Nous vous avons brièvement présenté le Magic Vs d’Honor en version chinoise. Comme promis lors de l’annonce, le constructeur commercialise désormais en Europe la seconde version de son smartphone à écran pliant.
- Qualité des écrans
- Construction et finesse du châssis
- Performances globales
- MagicOS ne tire pas parti de l'écran pliant
- Pas de certification d'étanchéité
- Prix élevé
Il vient concurrencer le Galaxy Fold4 de Samsung, seul smartphone pliant grand format officiellement disponible en France. Très bien, mais vaut-il vraiment le coup ? Honor a-t-il réussi à se démarquer de son concurrent coréen ? Si oui, de quelle façon ? Pour le savoir, lisez notre test !
Fiche technique Honor Magic Vs
Mémoire interne | 512 Go |
Mémoire vive (RAM) | 12 Go |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Charge rapide | Oui |
Définition du / des capteur(s) arrière | 54 Mpx, 8 Mpx, 50 Mpx |
Système d'exploitation | Android |
Version du système d'exploitation | Android 13 |
Surcouche Android | Magic OS 7.1 |
Assistant vocal | Google Assistant, Yoyo |
Taille de l'écran | 7.9 pouces |
Type d'écran | AMOLED Flexible |
Définition de l'écran | 1984 x 2272 pixels |
Taux de rafraîchissement | 90Hz |
Densité de pixels | 382 DPI |
Écran HDR | Oui |
Taille de l'écran | 6.45 pouces |
Type d'écran | OLED |
Définition de l'écran | 1080 x 2560 pixels |
Taux de rafraîchissement | 120Hz |
Densité de pixels | 431 DPI |
Écran HDR | Oui |
Mémoire interne | 512 Go |
Stockage extensible | Non |
Processeur | SnapDragon 8+ Gen 1 |
Finesse de gravure | 4nm |
Nombre de cœurs CPU | Octa-core |
Fréquence CPU | 3GHz |
GPU | Adreno 730 |
Mémoire vive (RAM) | 12 Go |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Batterie amovible | Non |
Recharge sans-fil | Non |
Charge rapide | Oui |
Puissance de la charge rapide | 66W |
Nombre de caméras (avant & arrière) | 5 |
Définition du / des capteur(s) arrière | 54 Mpx, 8 Mpx, 50 Mpx |
Définition du / des capteur(s) avant | 16 Mpx |
Enregistrement vidéo | 4K@30/60fps (10-bit), 1080p@30/60fps |
Stabilisateur caméra | Optique |
Flash arrière | Dual-LED |
Flash Frontal | Non |
Taille des photosites objectifs arrière | 1 µm + NC + NC |
Taille des photosites objectifs frontaux | NC |
Ouverture objectif photo arrières | f/1.9, f/2,4, f/2.0 |
Ouverture objectif photo frontaux | f/2,5 |
Zoom Optique | 3x |
Carte(s) SIM compatible(s) | Nano-SIM, eSIM |
Compatible double SIM | Oui |
Compatible 5G | Oui |
Compatible VoLTE | Oui |
Wi-Fi | 6 |
Bluetooth | 5.2 |
NFC | Oui |
GPS | Oui |
Infrarouge | Oui |
Type de connecteur | USB-C 3.1 |
Lecteur biométrique à empreinte digitale | Oui |
Capteur de reconnaissance faciale | Reconnaissance faciale 2D |
Acceleromètre | Oui |
Gyroscope | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Prise Jack | Non |
Nombre de haut-parleurs | 2 |
Hauteur (Ouvert) | 160.3mm |
Hauteur (Plié) | 160.3mm |
Largeur (Ouvert) | 141.5mm |
Largeur (Plié) | 72.6mm |
Epaisseur (Ouvert) | 6.1mm |
Epaisseur (Plié) | 12.9mm |
Poids | 261g |
Indice de réparabilité | 7.4 |
DAS tête | 0,78 W/kg |
DAS tronc | 1,12 W/kg |
DAS membres | 2,63 W/kg |
Design & ergonomie : une réussite
Le Magic Vs reprend le format « livre » inauguré par le Galaxy Z Fold4. On peut ainsi l’utiliser lorsqu’il est plié grâce à son écran externe de 6,45’’ au format 21:9ᵉ. Il est alors plus long, moins large et plus épais qu’un smartphone conventionnel. Cela ne l’empêche pas de rester complètement utilisable pour les appels téléphoniques ou les activités courantes de la vie quotidienne.
