© Frederic Legrand / Shutterstock x Clubic.com
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Le réseau social a changé de nom et a fait ses adieux à l'oiseau bleu avec un certain enthousiasme. Peut-être un peu trop d'ailleurs, car l'entreprise n'a pas forcément fait les choses dans les règles, avec précipitation. Ce qui, bien sûr, lui a causé quelques problèmes, une fois de plus.

Elon Musk est un homme comme les autres, lui aussi a des soucis de permis de construire avec sa municipalité.

Quand les forces de l'ordre s'en mêlent…

Le nouveau logo de Twitter ne plaît pas à tout le monde, loin de là. Au-delà de la question esthétique, le contexte n'aide pas forcément à l'apprécier. En effet, chacune des annonces d'Elon Musk et des décisions de son entreprise semble de plus en plus lunaire, au point de susciter l'agacement. Alors que le réseau social parait plus vacillant que jamais, son propriétaire opère des transformations majeures qui l'éloignent peu à peu de ses racines. Le milliardaire sud-africain a un plan, on commence à voir où il veut aller, mais il est difficile de déterminer s'il s'agit d'une bonne ou d'une mauvaise idée.

De plus, les adieux à l'oiseau bleu, présent depuis les débuts du réseau social, ne se sont pas faits dans la sérénité. Dès que le nouveau nom de Twitter a été révélé, Elon Musk a proposé de détruire au chalumeau les logos installés dans les locaux de l'entreprise. Surtout, le démontage de l'enseigne présent au QG de cette dernière, à San Francisco, a été effectué sans permis et sans respecter les règles de sécurité. Contraignant ainsi les forces de l'ordre à intervenir et à ordonner l'arrêt immédiat de l'opération, laissant un « er » subsister sur le bâtiment pendant quelque temps.

Depuis son arrivée, le milliardaire sud-africain déconstruit Twitter sans grande finesse. Licenciements massifs, rétablissement de comptes bannis, prise de distance avec le système de microblogging… Outre le fait que tout le monde déteste le changement sur internet, ce X symbolise la situation dans laquelle se trouve le réseau social. Et, c'est justement pour cette raison qu'il est tant décrié sur la plateforme.

La réponse à tout cela n'a pas tardé, et vous avez probablement déjà vu passer la nouvelle :

Un phare éclatant pour illuminer San Francisco

Sauf que voilà, à peine quelques jours après son installation, l'enseigne a dû être retirée. Une fois de plus, les règles imposées par la municipalité n'ont pas été respectées et les permis nécessaires à l'érection de cet énorme X n'ont pas été sollicités. Patrick Hannan, directeur de la communication du DBI (le Département de l'inspection des bâtiments de San Francisco) a déclaré à Gizmodo que l'agence avait reçu plusieurs plaintes. 24, au total, « au sujet de la structure non autorisée, y compris des préoccupations concernant la sécurité structurelle et l'éclairage ».

Pire encore, l'entreprise aurait empêché à deux reprises les inspecteurs du DBI d'accéder au toit du bâtiment pour examiner l'installation, définie comme « une enseigne temporaire pour un événement » par X.com. Résultat, la ville de San Francisco ouvre actuellement une plainte et vient de lancer une enquête. Un problème de plus à ajouter à la pile de dossiers absolument gigantesque qui doit décorer le bureau de Linda Yaccarino, PDG du réseau social.

Finalement, il ne s'agit que d'un énième fait-divers qui nous rappelle l'inquiétante extravagance d'Elon Musk. En effet, s'il s'est avéré être un homme d'affaires très compétent, ses sorties médiatiques contrastent avec l'importance de ses entreprises. Alors que Tesla prend place à la table des constructeurs automobiles avec lesquels il faut compter, SpaceX a la confiance (pour l'instant) de la NASA pour participer à sa nouvelle aventure lunaire. Il ne reste plus qu'à espérer que les événements autour de X.com soient, au mieux, un plan bien ficelé de la part du milliardaire sud-africain, et au pire, une crise de la cinquantaine.

X.com (ex-Twitter)
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Source : Gizmodo