De faux traders opérant depuis Israël ont mené plusieurs arnaques à la crypto-monnaie en France.
Et le butin est conséquent pour ces hommes, puisqu'ils auraient fait 14 victimes au total, pour un préjudice global de quelque 350 000 euros. Une personne en particulier a été délestée de fonds importants. Pour le moment, un seul individu a répondu de ses actes devant la justice
Des faux traders, et une plateforme en faillite
Le monde de la crypto-monnaie est toujours aussi dangereux pour les personnes non averties. Alors que les investisseurs doivent déjà faire face à des problèmes d'ampleur comme l'effondrement de FTX, ou la faillite de Genesis, ils doivent aussi éviter les assauts d'escrocs sans scrupules.
Et c'est l'un d'eux qui vient d'être condamné par le tribunal correctionnel de Fontainebleau à quatre ans de prison, dont deux fermes, pour avoir escroqué un homme de Château-Landon (Seine-et-Marne). Le désormais prisonnier appartient à un réseau de faux traders, dont le cerveau, son cousin, se trouve en Israël.
Le groupe se faisait passer pour les repreneurs d'une plateforme de trading en faillite dont ils avaient obtenu la liste des investisseurs, et proposaient aux clients lésés des investissements à haut rendement pour récupérer leur mise. Pour ce faire, ces derniers devaient ouvrir un compte bancaire et fournir aux « traders » un RIB, un justificatif de domicile et des papiers d'identité.
Une victime à 300 000 euros
Il était alors très facile pour l'équipe de prendre le contrôle de ce nouveau compte bancaire pour contracter des emprunts. Dans le cas de la victime de Château-Landon, ils ont ainsi pu récupérer 75 000 euros. Et malheureusement pour elle, l'épreuve ne s'est pas arrêtée là, puisque les délinquants ont aussi pu accéder à ses différents comptes bancaires grâce à un logiciel de contrôle d'ordinateur à distance.
Résultat, 225 000 euros ont été dérobés à cette personne, qui ne se rendait compte de rien grâce à l'établissement de faux relevés bancaires. L'argent volé a depuis été blanchi par les faux traders en crypto-monnaie. Les 13 autres victimes cumulent, quant à elles, 50 000 euros de dommages, une perte limitée grâce notamment à l'action de la gendarmerie, qui suivait l'affaire depuis juin 2022.
Source : 20 minutes