Il prend (littéralement) toute sa dimension une fois déplié. Son écran interne se compose d’une dalle AMOLED pliable de 7,9 ’’ au format 10:9ᵉ (donc très proche d’un carré). Même si elle n’est pas gênante, la pliure de la dalle s’avère perceptible sous le doigt et visible dans certaines conditions.
C’est, par exemple, le cas lorsque l’image est sombre ou que l’on n’est pas exactement face à l’écran. Après quelques heures passées en compagnie du Magic Vs, l’on oublie complètement.
Bon point en revanche pour la fermeture « à plat » complète, aucun espace n’étant visible entre les deux parties de l’écran replié. À ce sujet, le constructeur garantit au minimum 400 000 cycles d’ouverture/fermeture.
Honor a entièrement repensé la charnière afin de la débarrasser d’un maximum de pièces mobiles. Dépourvue d’engrenages, elle se compose désormais de quatre pièces, contre 92 pour le Magic V son premier modèle, non commercialisé en Europe).
Le magnésium qui compose le mécanisme d’articulation est à la fois plus résistant, et plus léger. Pour le châssis, Honor a cette fois opté pour du titane et du magnésium à la place de l’aluminium. Conséquence, le poids du Magic Vs est nettement moins élevé que celui du Magic V (267 g contre 293 g).
La face arrière abritant la caméra principale est faite d’un verre brillant captant systématiquement toutes les traces de doigt et saletés trainant aux alentours. On n’hésitera donc pas à utiliser la demi-coque fournie avec le smartphone.
Celle-ci, recouverte d’un « cuir vegan » (donc de plastique texturé) assure une meilleure prise en main. Elle a aussi le bon gout de ne pas massacrer l’esthétique du Magic Vs.
Pour finir cette rapide description, signalons que trois touches mécaniques sont disposées sur les flancs gauche et droit tandis qu’un connecteur USB-C ainsi qu’un tiroir pour carte SIM prennent place sur la face inférieure.
Le jack audio est aux abonnés absents : rien d’étonnant à cela, l’antique connecteur est passé de mode et ne tiendrait de toute façon pas sur la très fine tranche du smartphone déplié (6,1 mm).
Agréable à prendre en main et aussi utilisable plié que déplié, le Magic Vs est une réussite esthétique et ergonomique. On n’en attendait pas moins à ce niveau de prix.
Excellents écrans
On l’a brièvement évoqué plus haut, l’écran intérieur du Magic Vs utilise une dalle OLED pliable de 7,9’’ au format 10:9ᵉ. Elle affiche 1984 × 2272 pixels (densité de 382 ppp) et sait gérer 1,07 milliard de teintes. Sa fréquence de rafraîchissement maxi atteint 90 Hz. Par défaut, le smartphone la fait varier dynamiquement afin de minimiser la consommation électrique selon le type d’application utilisée.
Bien que le constructeur ne l’indique pas clairement, la dalle s’avère compatible HDR10+. Elle offre une luminosité maximale de 800 nits, atteinte lorsque qu’elle est utilisée sous fort ensoleillement lorsque l’ajustement automatique de luminosité est en fonction. Même s’il ne s’agit pas d’une valeur exceptionnelle, l’écran reste impeccablement lisible.
Le rendu colorimétrique s’avère globalement fidèle, même si les couleurs sont un poil boostées par défaut afin de les rendre plus claquantes. Comme d’habitude, un rapide passage par les réglages permet de corriger cela et même d’adapter la température du point blanc si on le juge nécessaire.
La pliure de la dalle est visible si l’on n’est pas placé exactement en face, sans jamais devenir véritablement gênante en utilisation quotidienne.
On l’a compris, l’écran interne du Magic Vs donne entière satisfaction. L’image qu’il produit s’avère excellente même en forte luminosité ambiante. On retrouve bien entendu tous les bénéfices de l’OLED : noir vraiment noir, contraste parfait et absence totale de rémanence.
Son format quasiment carré est parfaitement adapté à un usage traditionnel (bureautique, e-mails, lecture, etc.), un peu moins à la lecture de vidéos 16/9 e ou plus large. Pour cela, on pourra passer avec bonheur sur l’écran externe. D’une diagonale de 6,45’’, il affiche 2560 × 1080 pixels et gère jusqu’à 1,97 milliard de teintes.
Il dispose d’une fréquence de rafraîchissement variable pouvant atteindre 120 Hz et d’une luminosité maximale de 1200 nits. Là aussi, la compatibilité HDR10+ est bien de la partie, même si elle n’est pas explicitement mentionnée sur la fiche technique.
