Netflix s'implique dans la protection contre le piratage. Le géant américain de la SVoD s'est récemment associé à la FAPAV, le plus gros collectif anti-piratage italien, responsable du blocage de plusieurs centaines de plateformes et sites spécialisés dans le partage de contenus illégaux en Italie.
Netflix veut frapper un grand coup sur le vieux continent en s'associant à la FAPAV. Derrière cet acronyme peu évocateur, la Federazione per la Tutela dei Contenuti Audiovisivi e Multimediali, une association italienne de protection des droits d'auteurs et de lutte contre le piratage de contenus multimédia. Au delà de Netflix, la Seria A (Championnat italien de football) a également rejoint la FAPAV avec pour objectif de batailler contre les IPTV illégales.
La FAPAV : un collectif qui ne plaisante pas avec le piratage
Comme le précise Softpedia News, la FAPAV fait office de vétéran de la lutte contre le piratage de contenus multimédia en Italie. Le groupe est ainsi très fier d'indiquer avoir bloqué près de 400 sites responsables du partage de contenus illégaux, et ce au cours de l'année 2019 seulement.Un chiffre en hausse de 230 % par rapport à 2018 qui permet au collectif de se hisser au rang de groupe anti-piratage le plus efficace d'Europe. De quoi donner de l'espoir à Netflix qui cherche à endiguer autant que possible le partage illégal de ses contenus en dehors de sa plateforme. La FAPAV explique par ailleurs avoir pour but de renforcer son action contre les IPTV illégales en 2020. Une initiative qui intéresse moins Netflix, mais qui devrait profiter à la Seria A, dont les revenus sont sérieusement impactés par la diffusion de matchs en dehors des canaux légaux.
Netflix engagée dans une lutte ancestrale
Reste que Netflix se lance dans un combat complexe. Le piratage fait depuis toujours figure d'hydre et sa disparition complète paraît pour le moins compromise, même avec le concours de la FAPAV. D'autres s'y sont essayés avant. Tenter de limiter le piratage au maximum pourrait néanmoins forcer une partie du public européen à prendre un abonnement auprès du géant américain de la SVoD, faute de pouvoir récupérer ses contenus en passant par les recoins sombres du net.Piratage mis à part, Netflix doit par ailleurs s'attaquer à un autre problème pour affermir ses revenus mensuels et accroître son nombre d'abonnés : celui des partages d'abonnements.
Selon une enquête publiée cette année par CordCutting, Netflix perdrait ainsi près de 192 millions de dollars chaque mois à cause des comptes partagés entre différents utilisateurs. Un chiffre supérieur, et de loin, à la perte mensuelle observée chez Amazon Prime Video et Hulu pour les mêmes raisons (respectivement 45 et 40 millions de dollars). Au total ce sont 24 million d'utilisateurs qui accéderaient chaque année à Netflix sans payer d'abonnement.
Des pratiques qui engendrent une perte de revenus abyssale pour le groupe de Los Gatos, estimée annuellement à 2,3 milliards de dollars.
Source : Softpedia News