© CC Photo Labs / Shutterstock
© CC Photo Labs / Shutterstock

Le géant américain se donnerait les moyens de rendre de nombreux outils d'IA génératives obsolètes, en incluant une fonction d'écriture et d'édition de texte directement intégrée au menu contextuel des Chromebooks.

Il s'agirait pour Google de rattraper Microsoft et son programme Copilot, ce qui passera inévitablement par l'intégration de l'intelligence artificielle dans ses produits.

Les trois mousquetaires de l'édition de texte

Lors de sa dernière conférence I/O, la firme de Mountain View a clairement affiché sa volonté d'aller tous azimuts vers l'IA, ce qui a suscité beaucoup de curiosité. 9to5Google s'intéresse de près aux futures fonctionnalités de l'entreprise, et le média est tombé sur quelque chose de très intéressant lors de ses dernières investigations sur ChromeOS. Le média s'est particulièrement penché sur plusieurs projets de l'entreprise, dont trois portant les noms de code « Orca », « Mako » et « Manta », et l'on est presque certain de savoir de quoi il s'agira.

Orca serait un ajout au menu contextuel du système d'exploitation de Google, lorsque l'on fait un clic droit, et qui n'apparaîtrait que lors de l'édition d'un texte. Une fois sélectionné, il enverrait l'utilisateur vers Mako, qui s'afficherait sous forme de bulle en haut de l'écran. Celui-ci aurait alors trois tâches principales, et non des moindres. En effet, il serait possible de lui demander de réécrire un texte sélectionné, mais aussi de proposer une liste de « requêtes textuelles prédéfinies », le tout avec la possibilité de choisir un style d'écriture en particulier, selon 9to5Google. Et pour faciliter le processus d'édition, Mako serait capable d'insérer les contenus générés directement dans le corps de texte, quel que soit le programme utilisé.

Si le média américain n'a pas trouvé de preuve explicite que Mako sera alimenté par une IA générative, la fonction de Manta semble aller dans ce sens. En effet, le troisième projet de Google devrait être capable d'envoyer les textes originaux ainsi que les prompts vers les serveurs de la firme, avant de récupérer les versions modifiées. C'est techniquement ainsi que fonctionnent les outils utilisant les capacités GPT-3.5 et GPT-4, par exemple.

© Brooke Cagle / Unsplash
© Brooke Cagle / Unsplash

Couper l’herbe sous le pied à ChatGPT

Avec plusieurs semaines de retard sur son principal concurrent, la firme de Mountain View commence à intégrer de l'intelligence artificielle générative dans ses produits. Ainsi, Gmail et Google Docs proposent déjà des fonctions d'aide à la rédaction, tandis que Google Messages va se doter de « Magic Compose », qui permet de réécrire une réponse ou d'en générer une en prenant en compte les messages précédemment échangés. Mako serait la suite logique de tout ceci.

D'autant plus qu'il présente un avantage majeur. La plupart des outils d'IA générative sont cantonnés à une application particulière. Ici, Google propose d'en intégrer un directement dans son système d'exploitation, permettant de générer du contenu sur n'importe quel programme, d'un navigateur web à un éditeur de texte en passant par des services de messagerie comme Messenger ou Discord. Mako serait beaucoup plus accessible que les outils d'IA générative proposés, par exemple, par WordPress, qui sont actuellement alimentés par GPT-4 et son prédécesseur.

L'entreprise a ici un énorme coup à jouer, à la fois pour rattraper Microsoft, qui a également choisi d'intégrer l'IA générative de manière assez poussée dans son écosystème, mais aussi pour donner un tout nouvel attrait à Chrome OS. Toutefois, Mako et ses amis ne devraient être disponibles que sur les Chromebook X, des appareils censés se distinguer par leur qualité par rapport aux modèles plus abordables principalement destinés aux étudiants.

Source : 9to5Google