Après Turtle Beach et Thrustmaster, nous poursuivons notre montée en gamme pour ce qui pourrait bien constituer le summum de la simulation de vol civil « accessible ». Sur le papier, Honeycomb Aeronauticals fait effectivement très fort avec deux produits indissociables : l’Alpha Flight Controls pour la partie yoke et le Bravo Throttle Quadrant pour le bloc manettes des gaz.
- Excellent niveau de finition
- Ergonomie remarquable
- Yoke robuste et précis
- Recentrage automatique
- Boutons agréables, de qualité
- Rétroéclairage très joli
- Système de fixation à simplifier
- Bloc throttle indispensable
- Coût de la solution complète
Au moment de tester le kit Thrustmaster Airbus, nous étions heureux de mettre la main sur un produit de qualité, à moins de 100 euros. Par la suite, nous avons cherché à présenter des articles à la fois plus complets et de meilleure qualité. Honeycomb a été fondé par des mordus de simulations de vol avec un certain passé dans la conception de contrôleurs dédiés. Ils avaient en tête de concevoir un produit de qualité, proche des solutions les plus ambitieuses, en gardant un tarif « raisonnable ». Pari réussi ?
- Des commandes par dizaines
- Personnalisation des poignées
- Pas si encombrant que cela
- Niveau de finition exemplaire
- Confortable et très robuste
- Manque un peu d'explications
- Compatibilité capricieuse
- Système de fixation à simplifier
Fiche technique du Honeycomb Alpha Flight et Bravo Throttle
Notez bien que les deux produits que nous testons aujourd’hui sont en réalité vendus séparément. Pensés pour être associés l’un à l’autre, ils peuvent toutefois fonctionner en association avec d’autres articles en fonction de vos envies, mais ça serait se priver de la cohérence esthétique et fonctionnelle des deux articles.
Honeycomb Alpha Flight et Bravo Throttle, c’est :
- Connexion : filaire (USB-A), câble de 2 m
- Orientation ludique : simulations de vol civiles
- Nombre de boutons : 38 interrupteurs et commandes diverses (19 sur le yoke / 19 sur le quadrant)
- Nombre d’axes : 8 axes (2 sur le yoke / 6 sur le quadrant)
- Prise casque : non
- Dimensions : 266 x 225 x 185 mm (yoke) / 200 x 240 x 230 mm (quadrant)
- Poids : environ 3 kg (yoke) / environ 3 kg (quadrant)
- Compatibilité : exclusivement PC (Windows 10 / 11)
- Prix et disponibilité : déjà disponible pour 330 € (Alpha Flight Controls) et 280 € (Bravo Throttle Quadrant)
Si l’Alpha Flight Controls est sorti depuis plus d’un an déjà, le Bravo Throttle Quadrant n’est arrivé que tout récemment sur le marché. Nous avons décidé d’attendre que les deux articles soient disponibles pour les tester. Notez qu’Honeycomb ne produit pas de palonnier, mais que pour parfaire l’ensemble, il s’agit d’un accessoire fortement recommandé.
Deux gros boîtiers très similaires
Sans qu’il s’agisse de cartons énormes, les boîtes de l’Alpha Flight Controls d’un côté et du Bravo Throttle Quadrant sont d’une bonne taille. Il est surtout « amusant » de constater qu’elles sont rigoureusement identiques à 42 x 28 x 12 centimètres. Dans la première, c’est évidemment le composant principal que l’on retrouve, délicatement rangé dans une épaisse gangue de mousse. À ses côtés, les accessoires ne sont pas très nombreux compte tenu du prix de la bête.
Un câble USB-C est évidemment présent pour le connecter au PC, ainsi qu’un étrange câble doté de prises RJ45 qui sert à relier le manche en lui-même au boîtier. Enfin, à côté d’une notice minimaliste, on trouve le kit de fixation composé d’une plaque à effet ventouse que l’on fixe sur bloc yoke par le dessous et de deux « mâchoires » lesquelles s’attachent à la plaque à effet ventouse et sont prévues pour maintenir l’ensemble sur la table / le bureau.
