Sur le papier, le Medion Erazer Crawler E40 est un PC portable gamer prometteur : pour un prix avoisinant les 1 300 euros (au moment de l’écriture de ces lignes), il offre ni plus ni moins qu’un GPU RTX 4050, fier représentant de la dernière génération de cartes graphiques NVIDIA, et annonciateur de jolies performances pour le jeu vidéo. Cette fiche technique ambitieuse transforme-t-elle l’essai à l’usage ? Telle sera la question qui guidera notre test du Medion Erazer Crawler E40.
- Performances en jeu excellentes
- Écran mat aux contrastes prononcés
- Clavier réactif et rétroéclairé
- Connectique fournie
- Son des haut-parleurs médiocre
- Pavé tactile désagréable au toucher
- Ventilateurs bruyants en charge
Test réalisé sur un ordinateur prêté par le constructeur.
PC portable gamer Medion Erazer Crawler E40 : la fiche technique
Fiche technique Medion Erazer Crawler E40
Processeur | Intel Core i5-13500H |
Taille de la mémoire | 16Go |
Carte graphique | NVIDIA GeForce RTX 4050 |
Taille de l'écran | 15.6 pouces |
Taux de rafraîchissement | 144Hz |
Processeur | Intel Core i5-13500H |
Fréquence du processeur | 4.7GHz |
Taille de la mémoire | 16Go |
Type de mémoire | DDR5 |
Carte graphique | NVIDIA GeForce RTX 4050 |
Taille de l'écran | 15.6 pouces |
Taux de rafraîchissement | 144Hz |
Type de dalle | Dalle IPS |
Résolution d'écran | Full HD 1 080p |
Format de l'écran | 16/9 |
Dalle mate / antireflet | Oui |
NVIDIA G-SYNC | Oui |
Écran tactile | Non |
Configuration disque(s) | SSD 512 Go |
Emplacement mSATA/M.2 | Aucun |
Connectiques disponibles | Ethernet - RJ45 Femelle, HDMI, USB 3.2, Jack 3,5mm Femelle Stéréo, Mini DisplayPort, USB 3.2 Type C |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6 |
Webcam | Oui |
Clavier | Azerty |
Clavier rétroéclairé | Oui - RGB |
Pavé numérique | Oui |
Lecteur d'empreinte digitale | Non |
Épaisseur | 28mm |
Longueur | 361mm |
Largeur | 241mm |
Poids | 2.26kg |
Design : le (bon) choix de la sobriété
D’apparence, le Medion Erazer Crawler E40 est un PC portable gamer des plus classiques : tout de noir vêtu, il arbore des lignes droites et rectangulaires, et des tranches particulièrement volumineuses. Le bébé pèse son poids, avec 2,26 kg sur la balance — conséquence logique d’un ordinateur aux composants performants, donc plus lourds.
D’ailleurs, les côtés de l’appareil abritent une connectique fournie : sur les flancs, on retrouve deux fiches jack, 3 ports USB-A (un USB 2.0, un USB 3.2 Gen 1 et un USB 3.2 Gen 2), et une fiche Ethernet. À l’arrière, on compte un port HDMI, une entrée mini-Display Port, une fiche USB-C 3.2 Gen 2, et l’emplacement réservé au câble de recharge.
S’il ne fait pas dans l’originalité, le Crawler E40 a tout de même été conçu avec bon goût : il reste sobre et évite l’écueil du « trop clinquant » que l’on déplore sur certains PC gamers. Quant au clavier, il est sublimé par un rétroéclairage à la couleur changeante (et personnalisable), suffisamment discret pour se fondre dans la masse. Orienté créateur autant que gamer, cet ordinateur ne détonnera donc pas au milieu d’un open-space.
Le clavier, puisqu’on l’évoque, offre une course des touches réactive et précise : la frappe est agréable pour le jeu vidéo ; efficace pour la saisie de texte. D’ailleurs, un pavé numérique est de la partie afin de faciliter les tâches bureautiques. Dommage, en revanche, que la machine n’embarque pas de lecteur d’empreinte digitale.
