Penguin, filiale de l'éditeur britannique Pearson, faisait depuis près d'un an et demi bande à part dans l'affaire opposant Apple et 5 éditeurs à l'Europe concernant l'entente sur les prix du livre électronique. En décembre, la firme de Cupertino, accompagnée de Simon & Shuster, HarperCollins, Hachette Livre et Macmillan, ont finalement accepté de laisser de côté les règles de ventes des livres électroniques, qui empêchaient notamment les commerçants tiers de commercialiser les ouvrages numériques moins cher qu'aux tarifs pratiqués sur l'iBookstore d'Apple.
Considérant qu'il n'avait rien à se reprocher, l'éditeur Penguin a donc fait de la résistance durant quelques mois, avant de finalement concéder à l'abandon du modèle de vente controversé.
« Penguin confirme que, sous réserve de l'étude en cours, un accord avec la commission européenne a été conclu pour clôturer son enquête concernant l'affaire d'accord sur la tarification des livres électroniques » a expliqué l'éditeur au site Techradar. Néanmoins, la société réaffirme n'avoir rien fait de mal, ajoutant qu'elle « continue de croire que le modèle en cause fonctionne dans le meilleur intérêt des consommateurs et des auteurs ». Depuis le début, les acteurs de l'affaire ne cessent de clamer que l'agressivité de certains concurrents, notamment Amazon qui n'hésite pas à tirer les prix vers le bas, est une menace pour la pérennité du marché.
Mais s'il se considère toujours dans son bon droit, pourquoi l'éditeur baisse-t-il les bras ? Pour la simple raison que Pearson se rapproche actuellement d'un autre groupe d'édition, à savoir l'Allemand Bertelsmann. Pour démarrer cette alliance sous les meilleurs hospices via la maison d'édition Penguin Random House, le Britannique a donc décidé de faire table rase, quitte à mettre ses convictions de côté. Reste désormais à la Commission européenne de clôturer définitivement le dossier, ouvert il y a 16 mois de cela.