13 ans après Alan Wake, sa suite tant attendue est disponible depuis quelques jours. Le jeu de Remedy a fait carton plein avec une note de 89/100 sur Metacritic, mais surtout une version PC à la pointe de la technologie, qui pourra mettre à genoux votre carte graphique. Depuis que le jeu vidéo sur PC existe, certains titres marquent une rupture technologique, et poussent l'industrie en avant. Cyberpunk 2077 en était un, mais Alan Wake 2 est le nouvel étalon. On décrypte.

N'ayant pas reçu le jeu à temps, nous ne vous proposerons pas de test d'Alan Wake 2 sur Clubic. Par contre, nous nous sommes penchés sur la technique et allons tâcher de vous expliquer pourquoi Alan Wake 2 met sur le carreau les propriétaires de configurations pas si anciennes que ça. En effet, il faudra au minimum une GeForce RTX 2000 ou une Radeon RX 6000 pour lancer le jeu dans des conditions correctes. Nous vous proposerons des conseils pour optimiser au mieux les performances de votre jeu.

Le path tracing apporte un rendu photoréaliste des éclairages © Colin Golberg pour Clubic
Le path tracing apporte un rendu photoréaliste des éclairages © Colin Golberg pour Clubic

Les configurations officiellement recommandées

Configuration minimale requise (sans ray tracing)

  • Système d'exploitation : Windows 10/11 64 bits ;
  • Carte graphique : GeForce RTX 2060 ou Radeon RX 6600 ;
  • Processeur : Intel Core i5-7600K ou équivalent AMD ;
  • RAM : 16 Go ;
  • Stockage : 90 Go SSD ;
  • Preset graphique : bas ;
  • DLSS / FSR 2 : qualité ;
  • Résolution et IPS ciblés : 1 080p à 30 IPS.

Configuration recommandée (sans ray tracing)

  • Système d'exploitation : Windows 10/11 64 bits
  • Carte graphique : GeForce RTX 3060 ou Radeon RX 6600 XT
  • Processeur : Ryzen 7 3700X ou équivalent Intel
  • RAM : 16 Go
  • Stockage : 90 Go SSD
  • Preset graphique : moyen
  • DLSS / FSR 2 : équilibré
  • Résolution et IPS ciblés : 1440p à 30 IPS

Configuration recommandée (sans ray tracing)

  • Système d'exploitation : Windows 10/11 64 bits
  • Carte graphique : GeForce RTX 3060 ou Radeon RX 6600 XT
  • Processeur : Ryzen 7 3700X ou équivalent Intel
  • RAM : 16 Go
  • Stockage : 90 Go SSD
  • Preset graphique : moyen
  • DLSS / FSR 2 : performance
  • Résolution et IPS ciblés : 1080p à 60 IPS

Configuration ultra (sans ray tracing)

  • Système d'exploitation : Windows 10/11 64 bits
  • Carte graphique : GeForce RTX 4070 ou Radeon RX 7800 XT
  • Processeur : Ryzen 7 3700X ou équivalent Intel
  • RAM : 16 Go
  • Stockage : 90 Go SSD
  • Preset graphique : élevé
  • DLSS / FSR 2 : performance
  • Résolution et IPS ciblés : 2160p à 60 IPS
Les caractéristiques recommandées peuvent faire aussi peur que le jeu... © Remedy Entertainment
Les caractéristiques recommandées peuvent faire aussi peur que le jeu... © Remedy Entertainment

Configuration basse (ray tracing mini)

  • Système d'exploitation : Windows 10/11 64 bits
  • Carte graphique : GeForce RTX 3070 ou Radeon RX 6800 XT
  • Processeur : Ryzen 7 3700X ou équivalent Intel
  • RAM : 16 Go
  • Stockage : 90 Go SSD
  • Preset graphique : moyen + ray tracing bas
  • DLSS / FSR 2 : qualité
  • Résolution et IPS ciblés : 1080p à 30 IPS

Configuration moyenne (ray tracing moyen + path tracing)

  • Système d'exploitation : Windows 10/11 64 bits
  • Carte graphique : GeForce RTX 4070
  • Processeur : Ryzen 7 3700X ou équivalent Intel
  • RAM : 16 Go
  • Stockage : 90 Go SSD
  • Preset graphique : moyen + ray tracing moyen + path tracing
  • DLSS / FSR 2 : qualité
  • Résolution et IPS ciblés : 1080p à 60 IPS

Configuration haute (ray tracing élevé + path tracing)

  • Système d'exploitation : Windows 10/11 64 bits
  • Carte graphique : GeForce RTX 4080
  • Processeur : Ryzen 7 3700X ou équivalent Intel
  • RAM : 16 Go
  • Stockage : 90 Go SSD
  • Preset graphique : élevé + ray tracing élevé + path tracing
  • DLSS / FSR 2 : performance
  • Résolution et IPS ciblés : 2160p à 60 IPS

Pour jouer à Alan Wake 2 sur PC, rappelons qu'il faut une carte graphique moderne qui prend en charge le mesh shading, techique permettant d'économiser des ressources en réduisant la qualité de certains éléments peu visibles à l'écran. Sans la prise en charge de cette fonctionnalité, le jeu vous avertira via une fenêtre qu'il risque d'être instable et verra ses performances dégradées. Sinon, sachez que les versions consoles semblent bien optimisées et proposent une qualité d'excellente image, proche des réglages « moyen » de la version PC.