L’écran externe produit une image d’excellente qualité, y compris en plein soleil. Sans véritable surprise, on constate le même boost colorimétrique qu’avec l’écran interne, que l’on ajustera éventuellement dans les réglages. À ce sujet, notons qu’ils utilisent tous deux les mêmes paramètres système : il est, par exemple, impossible de changer la colorimétrie de l’un sans toucher à celle de l’autre. Cela pourrait être pratique, pourtant.
Performances haut de gamme… en 2022
Le Magic Vs est construit autour d’un SoC Snapdragon 8 Gen 1+, soit le haut de gamme de 2022. Difficile de s’en étonner puisqu’il est commercialisé en Chine depuis l’année dernière et qu’il n’a pour l'instant pas subit de mise à jour technique. Il est fort logiquement accompagné de la puce graphique Adreno 730 et dispose de 12 Go de RAM LPDDR5 ainsi que de 512 Go de stockage interne non extensible de type UFS 3.1.
Même si elle ne dispose pas du Snapdragon 8 Gen 2, haut de gamme de cette année, cette configuration s’avère largement assez puissante pour s’acquitter des tâches nécessitant une grande puissance de calcul.
Antutu, qui mesure les performances globales, le crédite de 818 088 points. Geekbench 6 attribue au processeur central 4 330 points en multicœurs et 1616 points en monocœur. Enfin, il décroche 2752 points au test 3DMark Mobile Wild Life Extreme qui évalue les performances graphiques.
En utilisation intensive et dépliée — cela a son importance — le throttling est présent sans être préoccupant puisque la baisse de la fréquence de fonctionnement ne dépasse jamais 21 %. Les choses changent si l’on confie les mêmes tâches au Magic Vs sans le déplier puisque l’on constate un ralentissement important de la fréquence de fonctionnement (−45 %).
Si l’on souhaite obtenir une puissance de calcul maximale (jeux 3D, montage vidéo, etc.), on utilisera le Magic Vs ouvert afin d’éviter les baisses de performances. Ce n’est finalement pas si étonnant, l’appareil ayant été conçu afin de donner le meilleur de lui-même une fois déployé.
Au-delà de ces considérations techniques, le Magic Vs s’avère très agréable en utilisation quotidienne. Les applications ont à disposition une excellente puissance de calcul. Lors de nos tests, nous n’avons à aucun moment rencontré de ralentissement ou de plantage des tâches en exécution.
Les 12 Go de RAM autorisent une utilisation multitâches fluide tandis que les 512 Go de stockage interne sont largement suffisants pour tous les utilisateurs.
Logiciel : un parti-pris qui détonne
Le Magic Vs embarque Android 13 et MagicOS 7.1, la surcouche maison du constructeur. Au niveau fonctionnel, cette version est quasiment identique à celle équipant le Magic5 Pro : on se référera donc à son test afin d’en savoir plus sur ses possibilités. On s’en doute, la principale différence provient de la prise en charge de deux écrans au lieu d’un seul.
Contrairement à Samsung, qui a pris la peine d’adopter OneUI aux Z Fold et Z Flip, Honor ne s’est pas vraiment foulé sur le sujet. Une application ouverte sur l’écran externe sera automatiquement transférée sur l’écran interne si on le déplie le smartphone (et vice-versa).
Parfois un avertissement apparaît, indiquant qu’une application peut rencontrer des problèmes lors du passage d’un écran à l’autre. Il est alors fortement conseillé de la redémarrer. On peut aussi activer un préréglage dans les paramètres afin de gérer cela automatiquement. Et c’est tout.
Aucune app n’a été adaptée afin de tirer parti de l’écran pliable. Honor justifie cela en expliquant que le Magic Vs n'a pas été équipé d'une charnière crantée. Il doit être soit ouvert, soit fermé afin d'être utilisé, la position médiane n'étant pas stable.
Ce choix de conception — que nous trouvons questionnable — peut tout de même se comprendre, notamment en utilisation professionnelle. L'appareil est alors utilisé soit comme smartphone, soit comme tablette. Mais pas à moitié déplié, cette position étant avant tout réservée aux fonctions récréatives (captation de vidéos, etc).
Seul l’appareil photo échappe (un peu) à ce dogme. Lorsqu’il est utilisé à partir de l’écran interne, il est possible d’afficher la recopie de l’écran de visée sur l’écran externe. Cela permet au sujet photographié qu’il présente bien à l’image. C'est déjà ça…
Quelques applications ont un comportement étrange. Citons, par exemple, le cas du lecteur multimédia VLC qui refuse parfois de lire une vidéo sur l’écran interne. Cela oblige donc l'utilisateur à utiliser l'affichage externe, jusqu'à ce que ce que cette particularité disparaisse brusquement et que tout redevienne normal.
