Les mesures de confinement imposées par le gouvernement, en raison de la pandémie de coronavirus, incitent une grande majorité de Français à travailler de chez eux. Elles pourraient aussi pousser les fournisseurs d'accès à Internet à limiter l'accès à certains sites de divertissement. Et pas uniquement pour favoriser la productivité des travailleurs de l'Hexagone...
Ce week-end, la France est entrée dans le stade 3 du dispositif de gestion de l'épidémie de Covid-19. Ce qui a entraîné la fermeture de nombreux commerces et lieux de loisirs, en plus des écoles, universités ou crèches déjà closes.
Des amendes de 5 000 à 100 000 euros requises pour avoir diffusé des matches de foot en streaming illégal
Explosion du trafic sur les sites de divertissement
Première conséquence de ces mesures : des millions de Français, salariés comme étudiants, vont devoir travailler à domicile. Et cela risque de peser sur le trafic Internet du pays : il devrait y avoir davantage d'utilisateurs que d'ordinaire sur les mêmes périodes, mais également d'autres usages. Par exemple, les employés en télétravail seront plus susceptibles d'avoir recours à des vidéoconférences, des solutions gourmandes en bande passante.Mais le confinement entraîne un autre phénomène : l'augmentation du trafic sur les sites de divertissement. Ainsi, ce week-end, la plateforme de jeu Steam a dépassé les 20 millions de joueurs connectés simultanément, et ce, pour la première fois. Une croissance du nombre d'utilisateurs certainement amplifiée par la fermeture de lieux tels que les cinémas et les théâtres et qui pourrait également rejaillir sur d'autres plateformes, comme Netflix ou Fortnite.
Protéger le réseau de la saturation
Les salariés et étudiants cloîtrés chez eux vont-ils privilégier le divertissement, au détriment de leur travail, dans les prochains jours ? D'après le Président de la Fédération française des télécoms, Arthur Dreyfuss, les FAI pourraient enrayer cette potentielle tendance, en restreignant la bande passante allouée aux sites de jeux ou de vidéo.Mais l'idée ne serait pas tant d'encourager les utilisateurs à se concentrer sur leur activité professionnelle que de limiter les risques d'encombrement du réseau. Car jouer en ligne ou regarder une série sur Netflix pèse davantage que consulter des cours sur Internet...
Cependant, Arthur Dreyfuss a tenu à se montrer rassurant : « Les infrastructures sont dimensionnées pour absorber des pics d'activité ». Les mesures de limitation visant les sites de divertissement ne seraient donc pas exclues, mais n'interviendraient exceptionnellement qu'en cas de saturation du réseau.
Source : Le JDD