Mettre à jour les pilotes et le BIOS

Les plus grosses sorties jeu vidéo profitent aujourd'hui presque toutes de mises à jour des pilotes graphiques. Alan Wake 2 n’échappe pas à la règle et nous avons vu NVIDIA (v546.08), puis AMD (v23.10.2) et, enfin, Intel (v31.0.101.4900) déployer de nouveaux pilotes pour en améliorer la gestion.

Les cartes graphiques recommandées par Clubic

Impec en 1080p
Zotac Gaming GeForce RTX 4060 8GB OC
  • Carte compacte et légère
  • Chauffe et bruit très limités
  • Fonctions RTX (DLSS, Reflex)
Impec en 1440p
PNY RTX 4070 Verto 12 GB
  • Toute proche de la RTX 3080 Ti
  • Format presque compact
  • Discrète et ne chauffe pas
Impec en 2160p
ASUS TUF Gaming RTX 4080 16GB OC Edition
  • Performances excellentes
  • DLSS3 très efficace
  • Conception de qualité...

Si vous devez changer de carte graphique pour profiter au mieux d'Alan Wake 2, difficile de vous conseiller autre chose qu'une carte NVIDIA de la génération Ada Lovelace. Le jeu étant en partenariat avec la firme de Santa Clara, seules les RTX 4000 prennent en charge la frame generation via le DLSS 3 et le ray reconstruction du DLSS 3.5.

Les options graphiques

Alan Wake 2 offre un large choix d'options graphiques pour adapter au mieux les performances à sa configuration et au résultat désiré. Comme toujours, il faudra trouver votre équilibre entre performance et qualité graphique, chacun ayant des besoins différents. D'ailleurs, Remedy a communiqué sur le fait qu'Alan Wake 2 a été conçu avec l'optique d'y jouer en 30 images/sec, pour un rendu cinématographique. Bien évidemment, les PCistes que nous sommes ne seront pas satisfaits en dessous des 60 images/sec indispensables, même pour un jeu solo narratif.

© Colin Golberg pour Clubic

En haut de l'écran des options vous trouverez le réglage de la résolution, mais surtout le réglage de l'upscaling. Deux saveurs au menu : DLSS pour les cartes NVIDIA et FSR2 pour toutes les autres. La Frame Generation ne pourra s'activer que sur les RTX de la série 40. Si vous avez la chance d'en posséder une, activez le sans modération ! Sur un jeu aussi exigeant qu'Alan Wake 2, il sera dommage de se priver d'un framerate boosté grâce à l'IA.

À gauche réglages au minimum sans RT/PT, à droite au maximum avec RT/PT © Colin Golberg pour Clubic

La résolution de rendu permet de choisir le preset de l'upscaler, avec une indication entre parenthèse correspondant aux traditionnels « Natif/DLAA », « Qualité », « Équilibré », « Performance », « Ultra-performance ». Les presets natif/DLAA ne doivent être sélectionnés que si vous jouez sur un moniteur d'une résolution inférieure à celle recommandée pour votre carte graphique. Dans notre cas, nous utilisons une RTX 4080 sur un moniteur 1440p, donc le DLAA fonctionne très bien. Branché à une TV 4K en HDMI 2.1, nous privilégions le preset « Équilibré » après avoir réglé la résolution du jeu en 2160p.

Un petit mot sur le HDR, si vous utilisez un moniteur ou une TV compatible HDR, pensez à utiliser l'outil de calibration HDR de Windows 11, le jeu se basant sur ces réglages.

© Colin Golberg pour Clubic

Les réglages suivants correspondent à la qualité graphique, comme d'habitude pour gagner quelques images/sec, il faudra baisser en priorité l'éclairage volumétrique,l'illumination globale et la résolution des ombres. Les reflets de l'espace d'écran (SSR, utilisé quand le ray tracing est désactivé) ont aussi un impact relativement important sur les performances.