Précisons que l’appareil que nous avons évalué entre fin avril et début mai disposait de la version 7.1.0.104 de MagicOS. Il est fort probable que tout cela soit corrigé au moment de sa disponibilité commerciale.
Réduire le Magic Vs à ces quelques défauts (que nous espérons temporaires) serait injuste. On apprécie la réactivité de l’interface, sa simplicité d’utilisation ainsi que l’intégration dans un workflow professionnel. Si l’on est équipé d’un notebook, d’un smartphone et d’une tablette de la marque, il devient enfantin d’échanger des informations d’un produit à l’autre grâce à Honor Connect.
Qu’il s’agisse de notifications, d’appels ou de fichiers, tout passe rapidement d’un appareil à l’autre. Honor n’est pas un précurseur en la matière — Apple a largement montré la voie — mais son implémentation s’avère réussie. Bon point aussi pour la gestion du multitâches avancée du Magic Vs qui autorise l’ouverture d’applications dans différentes fenêtres ou en partage d’écran.
Une autonomie fort acceptable
Le Magic Vs est équipé d’une batterie de 5 000 mAh, évidemment non amovible. À en croire le constructeur, elle doit fournir assez d’énergie afin de tenir une journée complète. OK, mais dans quelles conditions ? Replié, uniquement avec l’écran externe ? Déplié en permanence, ce qui le rend moins facilement transportable ? Mystère.
En utilisation traditionnelle (e-mails, messageries instantanées, réseaux sociaux, quelques photos, streaming multimédia modéré), nous avons tenu une grosse journée d’utilisation avant de passer par la case recharge.
70 % de notre utilisation s’est faite au travers de l’écran externe pour les tâches simples, le reste étant dévolu aux activités nécessitant un grand écran (vidéo, consultation de Google Maps, saisie de texte, etc.).
En mode geek, où l’on abuse des bonnes choses de la vie digitale (streaming, jeux 3D, enregistrement de vidéos, etc.), l’autonomie est moins un peu moins glorieuse. Il s’avère compliqué de tenir une journée complète en utilisant l’appareil la moitié du temps avec l’écran déplié.
Ce résultat n’est guère étonnant, le Snapdragon 8 Gen 1+ n’étant pas exactement réputé pour sa faible consommation électrique. Alors associé à un écran OLED aussi grand…
La recharge électrique s’effectue à l’aide du bloc d’alimentation 66 watts fourni (oui, certains le font encore). D’après nos tests, passer de 0 à 50 % prend 17 minutes tandis qu’il faudra patienter 51 minutes afin d’atteindre 100 %.
Honor n’a pas jugé indispensable la charge par induction qui passe ici à la trappe. S’en plaindra-t-on ? Pas vraiment, celle-ci s’avérant moins pratique à utiliser sur un produit de ce format.
À défaut d’être extraordinaire, l’autonomie du Magic Vs s’avère fort acceptable. Il accompagnera son propriétaire pendant une journée complète à condition d’être utilisé sans excès.
Photo & vidéo : très bien pour un pliable
Le Magic Vs embarque cinq modules photo. La caméra principale se compose de trois modules tandis que chaque écran en héberge un dans un poinçon.
La caméra dorsale se compose ainsi :
- Module principal + macro : capteur Sony Exmor IMX800 54 Mpxl (1/1,49’’ photosites 1,0 µm) ; objectif 27 mm ouvrant à f/1,9 ; autofocus
- Ultra grand-angle : capteur 50 Mpxl ; objectif ouvrant à f/2 ; autofocus
- Téléobjectif : capteur 8 Mpxl ; objectif ouvrant à f/2,4 ; zoom optique 3 x ; stabilisation optique
Les écrans sont tous deux équipés de la même caméra frontale bâtie autour d’un capteur 16 Mpxl et d’un objectif ouvrant à f/2,5.
Honor est plutôt avare lorsqu’il s’agit de communiquer les caractéristiques techniques de la partie photographique. On fera donc avec le peu d’informations fournies comme ce fut le cas avec le Magic5 Pro.
On l’a vérifié à maintes reprises, les smartphones pliants ne sont pas les meilleurs du marché en matière photographique. C’est finalement assez logique puisque l’épaisseur de l’appareil est notoirement moins importante que sur un modèle classique (6,1 mm ici contre 8,77 mm pour le Magic5 Pro, par exemple). Cela laisse peu de place pour caser un gros capteur, qui nécessite obligatoirement une distance focale importante pour être utilisé à 100 %.
