Google, Amazon, Meta, Apple et Twitter font partie des mastodontes des nouvelles technologies soumis au Digital Services Act, et ils n'ont d'ailleurs plus que 4 mois pour s'y conformer.
Le temps presse, et le Digital Services Act (DSA) adopté l'an dernier sera applicable aux entreprises concernées dès la fin du mois d'août de cette année, dans tout juste quatre mois donc. Thierry Breton, qui attend déjà Elon Musk au tournant, a enfin confirmé la liste des 19 géants de la tech visés par ce nouveau règlement européen. Celui-ci constitue une sorte de mise à jour XXL de la directive sur l'e-commerce, vieille de 20 ans, pour davantage se conformer aux usages d'aujourd'hui et de demain.
19 entreprises, ou plutôt « services », visés par le fameux DSA
Parce qu'un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, comme l'indique à sa façon le commissaire européen au Marché intérieur, les plateformes qui ont une activité sur le Web et qui réunissent plus de 45 millions d'abonnés sont concernées par ce nouvel arsenal législatif. Ce dernier dote l'Union européenne d'un vrai cadre réglementaire ayant pour objectif de mieux protéger la zone et ses citoyens des contenus haineux, ou encore de la désinformation.
Voici la liste des 19 entreprises ou services concernés, parmi lesquels on retrouve 15 Américains, 2 Chinois, 1 Allemand et 1 Néerlandais :
- AliExpress
- Amazon Store
- AppStore
- Bing
- Booking
- Google Maps
- Google Play
- Google Search
- Google Shopping
- Snapchat
- TikTok
- Wikipédia
- YouTube
- Zalando
De nouvelles entreprises seront bientôt concernées, et gare à celles qui ne se conforment pas au DSA !
Bon, il faut avouer qu'en ayant pris connaissance de la « liste » des « 19 entreprises », nous avons été aussi surpris que vous. En réalité, seules 13 sociétés sont concernées à ce stade. Google accapare une bonne partie des services, avec Maps, Play, Search, Shopping et YouTube, Microsoft possède Bing et LinkedIn, et Meta englobe Instagram et Facebook.
Mais tout de même, il faut avoir à l'esprit que cette liste est destinée à bouger et à s'étoffer, et ce, rapidement. Airbnb, Spotify, Pornhub et Telegram devraient faire partie de la fête d'ici quelques semaines.
Le Digital Services Act imposera à tous les services, sites, réseaux sociaux, plateformes et entreprises concernés de mettre un terme aux dérives comme le harcèlement en ligne, la vente de produits de contrefaçon, la diffusion de fausses informations ainsi que les contenus haineux, violents et discriminatoires, avec des publications qui devront être retirées dans l'instant ou presque. En cas de non-respect des dispositions du DSA, les firmes s'exposent à des sanctions inédites, pouvant atteindre jusqu'à 6 % de leur chiffre d'affaires mondial. Une exclusion de l'Union européenne est même envisagée en cas de manquements répétés. Il ne reste plus qu'à voir qui jouera le jeu dès la fin de l'été. Vous prenez les paris ?
Source : Thierry Breton sur Twitter