Un design qui force le respect
Dès l'ouverture de la boite, le Acer Swift 7 de nouvelle génération met des étoiles plein les yeux. C'est bien entendu sa finesse qui épate le plus, l'ultrabook ne dépassant pas 9 mm d'épaisseur, soit à peine plus qu'un smartphone. Une prouesse technique qui laisse rêveur. Acer marque probablement un tournant dans le marché des ultraportables tant sa machine impressionne.Mais les bonnes choses ne s'arrêtent - heureusement - pas ici. La conception du Swift 7 est ainsi particulièrement bien soignée. S'il est fin et léger - seulement 1.2 kg - l'ultraportable asiatique respire néanmoins la solidité grâce à une coque en aluminium très bien assemblée.
Notre seul petit regret au niveau de ce design réside dans l'ouverture de l'écran. La charnière est très résistante, rendant quasiment impossible l'ouverture avec une seule main. La faute en revient aussi à l'encoche pour les doigts qui est trop fine. Rien de dramatique cependant, on prend vite le coup.
Une connectique limitée
C'est surtout au niveau de la connectique que la très grande finesse fait ressentir ses premiers effets négatifs. L'Acer Swift 7 est ainsi doté de deux ports USB-C et d'une prise casque. On notera la présence d'un port pour carte SIM que les nomades numériques apprécieront fortement. En dehors de ça, il n'y a rien de plus à voir.Acer a cependant la bonne idée de fournir un hub USB-C contenant une sortie HDMI, un port USB-A ainsi qu'un autre port USB-C. On peut ainsi ajouter sans trop de difficultés une souris et un écran externe tout en conservant un port libre pour la charge.
Il est cependant clair que l'ultrabook taïwanais vise avant tout un usage en mobilité. Il excelle incontestablement dans ce domaine. Acer offre d'ailleurs dans le paquet une housse en cuir garnie de tissu. Une petite attention qui fait toujours plaisir.
Un bel écran au tactile quasiment inutile
Pour son nouveau Swift 7, Acer ne prend pas beaucoup de risques avec son écran. D'une taille de 14", il utilise une dalle IPS de bonne qualité. La luminosité s'avère très bonne même pour travailler en extérieur. Visuellement, c'est une belle réussite.Acer fait cependant un choix étrange en proposant un écran tactile. La charnière du PC ne peut pas pivoter à 360°. On ne peut donc pas utiliser le Swift 7 comme une tablette, ni même placer l'appareil en mode tente ou chevalet. On perd donc vite de vue tout usage tactile.
Pourquoi ne pas avoir intégré une dalle classique ? Mystère... Toujours est-il que le prix de l'ultraportable aurait été de cette façon moins élevé. Acer aurait même pu opter de cette façon pour une dalle matte, laissant de côté l'écran tactile inévitablement brillant.
Nous avons aussi quelques reproches à faire quant à la disposition de l'écran. Sur les trois bords, la finesse est de mise. Mais la partie basse de la façade est ornée d'un menton plus qu'imposant. L'effet est assez dérangeant les premières heures, donnant l'impression de regarder une dalle finalement plus petite qu'elle n'est. Ce choix de design risque de rebuter les utilisateurs les plus exigeants, même si on finit par s'y habituer.
Une frappe confortable et précise
Durant notre semaine de test, l'Acer Swift 7 aura servi à taper plusieurs textes - dont ce test. Le clavier chiclet s'en sera sorti haut la main. Les touches sont suffisamment écartées et répondent bien aux sollicitations. Le rétro-éclairage n'offre qu'un seul niveau de luminosité, heureusement bien dosée.Mais une fois de plus, la grande finesse de l'ultrabook implique quelques concessions. Le trackpad n'embarque ainsi aucun mécanisme physique, ni même de retour haptique. Les premières heures demandent donc une période d'adaptation. Faute de bouton physique, le clic droit s'effectue en appuyant deux doigts simultanément sur le large trackpad.
Du côté des fonctions pratiques, on trouve un lecteur d'empreintes digitales sur le côté gauche du clavier. Il s'avère plutôt réactif et compensera parfaitement l'absence de reconnaissance faciale avec Windows Hello.