Un système de fixation très robuste qui assure une stabilité remarquable lorsque tout est bien mis en place. Hélas, on regrette que ce ne soit pas aussi pratique ou instinctif que certaines solutions concurrentes, notamment celles de Turtle Beach / Thrustmaster. Il va cependant falloir s’y faire dans la mesure où Honeybomb utilise la même chose pour son second bloc, le Bravo Throttle Quadrant. Celui-ci trône donc dans une boîte aux dimensions identiques à celles de l’Alpha Flight Controls et bénéficie de la même gangue de mousse.
À côté du bloc manette des gaz, les accessoires sont cependant un peu plus nombreux. Ainsi, on retrouve le câble USB-C – le bloc ne se connecte pas à l’Alpha Flight Controls, mais directement au PC – ainsi que la plaque à effet ventouse et les deux mâchoires. En revanche, deux petites boîtes complètent l’ensemble. Des boîtes à l’intérieur desquelles on retrouve deux sets de commandes pour les poignées de gaz. L’idée est de modifier l’apparence du bloc selon l’avion piloté.
Les deux blocs s’installent de la même manière sur le bureau et il est appréciable de voir Honeycomb s’arranger pour que, dans sa conception, le Bravo Throttle Quadrant soit légèrement avancé par rapport au bloc yoke. De fait, ses commandes tombent plus directement sous la main droite sans qu’il soit nécessaire de « bidouiller » la fixation. Maintenant que les deux « morceaux » du kit sont mis en place, il est temps de passer aux choses sérieuses.
Les interrupteurs de l'Alpha Flight sont bien complétés par ceux, nombreux, du Bravo Throttle © Nerces
Des contrôles par dizaines, mais pas de palonnier
Au premier contact avec l’Alpha Flight Controls, c’est évidemment le yoke en lui-même qui interroge. Le toucher est agréable avec ce revêtement « peau de pêche » dont on craint simplement qu’il ne tienne pas sur la durée. Rien à redire en revanche sur le mouvement du yoke qui peut être tiré vers le joueur sur 15 centimètres et s’avère capable d’une rotation sur 180°. Son axe est surtout une merveille de souplesse et le retour à la position centrale se fait en douceur, mais sans ambiguïté.
Sur chacune des deux poignées, on retrouve de nombreux interrupteurs dont un chapeau chinois bien pratique. Plus surprenant, Honeycomb n’a disposé aucune gâchette et un seul bouton qui tombe sous le majeur gauche. Le bloc lui-même est doté de neuf interrupteurs deux positions de sorte que l’on puisse régler beaucoup de choses directement depuis l’appareil. Petit regret par contre : Honeycomb a choisi de n’intégrer aucune petite commande de gaz ou commande de gouverne. De fait, il est pratiquement obligatoire d’acheter, en complément, un bloc manette des gaz et un palonnier.
Il est très simple de modifier les manettes pour adapter la chose à son type d'avion © Nerces
De palonnier, Honeycomb n’en commercialise (encore) aucun, mais son kit est compatible avec la majorité des accessoires sur le marché. Pour le bloc manette des gaz, c’est bien sûr le Bravo Throttle Quadrant qui est conseillé. Celui-ci vient considérablement étendre le champ des possibles avec pas moins de 6 axes que l’on peut associer aux gaz, au mélange ou aux hélices. Les options de configuration sont nombreuses et encore renforcées par la présence des accessoires évoqués précédemment sachant qu’Honeycomb distribue d’autres poignées, pour simuler des Airbus A319-380 par exemple.
Parfaitement identifiés par Windows 10 / 11, les deux modules doivent être reconnus par le jeu © Nerces
Puisque le boîtier du Bravo Throttle Quadrant est le même que celui de l’Alpha Flight Controls, on retrouve le même revêtement peau de pêche. On retrouve surtout bien plus d’interrupteurs pour profiter de nouvelles fonctions sachant qu’Honeycomb a placé une rangée de LED afin de rendre bien visible l’activation des freins de parking ou du dégivrage par exemple. Bien vu. Le fabricant a aussi disposé une ligne de boutons dédiés à la configuration du pilote automatique et une roue est associée au compensateur. Pratique.
