La filiale d'innovation urbaine d'Alphabet, Sidewalk Labs, promet que 40 % des logements qui seront construits à Toronto dans le cadre de sa smart city seront accessibles à des prix moins chers que ceux du marché.
Première ville canadienne en nombre d'habitants, Toronto va bientôt accueillir la smart city d'Alphabet, qui va y bâtir 2 500 logements fabriqués en bois et chauffés par des puits géothermiques.
Google montre patte blanche
Si l'implantation de Google ou de sa maison-mère Alphabet nourrit le scepticisme de la population locale, qui craint une flambée des prix, il apparaît clair que le géant américain veut mettre de l'eau dans son vin et prouver qu'il mérite la confiance canadienne, comme l'indique Bloomberg.Ainsi, Sidewalk Labs LLC (la filiale de construction d'Alphabet qui est en charge du projet avec la société de développement Waterfront Toronto) a annoncé jeudi dernier que 40 % des logements construits seraient proposés à des prix inférieurs aux taux du marché. Une façon comme une autre de protéger la diversité torontoise tout en redorant son image.
20% de logements « abordables »
Le projet de ville digitale d'Alphabet est d'importance : 2 500 logements pour 5 000 résidents répartis sur une zone de 4,9 hectares, appelée « Quayside ». Parmi les 40% de logements qui seront loués à des prix en-dessus de ceux du marché, 20 % seront qualifiés d'habitations « abordables ».Car l'accès au logement est de plus en plus tendu à Toronto. La capitale de l'Ontario jouit d'un boom économique qui la rend particulièrement attractive, avec un coût de vie globalement plus élevé. Les loyers ont flambé de presque 60 % dans la ville depuis ces cinq dernières années. « Les gens se sentent coincés où ils sont, ils sont incapables d'entrer sur le marché, qu'il s'agisse de posséder des maisons ou même de louer », reconnaît Jesse Shapins, le directeur du domaine public de Sidewalk, qui garantit « une communauté véritablement mixte » et espère que « cela pourra être un modèle pour vraiment relever les défis du logement à Toronto aujourd'hui. »
Une base de données commune et publique
La smart city d'Alphabet comprendra des espaces résidentiels, mais aussi commerciaux. Le système énergétique des bâtiments reposera sur une IA qui devrait réduire de 20 % la consommation d'énergie. Le projet vise aussi une réduction de 75 à 85 % des gaz à effet de serre grâce à la fameuse géothermie. Par ailleurs, la construction des bâtiments permettra la création de milliers d'emplois.Du côté du numérique, l'infrastructure mise en place sera chargée de collecter les données des habitants de façon à « rationaliser » la vie urbaine. Pour pallier les craintes, Sidewalk Labs s'engage à stocker les données dans une base de données commune et publique.
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Depuis quelques années, l'idée de rendre son habitat « intelligent » connaît un intérêt croissant auprès du public.Un nombre croissant d'objets du quotidien sont concernés et cela crée des confusions.Faisons le point pour y voir clair.