Le pavé tactile nous a nettement moins séduit que le clavier. Sa surface semble quelque peu « rugueuse » : le doigt accroche à sa surface, ce qui s’avère frustrant pour la navigation (le scroll devient vite pénible) comme pour le jeu vidéo (oubliez le contrôle de la caméra avec ce touchpad capricieux).
Ne pouvant filmer qu’en 720p, la webcam fait également dans le strict minimum. Les couleurs fades et la pixellisation très présente nous donnent la mine fatiguée. À moins d’être contraint à un appel visio urgent, nous vous déconseillons d’utiliser cet objectif — sauf à vouloir à tout prix vous montrer sous votre pire jour.
Écran : matez ce (joli) mat
L’écran du Medion Erazer Crawler E40 est une dalle LCD de 15,5 pouces, de résolution Full HD, et au taux de rafraîchissement de 144 Hz. La compatibilité NVIDIA G-Sync vous fera profiter d’une fréquence d’images élevée et sans latence, parfaitement synchronisée avec le signal de la carte graphique : rien à redire sur ce point, tous les prérequis d’un PC portable gamer sont bien présents.
Du reste, la dalle à l’effet mat élimine efficacement les reflets, et l’affichage offre une luminosité convaincante, même en plein soleil. Les angles de vision sont larges, grâce à l’emploi d’une dalle IPS, et les bordures fines permettent un ratio cadre-écran très généreux. Les couleurs sont franches à l’œil nu ; le spectre ne penche trop ni d’un côté ni de l’autre, et les noirs sont profonds. En revanche, le HDR est aux abonnés absents.
Performances : c’est du (très) lourd
Entrons maintenant au centre de la machine, constitué d’un processeur Intel Core i5-13500H 12 cœurs (cadencé entre 2,60 et 4,70 GHz), d’une carte graphique NVIDIA RTX 4050, de 16 Go de RAM DDR5, et d’un SSD PCIe de 512 Go.
PC gamer oblige, nous nous devions de tester ses capacités en jeu. Sur ce point, notre session sur Cyberpunk 2077 nous a franchement conquis. Le GPU accomplit des merveilles en 1080p (la résolution native de l'écran), avec un combo gagnant entre fidélité et fluidité. Voici les fréquences d’image que nous avons pu mesurer dans les différents modes d’affichage que nous avons testés :
- mode Ultra, RT off : entre 70 et 80 FPS ;
- mode Ultra, RT off + DLSS 3 (performance) : autour de 100 FPS ;
- mode Ultra, RT on (moyen), DLSS off : entre 50 et 60 FPS ;
- mode Ultra, RT on (moyen) + DLSS 3 (performance) : entre 100 et 115 FPS.
La carte graphique nous a clairement conquis ; qu’en est-il du CPU ? En multi-core, le bébé d’Intel obtient la note de 7 282 au test de Cinebench, et 1 004 en single-core. C’est un score très honnête, mais en deçà de ce que peut livrer, par exemple, l’ASUS TUF Gaming 16, qui dépasse les 10 000 points en multi-core. Toutefois, comparaison n’est pas toujours raison : à l’usage, le Crawler E40 ne nous a jamais fait défaut.
En revanche, il convient de préciser que la ventilation est très bruyante dès lors qu’on lance un jeu ou que l’on exécute des tâches gourmandes en ressources. On comprend tout de suite mieux pourquoi le design joue la carte de la discrétion : ce PC peinera à passer inaperçu ! Revers de la médaille : les ventilateurs sont très efficaces, puisque le PC maintient toujours une température raisonnable.
