La Commission européenne a officiellement envoyé des demandes d'informations à TikTok et YouTube, jeudi 8 novembre, les appelant à rendre compte de leurs mesures pour protéger les mineurs durant leur navigation.
Bruxelles intensifie sa surveillance sur les géants des médias sociaux ! La Commission européenne a annoncé avoir ouvert une enquête visant TikTok et YouTube, ce jeudi, par le biais d'une demande d'informations et en vertu de la loi sur les services numériques (DSA), qui oblige les deux mastodontes à détailler leurs actions pour garantir la protection des mineurs en ligne. La demande englobe des questions sur les évaluations des risques, les mesures d'atténuation, et l'utilisation de leurs plateformes par les mineurs.
L'UE renforce la pression sur les grandes plateformes numériques
TikTok et YouTube ont jusqu'au 30 novembre 2023 pour répondre aux demandes de la Commission. En cas de réponse incorrecte ou incomplète, des amendes peuvent être imposées, allant jusqu'à 6 % du chiffre d'affaires mondial. Le non-respect des délais pourrait aussi entraîner des sanctions.
La Commission évaluera les réponses et pourrait ouvrir une procédure plus formelle à l'issue de cette première période. Jusque-là, le calendrier est assez classique.
En tant que très grandes plateformes en ligne, TikTok et YouTube sont tenus de respecter l'ensemble des dispositions du DSA. Cela inclut l'évaluation et l'atténuation des risques liés aux contenus illégaux, les effets négatifs sur les droits fondamentaux, en particulier les droits de l'enfant, et la protection des mineurs.
TikTok déjà dans le viseur de la Commission européenne
Le 19 octobre 2023, TikTok a déjà fait l'objet d'une demande d'informations spécifique concernant la diffusion de contenus terroristes, violents, discours de haine, désinformation, et des aspects généraux de la protection des mineurs en ligne. Ces éléments pourraient influencer les prochaines actions de la Commission, à mesure que l'ardoise du réseau social du groupe ByteDance se voit compléter.
Le mois dernier, c'est le réseau social d'Elon Musk, X, ex-Twitter, qui était mis à l'honneur par l'UE, toujours au titre du Digital Services Act. Bruxelles reproche à l'entreprise américaine une diffusion excessive de contenus illégaux, ainsi qu'une amplification du phénomène de désinformation.
La nouvelle initiative de la Commission renforce un peu plus la surveillance des plateformes majeures, soulignant la nécessité d'une transparence accrue et de mesures concrètes pour protéger les mineurs en ligne. L'évaluation des réponses apportées par TikTok et YouTube déterminera la suite des événements pour la Commission, décidée à muscler son jeu sur cette fin d'année 2023. Reste à voir sur quoi elle débouchera dans les mois à venir.
Source : Europa.EU