Lexibook Tablet Ultra 2 : pour les grands enfants ?
Autre société française de notre comparatif, Lexibook a vu le jour en 1992. Son créneau ? Les appareils électroniques de divertissement sous licence (Barbie, Spiderman, Disney, etc.) mais aussi les appareils à vocation éducative comme les tablettes pour enfants. Au sein d'une offre diverse, c'est la Tablet Ultra 2 que nous avons décidé de tester, un modèle qui se destine à une tranche d'âge plus haute que les autres, à partir de sept ans. La comparaison avec des tablettes normales se fera donc plus naturellement. Dans la douleur ?Présentation du produit
La Tablet Ultra 2 fait partie, avec la Kurio by Gulli des tablettes les plus avancées techniquement. Ou disons les moins reculées. Outre la finition sérieuse, faite de plastiques durs et d'une bande bleue plus tendre pour amortir les chocs (faute d'étui en silicone...), la Tablet Ultra 2 dévoile effectivement une fiche assez équilibrée. Autour de son écran capacitif de 7 pouces en 1 024 x 600 pixels (comme chez Gulli et Tekniser), le produit intègre un processeur double cœur cadencé à 1,0 GHz (architecture ARM v7, SoC non spécifié ni reconnu par Antutu), un chipset graphique PowerVR SGX 540 et 1 Go de mémoire vive. Une plateforme pas toute jeune mais qui a fait ses preuves et permet à la tablette de se montrer à peu près fluide. En revanche, il nous semble que la réactivité de la couche tactile est inférieure à ce que propose Kurio. L'utilisateur profite de 8 Go de stockage, extensible à 32 Go via micro SD. Là aussi, c'est Android 4.2.2 qui officie, en priorité sur une surcouche enfant Lexibook.
Côté équipement, Lexibook fait à peu de chose près comme Kurio : Wi-Fi b/g/n, batterie de 4 000 mAh, caméras de 0,3 MPix à l'avant et 2 MPix à l'arrière, un haut-parleur plus un micro et une connectique comprenant du mini HDMI, micro USB, prise jack et entrée micro. Reste une différence notable, puisque la Tablet Ultra 2 ajoute du Bluetooth (pas de précision sur la version). Pas de souci d'accessibilité des commandes ou de la connectique sans étui, mais une disposition saugrenue des deux caméras, qui lorsqu'on tient la tablette à l'horizontale, sont masquées en façade par le pouce et à l'arrière par l'index. Même avec des mains d'enfant. Les touches retour arrière, home et volume ne souffrent pas, elles, de problème ergonomique.
Utilisation et contenu
La tablette démarre sur un écran d'accueil constitué d'un carrousel vertical, sorte de prisme à six facettes correspondant aux six profils. Trois bulles rangées en haut de l'écran permettent quant à elles d'accéder, moyennant mot de passe, à l'interface Android, à la gestion du temps d'utilisation et aux réglages complets des profils. Ces derniers sont largement personnalisables : choix d'un mot de passe, accès ou non à Android, permission des modifications de profil, applications autorisées, accès ou non aux paramètres d'Android, connexion Wi-Fi, autorisation des modifications d'icônes sur le bureau et gestion du temps (durée par jour ou tranches horaires) ! Tout est fait pour que vous puissiez laisser sereinement la tablette entre les mains de votre bambin.Lorsque celui-ci sélectionne son profil, et si l'accès à Android ne lui a pas été autorisé, il arrive sur l'interface Lexibook. Elle se présente sous la forme de bureaux thématiques (connaissances, Internet, Jeux, etc.), avec un effet cube 3D. Si on apprécie l'intention du classement et trouve l'effet sympa, dans la pratique, l'expérience utilisateur n'est pas si bonne que cela. D'abord parce que les logos et noms des applications ne sont pas assez visibles sur le cube 3D. Ensuite, le passage du cube vers l'interface aplatie est lent. Et, une fois sur l'écran voulu, qui n'est autre qu'un écran Android avec un fond d'écran différent, les noms des catégories disparaissent. Enfin, les applications non autorisées d'un profil apparaissent quand même : elles affichent une pop-up « accès non autorisé » quand on touche leur icône. Rien de dramatique, mais l'interface demeure largement améliorable.
Que dire du contenu ? Lexibook joue la carte de l'exhaustivité, en mettant bien en évidence « + 245 € de services et d'applications ». En même temps, vu le prix des applications « 100 % Lexibook » du store Lexibook Market, le seul auquel on peut accéder, on comprend que la facture grimpe vite. Heureusement, parmi les 26 000 applications recensées, on trouve aussi des applications qui ne sont pas éditées par Lexibook, gratuites (Angry Birds et consorts) ou pas trop coûteuses (moins de 2 €). Le contenu préchargé comprend entre autres 53 jeux, quelques applications éducatives intéressantes (J'apprends (7-11 ans), 52 activités, Power Academy, Suite SoftMaker Office, etc.) et 200 livres, tous tombés dans le domaine public (donc gratuits). Le reste est composé de services payants, avec une offre d'essai (Deezer, BD Comics, Bangoo, Hubic, etc.). Des efforts appréciables mais une lacune de taille : l'absence de Play Store Google !