Révélation explosive : le clickbait est en train de mourir, et vous ne devinerez jamais qui en est le responsable !
Ces titres sont aussi agaçants qu'incontournables. S'ils ont tendance à en agacer certains, qui se gardent bien de cliquer dessus à l'occasion, ils restent (tristement ?) indispensables pour générer un trafic significatif. Mais un nouvel acteur dans le monde frémissant de l'information cherche à changer les choses. Alors, est-ce bien ou est-ce mal ?
ChatGPT à la rescousse !
Artifact vient à peine d'arriver sur nos téléphones, mais l'application fait déjà couler de l'encre. Imaginée par les papas d'Instagram, elle promet de propulser la presse écrite dans les années 2020, et les idées innovantes ne manquent pas. Tout récemment, ses développeurs ont lancé une fonctionnalité permettant aux utilisateurs de signaler les pièges à clics, ces titres racoleurs qui exagèrent parfois (souvent ?) les faits relatés dans l'article concerné, si ce n'est pire.
Mais nous sommes en 2023, et il semble qu'aucun développeur ne puisse sortir quoi que ce soit sans le saupoudrer d'un peu d'IA générative. Ici, c'est bien sûr GPT-4 qui entre en jeu. Alors que jusqu'à présent, Artifact se contentait de signaler le clickbait à ses lecteurs, voire de donner moins de visibilité à l'article concerné, l'application cherche désormais à le modifier.
Ainsi, dès qu'un titre est signalé par un utilisateur, l'outil d'OpenAI entre en action et génère un titre plus en adéquation avec le contenu de l'article. GPT-4 est particulièrement efficace pour identifier les points clés et résumer des textes courts ou longs, il n'est donc pas surprenant qu'il soit utilisé de cette manière.
Pour fluidifier le processus, les développeurs d'Artifact cherchent à automatiser la détection des pièges à clics sans s'appuyer sur des signalements manuels. Une fois ce système mis en place, l'application devrait détecter et réécrire automatiquement les titres, ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes.
Du clickbait au titre sans aucun rapport avec le sujet ?
ChatGPT n'a pas la meilleure des réputations dans le milieu éditorial. Alors que beaucoup craignent qu'il ne vienne bâcler le travail de nombreux rédacteurs et journalistes, la réalité est pour l'instant tout autre. En effet, pour autant que nous le sachions, l'outil a été largement utilisé pour créer des fermes d'information avec un contenu de qualité moyenne. Il se montre par ailleurs très compétent dans la création de clickbaits et de fausses informations. Alors, peut-on vraiment lui faire confiance pour réécrire des titres, et ce, sans l'accord de leurs auteurs ? Même, dans le meilleur des cas, avec une modération humaine ?
D'autant que les titres choisis par les sites d'information et les journaux restent des choix éditoriaux, qu'ils soient optimisés pour le référencement ou non. Avant de lire ces lignes, votre premier lien avec cet article, et peut-être même avec Clubic, a été un titre que l'équipe éditoriale a délibérément choisi. Cela pose la question de la pertinence de ce qu'Artifact vient de mettre en place, et de sa légitimité à opérer ce qui s'apparente à des choix éditoriaux.
Pour Kevin Systrom, l'un des fondateurs de l'application, cela ne fait pas grande différence. Dans une interview accordée à TechCrunch, il déclare : « En fait, la construction de l'algorithme est une tâche extrêmement éditoriale. Parce que ce que vous choisissez pour entraîner votre algorithme – la fonction objective, les données que vous introduisez, les données que vous incluez, les données que vous n'incluez pas – relève du jugement éditorial. »
Reste à savoir si la concurrence suivra. Il ne serait pas surprenant de voir, par exemple, les développeurs de Google Actu solliciter l'aide de Bard, l'IA générative maison. De là, cette nouvelle approche concernant les titres changera-t-elle radicalement la presse écrite ?
Source : TechCrunch
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