Vous vous en doutez, autant de commandes, cela implique une longue étape de configuration. D'abord, il faut noter que le kit Honeycomb ne fonctionne qu'avec un PC. Sur Flight Simulator ou X-Plane 11, nous avons eu la bonne surprise de voir d’excellents profils prédéfinis. Nous avons tendance à privilégier les profils vierges quand il y a autant de commandes, mais là, il faut reconnaître que c’est fort bien vu. Hélas, comme toujours, s’il y a le moindre changement à effectuer, c’est un peu pénible avec les conflits qui ne manqueront pas de survenir.
Sur Flight Simulator, l'étape de configuration reste raisonnable malgré le nombre de commandes © Nerces
Redécouvrir les joies du pilotage
Il y a quelques semaines, nous tombions sous le charme du Thrustmaster TCA Boeing Edition et si cela ne remet évidemment pas en cause les qualités du produit français, le Honeycomb Alpha Flight Controls + Bravo Throttle Quadrant est encore un cran au-dessus. Au premier coup d’œil posé sur les deux bestiaux, le produit Honeycomb donne l’impression d’un plus haut niveau de finition. Au toucher, cette impression se confirme, notamment du côté de la manette des gaz et des divers interrupteurs : ceux d’Honeycomb paraissent plus « sérieux ».
Pour autant, la comparaison entre les deux produits tourne court dans la mesure où leurs objectifs ne sont pas tout à fait les mêmes. De par la forme de leur « manche », il est effectivement difficile de les comparer. Thrustmaster adopte un système « suspendu » pour lequel il a reproduit la sensation de balancier propre à certains avions. De son côté, Honeycomb est resté plus sage et son joug est tout à la fois plus commun et plus conforme à la majorité des appareils que les amateurs prennent en main sur un jeu comme Flight Simulator.
Alors que les habitués des avions de ligne sauce Boeing comme le fameux 747 se tourneront plus volontiers vers le Thrustmaster – logique en même temps vu le nom donné au TCA Boeing Edition – les amateurs de petits appareils ou ceux cherchant quelque chose de plus polyvalent auront plutôt tendance à privilégier Honeycomb. Bien sûr, la question du budget entre aussi en ligne de compte et si le yoke Thrustmaster est plus onéreux, on peut envisager un achat solo alors que l’Alpha Flight Controls a absolument besoin d’un bloc manette des gaz pour être opérationnel.
Se tourner vers le produit Honeycomb implique donc une dépense d’au moins 600 euros tandis qu’il est possible de rester, dans un premier temps, sur 450 euros chez Thrustmaster. Bien sûr, on aura très envie de prendre une commande des gaz et on atteindra alors aussi environ 600 euros, mais la chose peut se faire dans un second temps. Reste que pour les 600 euros qu’il demande, le combo Honeycomb est une pure merveille. On redécouvre complètement le pilotage de notre Cessna d’entraînement et on y prend un plaisir fou.
Le bloc yoke assure un confort incroyable au pilote du dimanche que nous sommes et on n’a jamais l’impression de batailler avec le contrôleur pour obtenir satisfaction. La moindre sollicitation est parfaitement retranscrite et le niveau de précision atteint est bluffant. Il nous est impossible de comparer avec de véritables commandes de vol, mais aucun autre contrôleur utilisé précédemment n’avait été en mesure de nous mettre aussi rapidement à l’aise.
Bien sûr, le Bravo Throttle complète à merveille l’Alpha Flight et apporte un surcroît de polyvalence pour un duo remarquablement pensé. La présence de six axes en plus autorise toutes les fantaisies que l’on cherche à piloter notre petit Cessna, un avion biréacteur ou les plus imposants des avions de ligne avec leurs quatre réacteurs. Il suffit de modifier l’organisation des manettes pour retrouver quelque chose de naturel. Les codes couleurs sont d’ailleurs parfaitement adaptés aux divers types d’appareils.
Sur la droite du Bravo, on trouve une petite molette redoutablement efficace : elle permet d’ajuster la résistance des commandes afin que les amateurs de fermeté / de souplesse trouvent chaussure à leur pied. Une excellente idée. Pour ne rien gâcher, la roue du compensateur est aussi impeccablement placée qu’elle est agréable à manipuler. Afin de parfaire les choses, Honeycomb en distribue une version crantée. Dommage que cet accessoire bien pratique soit facturé encore 25 euros de plus.