Windows 10 avec des applications constructeur parfois intrusives
Attardons-nous un peu sur la partie logicielle. Sans surprise, Acer fait le choix de Windows 10 pour son hybride ultrafin, ici dans sa version Pro. Le constructeur taïwanais y ajoute quelques applications de son cru.Si Acer Care Center se révèle utile pour maintenir à jour l'appareil ou gérer les options de récupération, nous sommes beaucoup plus sceptiques sur l'utilité de l'application Acer Collection. Cette dernière utilise les données de l'utilisateur pour proposer des logiciels adaptés à ses goûts. Microsoft fait déjà de même avec son Windows Store en usant et abusant de nos données personnelles. Il était donc inutile d'en rajouter...
En dehors de ça, Acer reste heureusement très léger sur les applications préinstallées.
La puissance sacrifiée sur l'autel de la finesse
Comme vous avez pu le constater depuis le début de ce test, Acer a réalisé plusieurs concessions afin de conserver l'impressionnante finesse de son ultrabook. Mais la plus grosse - qui est aussi la plus dommageable - réside dans le choix des composants internes.Le Swift 7 est en effet doté d'un processeur Intel Core i7-7Y75 épaulé par 8 Go de RAM LPDDR3. Une configuration qui date quand même de 2016. Sur un ordinateur lancé fin 2108 avec un prix avoisinant les 2000€, c'est le genre de "détail" qui risque de mal passer auprès de nombreux acheteurs...
Faut-il pour autant bouder le Swift 7 ? Pas obligatoirement. Le processeur de 7ème génération d'Intel reste largement suffisant pour assurer les tâches basiques. Lors de notre prise en main, l'ultrabook n'aura pas démérité pour la bureautique et le multimédia. Ce qui est au final l'usage fait par une grosse majorité d'utilisateurs.
Bien entendu, les gamers et professionnels nécessitant une bonne puissance de calcul passeront leur chemin. Comme nous le disions plus haut, le Swift 7 est avant tout destiné aux personnes en recherche d'une solution nomade, légère et facile à transporter.
A titre informatif, l'Acer Swift 7 de 2018 a obtenu le score de 2798 points sur PC Mark 10 Basic. Bien en-dessous du HP Spectre X360 avec ses 3375 points.
L'utilisation d'un processeur peu puissant a cependant un gros avantage : le PC portable ne chauffe quasiment pas. De plus, le design totalement fanless fait qu'il est absolument silencieux.
Une autonomie dans la bonne moyenne
Pas simple de caser une grosse batterie dans un ultrabook aussi fin que cet Acer Swift 7. Lors de nos tests, nous avons utilisé l'hybride comme notre PC quotidien. Au programme : de la navigation sur Vivaldi avec cinq ou six onglets ouverts en permanence, de la musique sous Spotify de temps en temps et du traitement de texte sous Word. Tout ça avec la luminosité variant entre 10 et 50% et le rétroéclairage du clavier activé.Résultats des courses ? C'est correct, mais on a déjà vu mieux. De cette façon, l'ordinateur taïwanais nous aura suivi à peu près 8h avant de nécessiter une recharge. L'hybride est ainsi en mesure de tenir une petite journée de travail. Compte tenu de son extrême finesse, c'est plutôt bon.
Un prix inversement proportionnel à l'épaisseur
On pouvait s'en douter, mais le Swift 7 de 2018 est loin d'être abordable. Le parangon des PC portables de la marque asiatique fait payer cher sa finesse. Il faut ainsi compter 1800€ pour se procurer l'engin.Il n'est d'ailleurs proposé qu'en une seule configuration. Le stockage est limité à 256 Go et la définition d'écran ne monte pas au-delà de 1080p. Oubliez la 4K. La pilule reste donc dure à avaler, surtout face à des concurrents certes plus épais, mais bien mieux dotés...
Conclusion
Difficile de noter l'Acer Swift 7. C'est indéniable, l'ultrabook impressionne avec sa finesse hors-normes. Jamais un appareil ultraportable n'a aussi bien porté ce nom. Le Swift 7 sera clairement un allié de poids pour les personnes qui recherchent la mobilité avant tout.Malheureusement, la finesse ne fait pas tout. Les concessions effectuées par le constructeur s'accumulent : manque de puissance, prix très élevé, connectique appauvrie... L'Acer Swift 7 ne conviendra pas à tout le monde. Il n'en reste pas moins un petit bijou de design qui attirera les nomades numériques en recherche d'un PC portable Windows 10 facilement transportable.