Terminons notre tour d’horizon des performances par un test de la vitesse du SSD. Avec 5 033 Mo/s en lecture et 3 937 Mo/s en écriture (d’après CrystalDiskMark), il surpasse celui de l’ASUS TUF Gaming 16, et se positionne juste en dessous du Lenovo Legion 5i Pro. À l’usage, on apprécie le temps d’allumage rapide, les chargements instantanés en jeu, et les transferts de fichiers véloces.
Autonomie : sans (bonne) surprise
Le constructeur annonce 4 heures de durée théorique pour un cycle de batterie de son Crawler E40. L’autonomie n’est jamais le point fort des PC portables gamer, et nous n’attendions pas de miracles sur ce point. La réalité nous a confirmé notre intuition.
Nous avons mesuré l’autonomie dans deux scénarios : le premier, durant l’exécution de nos benchmarks, avec l’écran à luminosité maximale ; le deuxième, en simple visionnage de vidéo sur YouTube, à luminosité d’écran moyenne.
Dans le premier cas, nous avons perdu 40 % d’autonomie en une heure. Dans le second, la batterie s’est vidée d’environ 30 % sur la même durée. Aussi, les 4 heures annoncées ne semblent pas impossibles à atteindre. Cependant, les cas d’usage les plus courants vous offriront plus vraisemblablement entre 2 et 3 heures d’allumage.
Audio : casque (fortement) recommandé
La partie audio de ce laptop gaming n’est pas beaucoup plus brillante : les deux haut-parleurs de la machine livrent une partition très étouffée et plate, qui ne siéra ni vos playlists, ni l’audio de vos jeux vidéo. Sur ce point, il sera de toute façon inutile d’espérer quoi que ce soit : la ventilation est bien trop bruyante pour que l’on puisse entendre le son du jeu.
On recommandera dès lors l’utilisation d’un casque, grâce aux prises jack embarquées ou au support Bluetooth. À noter que la machine est compatible avec la technologie Nahimic de SteelSeries, qui fournit une acoustique plus réaliste, l’audio en 3D, ainsi que différents préréglages adaptés au jeu vidéo.
Test Medion Erazer Crawler E40 : l’avis de Clubic
Le Medion Erazer Crawler E40 met le paquet sur sa configuration musclée. Le processeur Intel Core i5-13500H, les 16 Go de RAM et la carte graphique NVIDIA RTX 4050 travaillent de concert pour livrer des performances in-game de haute volée, franchement bluffantes pour une machine nomade. L’écran bien calibré, aux angles de vision larges et aux contrastes prononcés, permet de profiter de ces prouesses visuelles dans des conditions très confortables.
Sur les autres aspects, ce PC portable fait soit dans le « classique, mais efficace » (châssis, clavier, connectique, batterie), soit dans le « si moyen qu’il en est presque mauvais » (haut-parleurs, webcam, pavé tactile). Verdict : il s’agit d’un PC portable gamer qui répond parfaitement à sa fonction première et qui offre un rapport prix-performance très satisfaisant, pour peu que l'on soit prêt à lui pardonner ses quelques écueils.
- Performances en jeu excellentes
- Écran mat aux contrastes prononcés
- Clavier réactif et rétroéclairé
- Connectique fournie
- Son des haut-parleurs médiocre
- Pavé tactile désagréable au toucher
- Ventilateurs bruyants en charge
Concurrence : quelles alternatives au Samsung Galaxy Book3 Pro ?
- Performances satisfaisantes pour jouer aux AAA en Full HD+
- Le nouveau format 16:10
- Le nouveau coloris "Sandstorm" et les finitions sérieuses
- Dissipation efficace et raisonnable côté décibels
- Un Ryzen 7 7735HS puissant mais dépassé
- Répartition étrange des connectiques
- Faible luminosité de l'écran
- Pas de lecteur d’empreinte, webcam 720p, clavier non RGB
Fidèle à ses habitudes sur sa gamme TUF, ASUS nous délivre un modèle A16 bien équilibré, offrant un rapport performances-prix tout à fait honnête tout en améliorant sur plusieurs points son laptop par rapport à ses prédécesseurs. Outre le passage (déjà concrétisé l’an dernier) à un nouveau châssis nettement plus sobre, le TUF Gaming peaufine encore sa prestation en matière d’affichage avec l’adoption salutaire du format 16:10, l’amincissement des bordures, mais aussi l’amélioration globale de la qualité d’image (en dépit d’une calibration perfectible).