La présence du module de gestion du pilote automatique est un plus pour les amateurs de longs trajets alors que l’on apprécie toujours autant le contact avec ces nombreux interrupteurs double-fonction. Ils font encore un peu plastique, mais moins que sur le kit Thrustmaster. Nous l’avons dit, afin de parfaire notre cockpit, nous avons associé le duo Honeycomb à un palonnier pendulaire signé Thrustmaster et le tout procure des sensations incroyables. Bien sûr, il manquait un écran aux dimensions appropriées, mais que l’envie de (retourner) voler – sur Flight Simulator ou X-Plane 11, peu importe – est grande.
Honeycomb Aeronautical Alpha Flight Controls et Bravo Throttle Quadrant, l'avis de Clubic
Voler avec le kit Turtle Beach VelocityOne Flight avait déjà été l’occasion de prendre un plaisir fou que nous sommes parvenus à dépasser en testant le Thrustmaster TCA Boeing Edition. Aujourd’hui, nous montons donc encore un peu en gamme avec le duo de chez Honeycomb. L’Alpha Flight Controls et le Bravo Throttle Quadrant sont deux produits distincts, mais il est en réalité très difficile de prendre l’un sans l’autre tant ils sont pensés pour aller ensemble.
L’Alpha Flight Controls est une petite merveille de confort, d’ergonomie et de précision tandis que le Bravo Throttle Quadrant apporte la richesse fonctionnelle qui fait défaut au bloc principal. Les nombreux axes assurent une remarquable polyvalence alors que le pilote automatique ou certains accessoires comme le compensateur changent la vie. Notons que ce duo, déjà onéreux, doit encore être complété par un solide palonnier afin que le cockpit soit réellement complet. On peut alors flirter avec les 800 euros, un budget que tout le monde ne sera pas prêt à allouer.
Avec son système « suspendu », le kit Thrustmaster est peut-être un peu moins polyvalent, mais il a ici une excellente carte à jouer. Certes incomplet, il se montre tout de même parfaitement praticable dès 450 euros d’investissement. Si nous avons une (petite) préférence pour le produit signé Honeycomb, la question budgétaire est évidemment à même de changer la donne.
Avec le TCA Airbus d’un côté et le TCA Boeing de l’autre, Thrustmaster a adopté une position originale et délaissé complètement les manches de type yoke (ou joug en français). C’est pour cela que nous avons retenu d’un côté le yoke relativement accessible de Turtle Beach et, de l'autre, le modèle plus onéreux de Honeycomb. Le fabricant américain ne se moque clairement pas du monde avec cet appareil pour lequel vous aurez certes cassé votre tirelire, mais qui vous le rendra au centuple.
La précision des contrôles est exemplaire et de nombreux interrupteurs permettent d’associer un maximum de commandes. Jamais nous n’avions eu l’occasion de tester un manche aussi satisfaisant, confortable et réactif. Pour ne rien gâcher, Honeycomb commercialise un complément indispensable : le Bravo Throttle qui n’intègre pas moins de 6 axes pour la poussée, le mélange… Un compensateur est également au menu, mais le bloc alourdit nettement la facture qui n’est alors plus très loin des 600 euros sachant qu’un palonnier est conseillé pour parfaire votre installation et que Honeycomb travaille justement sur un tel accessoire. Une solution en tout point remarquable.
- Excellent niveau de finition
- Ergonomie remarquable
- Yoke robuste et précis
- Recentrage automatique
- Boutons agréables, de qualité
- Rétroéclairage très joli
- Système de fixation à simplifier
- Bloc throttle indispensable
- Coût de la solution complète
Complément presque indispensable de l'Alpha Flight Controls, le Bravo Throttle Quadrant permet à Honeycomb Aeornauticals de réussir le pas de deux. Il complète à merveille les commandes de vol du premier nommé et assure de disposer d'un kit d'excellente… auquel il faudrait toutefois ajouter un palonnier pour parfaire les choses. Onéreux, mais enivrant.
- Des commandes par dizaines
- Personnalisation des poignées
- Pas si encombrant que cela
- Niveau de finition exemplaire
- Confortable et très robuste
- Manque un peu d'explications
- Compatibilité capricieuse
- Système de fixation à simplifier