© Mitchell Luo via Unsplash.com
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Google est à nouveau épinglé pour ses pratiques anticoncurrentielles. Le géant américain est dans le viseur de PriceRunner, un comparateur de prix en ligne, qui annonce ce lundi 7 février attaquer Alphabet en justice.

Un procès avec au minimum 2,1 milliards d’euros de dommages et intérêts en jeu.

Un procès à 2,1 milliards d'euros

Et une de plus. Depuis de longs mois, Google enchaîne les actions en justice à son encontre pour pratiques anticoncurrentielles, en plus d’être dans le viseur de nombreuses législations dans le monde entier. Cette fois, Alphabet, sa maison-mère, est poursuivie en justice par le comparateur de prix suédois PriceRunner pour environ 2,1 milliards d’euros. Une somme que le site estime nécessaire pour être dédommagé des pratiques du groupe, accusé d’avoir manipulé les résultats de recherche en faveur de ses propres services de comparaison de prix.

Le montant final pourrait être sensiblement plus élevé puisque « le préjudice est toujours en cours », estime le groupe nordique. « Nous considérons ce procès comme un combat pour les consommateurs qui ont énormément souffert ces quatorze dernières années, et encore aujourd’hui, des violations du droit de la concurrence de Google », a déclaré Mikael Lindahl, directeur général de PriceRunner, dans un communiqué de presse.

Google se défend et se tient prêt

Une action en justice qui intervient après que Google a été débouté de sa demande d’appel en novembre dernier. Le géant américain contestait l'amende de 2,4 milliards d'euros infligée en 2017 par la Commission européenne pour s'être livré à des pratiques anticoncurrentielles en favorisant son comparateur de prix Google Shopping, au détriment de ses concurrents. Bruxelles avait estimé que la pratique assurait au géant  américain une position hégémonique en rendant ses rivaux pratiquement invisibles pour les consommateurs. « Ils continuent amplement à abuser du marché et n’ont fondamentalement rien changé », assure le dirigeant de PriceRunner auprès de Reuters.

De son côté, Google se défend. « Notre système est soumis à un contrôle intensif de la part de la Commission européenne et de deux groupes d'experts externes », explique un porte-parole du géant américain. « Les changements que nous avons opérés depuis 2017 fonctionnent très bien. PriceRunner a fait le choix de ne pas utiliser d'annonces shopping sur Google, il n'a donc peut-être pas connu le même succès que d'autres », a-t-il poursuivi. Google se dit en tout cas prêt à défendre sa position devant les tribunaux.

Source : Reuters