C'est un bilan trimestriel troublé qu'Uber livre à ses investisseurs en cette fin mai. La firme, qui subit d'importantes turbulences depuis son entrée difficile en bourse, a toutefois été en mesure de rassurer : son activité est en hausse, malgré des pertes s'élevant à un milliard de dollars sur le Q1 2019.
C'est notamment à son service de livraison de repas qu'Uber doit une large part de sa hausse d'activité. Avec UberEats, l'entreprise californienne parvient à sauver la face, explique La Tribune. Cette branche d'Uber, résultant d'un effort de diversification entrepris suite au départ de Travis Kalanick, en 2017, affiche des résultats solides avec un chiffre d'affaire en hausse de 89% (pour 536 millions de dollars) et des recettes estimées à 239 millions de dollars (+31%).
Une âpre introduction en bourse pour Uber
Sur son activité principale, la réservation de VTC, Uber doit toutefois se contenter d'une croissance plus timide, limitée à une progression des réservations inférieure au seuil des 10%. En bourse, l'entreprise compose au mieux avec les violentes fluctuations observées sur la valeur de son titre (fixé à moins de 40 dollars à l'heure où nous rédigeons ces lignes, contre 45 dollars lors de l'introduction d'Uber en bourse, début mai). Des premiers pas boursiers difficiles que Lyft, principal concurrent d'Uber, expérimente aussi, depuis son IPO.Dara Khosrowshahi, CEO d'Uber, cherche néanmoins à rassurer. Pour lui, ces prémisses mouvementées en bourse s'inscrivent dans le « long voyage destiné à faire d'Uber une plateforme de mobilité pour les gens et les biens, dans le monde entier et à grande échelle ». « Notre boulot, c'est de grossir vite (...) et de façon plus efficiente, pendant très très longtemps », a-t-il poursuivi, ajoutant qu'Uber n'hésitera pas« à investir pour défendre ses parts de marché dans le monde ». Effectivement, sur ce point Uber a d'ores et déjà frappé fort en annonçant en mars le rachat de Careem, l'un de ses principaux concurrents au Moyen-Orient, pour la bagatelle de 3,1 milliards de dollars.
Source : La Tribune