© Colin Golberg pour Clubic

Enfin la dernière partie du menu des options concernera le ray tracing et le path tracing. Disons le tout de suite, si vous voulez activer ces options, il faudra forcément utiliser l'upscaling (DLSS ou FSR2) pour espérer jouer dans de bonnes conditions. L'activation du ray tracing via l'option « Éclairage direct » et « Transparence » aura un impact important sur votre taux d'images/sec. L'activation du path tracing pour l'éclairage indirect est encore plus violent.

À gauche sans RT/PT, à droite avec RT/PT. Les reflets sont beaucoup plus réalistes © Colin Golberg pour Clubic

En résumé :

  • Utilisez le DLSS si possible, sinon le FSR2
  • L'illumination globale, la résolution des ombres et le SSR (reflets de l'espace d'écran) ont un impact important sur les performances, baissez ces réglages pour gagner des images/sec
  • Le ray tracing et le path tracing demandent beaucoup de ressources, ne les utilisez qu'avec le DLSS et la frame generation si possible.
  • Si votre carte graphique est compatible DLSS 3.5, activez le DLSS Ray Reconstruction. Cette fonctionnalité améliorera le rendu du ray tracing, sans perte de performances.

Nos benchmarks

Nous avons testé les performances de 6 cartes graphiques avec différents réglages :

  • NVIDIA GeForce RTX 2060
  • Intel ARC A750
  • NVIDIA GeForce RTX 3070 Ti
  • NVIDIA GeForce RTX 4060
  • AMD Radeon RX 7900 XT
  • NVIDIA GeForce RTX 4080

Les réglages testés :

  • Ultra, sans upscaling, sans ray tracing ni path tracing
  • Ultra, avec upscaling sur « Équilibré » (DLSS sur NVIDIA et FSR 2 sur les autres, Frame Generation activée si possible, sans ray tracing ni path tracing
  • Ultra, avec upscaling sur « Équilibré » (DLSS sur NVIDIA et FSR 2 sur les autres, Frame Generation activée si possible, avec ray tracing mais sans path tracing
  • Ultra, avec upscaling sur « Équilibré » (DLSS sur NVIDIA et FSR 2 sur les autres, Frame Generation activée si possible, avec ray tracing et path tracing

En ultra, sans RT, sans PT et sans upscaling, la RTX 2060 n'arrive même pas à atteindre les 30 images/sec. Il faudra au moins une RTX 3070 Ti pour atteindre les 60 images sec en 1080p.

Dès qu'on active l'upscaling, les cartes graphiques peuvent respirer un peu. La RTX 3070 Ti dépasse les 60 images/sec en 1440p, et la RTX 4060 pourtant plus bas de gamme, dépasse les perfs de la carte Ampere, fortement aidée par la frame generation qui vient donner un gros coup de boost. Malheuresement pour Intel, l'A750 ne parvient pas à dépasser les 43 images/sec en 1080p, espérons que de nouveaux pilotes viendront améliorer la situation.

Tout en laissant les paramètres en ultra, l'upscaling activé, cette fois-ci, on active le ray tracing, mais pas le path tracing. Toujours aidé de la frame generation, la RTX 4060 s'en sort parfaitement bien en 1080p, et avoisine les 60 images/sec en 1440p. Elle fait mieux que la bien plus onéreuse RX 7900 XT qui ne bénéficie pas encore du FSR 3 pour lui apporter la frame generation.

Dans notre dernier test, nous activons en plus le path tracing. Rappelons que cette technologie apporte un éclairage indirect réaliste, permettant aux sources lumineuses indirectes de réfléchir la lumière selon les propriétés des matériaux. Inimaginable en temps réel il y a deux ans encore, ici seules les cartes graphiques NVIDIA compatibles avec le DLSS 3 et la frame generation arrivent à produire des performances suffisantes. La RTX 4060 dépasse les 60 images/sec en 1080p, et la RTX 4080 atteint les 75 images/sec en 2160p.

En résumé :

Pour profiter du ray tracing et du path tracing avec tous les réglages au maximum, il vous faudra au moins :

  • En 1080p : une GeForce RTX 4060
  • En 1440p : une GeForce RTX 4070, voire 4070 Ti selon les modèles
  • En 2160p : une Geforce RTX 4080

Espérons que le FSR 3 débarquera bientôt pour donner un gros coup de main aux cartes qui ne bénéficient pas encore de la frame generation. Reste à savoir si celui-ci sera aussi efficace que la technologie de NVIDIA, qui repose également sur l'Optical flow accelerator intégré matériellement sur les RTX 40.

Si vous avez la chance de posséder le matériel adéquat, Alan Wake 2 fait partie de ces jeux à la technique incroyable, au service d'une direction artistique sublime, et d'une atmosphère aussi sombre qu'immersive. Le path tracing, bien que subtil, apporte un rendu de l'éclairage si réaliste, que la frontière entre le jeu vidéo et le cinéma n'a jamais été aussi proche.