Armé des derniers composants mobiles d’AMD, l’appareil permet une expérience de jeu très convenable en Full HD+, tout du moins dans sa mouture proposée à 1 700 euros. On regrette néanmoins que le Ryzen 7 7735HS s’avère finalement trop peu musclé face à la compétition d’Intel. Avec des performances supérieures à celles d’une RTX 3060 mobile, la Radeon RX 7600S tire à l’inverse son épingle du jeu, y compris lorsqu’on la sollicite pour jouer en ray tracing.
- Les grosses performances du Ryzen 9 6900HS
- Format compact et design encore amélioré
- Une Webcam (enfin !), avec reconnaissance faciale
- L’écran et sa qualité d’affichage de bon niveau
- La Radeon RX 6800S qui n’est pas toujours à l’aise avec le ray tracing
- La chauffe vite marquée en jeu ou en utilisation intensive
- L’encombrement du gros chargeur 240 W
- Autonomie un peu juste (6 à 8 heures)
Pour ce nouveau G14, ASUS peaufine avec une certaine efficacité une formule qui avait déjà fait ses preuves il y a deux ans. Le constructeur taïwanais remanie intelligemment le châssis de son PC gamer ultraportable, sans pour autant le révolutionner, et apporte à l’ensemble quelques nouveautés bienvenues… dont une webcam (enfin !), un trackpad nettement plus grand (et donc plus confortable), et un système AniMe Matrix plus évolué qui plaira aux amateurs d’effets LEDs programmables.
On retrouve pour le reste une qualité d’affichage réellement satisfaisante et un clavier de grande qualité sur un produit au format 14 pouces toujours aussi plaisant et pratique. Cet ultraportable à tout faire peut enfin compter cette année sur une configuration entièrement conçue par AMD pour développer plus de performances encore que l’an dernier. Le prix à payer est par contre double : la chauffe est marquée et les solutions graphiques d’AMD ne sont pas encore aussi à l’aise avec le ray tracing que celles de Nvidia. On regrette aussi une certaine régression sur le terrain de l’autonomie.
- Écran QHD+ 16:10 et 165 Hz de bonne facture
- Design convaincant, qualité d’assemblage de bon niveau
- Performances robustes en 1080p et 1440p
- Système de dissipation efficace en jeu (mais bruyant)
- Trackpad réussi
- Clavier honnête en bureautique, mais frustrant en jeu
- Toujours pas de système d’identification biométrique
- Autonomie maigrichonne et chargeur 300 W encombrant
- La webcam toujours en 720p
Inutile de tergiverser, le Lenovo Legion 5i Pro 2022 est un excellent PC portable gamer. Son seul réel défaut, c'est qu’il sera vraisemblablement remplacé sous peu par un nouveau modèle, équipé des nouveaux processeurs Intel de 13ᵉ génération et des nouvelles RTX 4000 mobiles fournies par NVIDIA.
Cela ne rend pas pour autant inintéressante la présente mouture de l’engin. Non seulement les performances offertes et la qualité d’affichage de l’appareil sont incitatives, mais son prix tend sérieusement à baisser. Globalement, Lenovo nous livre ici un produit réussi à presque tous les niveaux, mais qui mériterait de se bonifier sur quelques points pour faire encore meilleure impression.
On regrette ainsi que le clavier ne soit pas plus confortable et précis en jeu, et que Lenovo ne nous propose toujours pas de lecteur d’empreintes digitales (ou de reconnaissance faciale). Espérons que cela sera réglé avec le modèle 2023 que nous attendons désormais de pied ferme.