Vu le positionnement tarifaire de l’appareil, on est tout de même en droit d’attendre une très bonne qualité d’image. Est-ce bien le cas du Magic Vs ? La réponse est presque tout le temps positive.
Le module principal produit de très belles images en haute et faible luminosité. Les couleurs sont parfois un peu flashy, notamment en extérieur quand l’IA détecte un bout de ciel bleu. On peut la désactiver afin d’obtenir un rendu plus proche de la réalité. Il produit aussi des photos macroscopiques d’excellente tenue.
L’ultra-grand-angle effectue lui aussi un excellent boulot en forte et moyenne luminosité. Nous n’avons donc pas grand-chose à lui reprocher, si ce n’est l’habituelle mollesse de l’image sur ses bords. Rien de dramatique, donc.
Le téléobjectif produit lui aussi de bons résultats en zoom optique 3 x. Le résultat reste tout à fait exploitable jusqu’en 10 x tant que l’on ne recherche pas une finesse absolue dans la reproduction des détails. Au-delà, le zoom numérique fait ce qu’il peut jusqu’à 30 x, le résultat rappelant fortement ce qu’un myope verrait sans lunettes…
La création d’un flou d’arrière-plan artificiel est prise en charge par les modes « portrait » et « ouverture ». Dans un cas comme dans l’autre, le résultat est grandement améliorable. L’IA ne brille pas ici par sa subtilité et l'on a parfois l’impression que le détourage a été effectué à la hache.
Si elle peut faire illusion sur une scène simple, elle se fait rapidement piéger dès qu’elle se complexifie un tant soit peu. On atteint même un joyeux bordel si l’on souhaite effectuer la mise au point sur un sujet se trouvant sur le plan médian plutôt qu’au premier plan.
En faible luminosité ou en mode nuit, le résultat reste correct en ultra-grand-angle ainsi qu’avec le module principal et le zoom optique 3 x. Il faudra toutefois composer avec un léger manque de finesse dans les détails qui ne sera véritablement perceptible que si l’on recadre trop fortement la photo.
Au-delà de ce facteur de grossissement, le zoom numérique fait ce qu’il peut pour « inventer » les informations non transmises par le capteur, ce qui génère un flou pas vraiment photogénique.
Pour finir, un mot sur la partie vidéo. Le Magic Vs peut enregistrer des séquences en 4K 60 img/sec maxi à partir de la caméra dorsale. Que l’on soit en plein soleil, à l’ombre ou en très faible luminosité, le résultat reste tout à fait acceptable et l’on n’aura pas à rougir de ses séquences. En fait, seul le téléobjectif de nuit peut poser problème par le bruit apparaissant à l’image.
La prise de vue au ralenti est possible jusqu’en 240 img/sec (ralenti 8 x), ce qui s’avère suffisant pour la plupart des usages traditionnels. Notons aussi la présence d’un mode « magique » qui extrait automatiquement les meilleurs moments d’une séquence réalisée avec la caméra dorsale. Bon point aussi pour Clip, l’excellent éditeur vidéo intégré. À la fois simple et efficace, il s’avère particulièrement agréable à utiliser sur le grand écran du Magic Vs.
Magic Vs d'Honor : l’avis de Clubic
Bel écran pliant, dalle externe soignée, charnière bien pensée et impressionnante finesse du châssis sont les principaux atouts de ce Magic Vs. La puissance de calcul procurée par le Snapdragon 8 Gen 1+ est très bonne et elle suffira pour accomplir la totalité des tâches qu’on lui confiera.
L’autonomie s’avère correcte et l’on apprécie la charge rapide rendue possible par la fourniture d’un bloc d’alimentation 66 watts (coucou Apple et Samsung). Même s’il ne rivalise pas avec les ténors du marché en matière photographique — ce n’est d’ailleurs pas ce qu’on lui demande — le Magic Vs s’en tire avec les honneurs. Cela nous semble être la moindre des choses pour un produit vendu 1 599 euros.
Peut-on conseiller le Magic Vs ? Oui, si l'on accepte de payer un tel prix pour un smartphone capable aussi de remplacer une tablette. À configuration égale, le Z Fold4 de Samsung est 120 euros plus cher, mais dispose d'une interface plus aboutie, de la compatibilité avec un stylet et d'une caméra dissimulée sous l'écran…
- Qualité des écrans
- Construction et finesse du châssis
- Performances globales
- MagicOS ne tire pas parti de l'écran pliant
- Pas de certification d'étanchéité
- Prix élevé