On connait l'issue de la voiture autonome. Communicante, elle n'aura plus jamais d'accident. Elle débarrassera par la même occasion les infrastructures de toute signalisation apparente : les panneaux seront dématérialisés et transmis sans fil aux intelligences artificielles des véhicules.
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Les communications V2X, de véhicule à véhicule (V2V) et de véhicule à infrastructure (V2I), permettront aussi de fluidifier le trafic, et donc d'améliorer l'efficacité énergétique. On le savait, mais des chercheurs du MIT SENSEable City Lab, de l'institut de technologie fédéral suisse et du conseil de recherche national italien concrétisent et illustrent pour la première fois ce futur.
Ils ont expérimenté, virtuellement, des modèles d'intersections à circulation ininterrompue. Le concept est que l'infrastructure attribue des créneaux aux véhicules qui approchent d'une intersection, avec une précision de l'ordre de la seconde, afin qu'ils ajustent leur vitesse d'approche pour la traverser en alternance. Soit le modèle de la fermeture éclair appliqué à la voiture et décliné à un carrefour.
Les chercheurs indiquent qu'ils peuvent gérer des piétons ou des cyclistes non connectés, sans toutefois préciser comment.
Du point de vue d'un technophile, le mécanisme rappelle celui de réseaux de télécommunications (réseau informatique, internet mobile), sur lesquels les données d'utilisateurs multiples sont imbriquées sans se percuter.
L'étude est intitulée « Light Traffic », par contraste avec traffic light, feu rouge en anglais. Les chercheurs rappellent avec ironie que les feux de signalisation ont été inventés il y a 150 ans du temps des chevaux. Ils appellent les autorités à étudier rapidement ce genre de modèle, car les infrastructures construites aujourd'hui seront probablement encore utilisées dans plusieurs décennies.
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Crédit : Jalopnik