à fragiliser la position de ses propres moniteurs G-Sync à un niveau industriel.