Des dizaines d'influenceurs contrôlés ont été réprimandés par la Répression des fraudes, qui leur reproche de se livrer à des pratiques commerciales trompeuses, en matière de promotion de produits notamment.
Plus de 300 influenceurs ont été contrôlés en 2022 et 2023 par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), décidée à lutter, par la vérification, contre les dérives sur les réseaux sociaux. Dans la majorité des cas, l'entité du ministère de l'Économie a constaté des pratiques commerciales trompeuses. Plus que jamais, les influenceurs sont sous pression.
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Des dizaines d'influenceurs sanctionnés, 35 poursuivis au pénal
Sur ces deux dernières années, 300 influenceurs ont spécifiquement été contrôlés sur les réseaux sociaux : 88 en 2022 et 212 en 2023, la DGCCRF étant aidée par la loi du 9 juin 2023, qui est venue encadrer la pratique et donner une définition concrète de l'activité. Parmi les plateformes étudiées, on retrouve les populaires Facebook, TikTok, Snapchat, Instagram, Twitter (devenue X.com), YouTube, Snapchat et même Telegram.
Au terme de ses deux années d'enquêtes, la Répression des fraudes a fait le bilan des courses. Au total, elle a adressé 35 avertissements aux influenceurs dont les manquements ne sont que ponctuels.
Elle a en revanche été moins tendre avec ceux se livrant aux pratiques les plus graves de façon délibérée. 81 injonctions de mise en conformité ont ainsi été prononcées, et 35 suites pénales ont été lancées. Pourquoi ces influenceurs ont-ils été épinglés plus particulièrement ?
Les influenceurs corrigent leurs erreurs, la plupart du temps
Si nous faisons les comptes, on s'aperçoit que près de la moitié des influenceurs contrôlés par la DGCCRF sortent du cadre légal pour différentes raisons : promotion de produits ou services interdits, défaut d'affichage de l'intention commerciale sur un post ou une vidéo, ou encore allégations trompeuses sur tel ou tel produit.
Plus grave encore, la Répression des fraudes a remarqué que certains s'amusaient à donner l'impression, ou à dire qu'un produit ou service est légal, alors qu'il ne l'est pas. On a tous en tête l'exemple des fameuses formations financées par le CPF, une pratique déjà reprochée l'an dernier par Bercy pour des pratiques remontant à 2021. Citons aussi la promotion d'injections d'acide hyaluronique par une esthéticienne (cela doit être fait par un médecin) ou la promotion de produits faussement destinés à guérir des maladies comme le cancer, sans parler des publications qui promeuvent un produit ou service qui ferait gagner de l'argent facilement.
Alors les sanctions ont-elles changé quelque chose ? À cela, la DGCCRF répond que la majorité des influenceurs contrôlés se sont mis en conformité, mais pas tous donc. La loi du 9 juin 2023 ouvre aux autorités la possibilité d'adresser des injonctions financières à ceux qui persistent. La Répression des fraudes invite enfin les consommateurs, au contact direct ou presque des créateurs de contenus, à signaler toute pratique commerciale trompeuse suspecte depuis la plateforme Signal Conso, justement chapeautée par la DGCCRF.
Source : DGCCRF