Le Note 20 nouveau est arrivé ! Cette année, la gamme est composée de trois modèles : le Note 20 Ultra 5G que nous testons ici, auquel s’ajoutent les Note 20 4G et 5G. L’année dernière, Samsung a innové sur bien des points avec le Note 10.
- Superbe écran
- S-Pen amélioré
- Performances globales
- Qualité photo
- Qualité vidéo
- One UI, toujours aussi excellent
- Bordures tactiles lors de la prise de photos
- Tendance à chauffer
- Autonomie décevante
Le constructeur va-t-il réussir à tenir le rythme en alignant de nouvelles fonctions alléchantes ? Ou se contente-t-il d’une mise à jour un peu moins excitante ? Pour le savoir, nous avons passé quelques semaines avec ce smartphone pas vraiment comme les autres.
Fiche technique
Principales caractéristiques du Note 20 Ultra 5G tel qu’il est commercialisé en France :
- Processeur : Exynos 990
- GPU : Mali-G77 MP11
- RAM : LPDDR5 12 Go
- Stockage : 256 ou 512 Go UFS 3.0 (extension par carte micro SD)
- OS : Android 10 + One UI
- Écran : Dynamic AMOLED tactile 6,9’’ format 19,3:9 ; 3088 x 1440 pxls (496 ppp); rafraîchissement 120 Hz ; HDR10+ ; gamut sRGB et DCI-P3
- Stylet : S-Pen Bluetooth à latence réduite (9 ms)
- Protection : conforme IP68 ; protection écran Gorilla Glass 7 de Corning
- Déverrouillage : lecteur d’empreintes sous l’écran, reconnaissance faciale
- Caméra frontale : 10 Mpxl (f/2,2, photosites 1,22 μm, AF détection de phase
- Caméra dorsale : module principal 108 Mpxl (f1,8, stabilisation optique, photosites 0,8 μm, autofocus à détection de phase, stabilisation optique) ; grand-angle 12 Mpxl (f/2,2 photosites 1,4 μm), téléobjectif 5x optique (f/3, photosites 1 μm, stabilisation optique)
- Vidéo : 8K 24 im/s maxi ; ralenti 120 im/s
- Batterie : 4500 mAh ; charge rapide 25 Watts par USB-C, 15 Watts sans fil, charge inversée 4,5 Watts
- Audio : haut-parleurs stéréo, certification Dolby Atmos ; aptX HD
- Sans-fil : Wifi 6 ; Bluetooth 5
- SIM : 2 x nano SIM (ou 1 nano SIM + 1 carte micro SD)
- Dimensions : 164,8 x 77,2 x 8,1 mm
- Poids : 208 g
- Prix : 1309 € en version 256 Go ; 1409 € pour le modèle 512 Go (oui, on sait…)
Design & ergonomie : le changement, c’est pas maintenant
Affirmer que le Note 20 Ultra est une copie conforme du Note 10+ serait un peu réducteur. Et pourtant, les deux produits disposent de prime abord d’un design et d’une ergonomie très proches. Avec une diagonale de 6,9’’, l’écran est un poil plus grand que celui de son prédécesseur.
Avec ses flancs débordants et son poinçon discret, il affiche un incontestable air de famille. Les esthètes apprécieront la sensation d’absence de bordures latérales. Petit problème en utilisation quotidienne : en tenant le smartphone dans la main, on touche immanquablement les zones tactiles de l’écran, ce qui peut bloquer certaines opérations. Nous avons par exemple rencontré ce désagrément lors de la prise de photos en mode paysage, ce qui nous a empêchés d’utiliser efficacement le déclencheur tactile. Seule solution viable : ajouter une coque de protection qui minimise ce problème (ou dans le cas de la photographie, utiliser l’une des touches de réglage du volume).
Un poil plus long que le Note 10+ (164,8 x 77,2 x 8,1 mm contre 162,3 x 77,2 x 7,9 mm/196 grammes), le nouveau venu pèse 8 grammes de plus. Il s’en différencie essentiellement par un capteur dorsal nettement plus imposant, semblable à celui du S20 Ultra et qui dépasse singulièrement de la face arrière. Paradoxalement, cela ne gêne pas son utilisation lorsqu’il est posé à plat sur une table : le module dorsal surélève légèrement l’appareil, sa largeur rendant le tout assez stable (tant que l’on ne va pas trop tapoter sur le coin supérieur gauche).
Nous avons reçu pour ce test un modèle couleur bronze du plus bel effet. La face arrière, faite de verre dépoli, bénéficie d’une finition agréable et dont le principal avantage est de ne pas capter les salissures ou empreintes digitales. Il n’en va pas de même pour les déclinaisons noire ou blanche, toutes deux faite de l’habituel verre brillant.
En optant pour un écran « Edge » et une face arrière aux bords recourbés, les flancs latéraux sont quasiment inexistants. Celui de droite abrite tout de même les trois traditionnelles touches (contrôle du volume et mise sous tension). Ce n’est pas le cas des faces supérieure et inférieure. La première embarque la trappe pour cartes SIM/micro SD ainsi qu’un micro tandis que l’autre est nettement plus chargée. On y trouve un second micro, le connecteur USB-C, les perforations destinées à laisser passer le son ainsi que le logement du S-Pen. Ce dernier trouve désormais sa place sur la gauche de la face inférieure, alors qu’il était jusqu’ici logé à droite. Avec un soupçon de mauvais esprit — ce qui n’est pourtant pas notre genre — on peut affirmer qu’il s’agit de la principale nouveauté ergonomique du Note 20 ultra 5G.
Côté design et ergonomie, le Note 20 Ultra 5G n’est donc pas une révolution. Faut-il s’en plaindre ? Non, puisqu’il reste d’une utilisation quotidienne très agréable, surtout si on le dote d’une coque. Finissons ce rapide tour du propriétaire en signalant qu’il est certifié IP68 et résistera donc à une brève immersion.
Ecran : quelle merveille !
Ce qui est bien avec le test annuel du Galaxy Note, c’est que nous n’avons pas à nous casser la tête afin pour rédiger la partie consacrée à l’écran. Nous pouvons sans complexe reprendre nos conclusions de l’année dernière, l’avant-dernière et l’ante pénultième : la dalle utilisée est une pure merveille. D’une diagonale de 6,9’’ et basée sur la technologie Dynamic AMOLED 2X (comme le Galaxy S20 Ultra), elle affiche 1440 x 3088 pixels dans en format 20:9. Bien sûr, elle est perforée afin de laisser un peu de place à la caméra frontale. Mais cette perforation d’à peine 3,5 mm de diamètre se fait très rapidement oublier, sa position ne gênant quasiment pas l’utilisation d’applications non optimisées pour un écran poinçonné.
Samsung annonce une fréquence de rafraîchissement maxi de 120 Hz, tout en oubliant de préciser qu’elle n’est atteignable que résolution FHD+ (2316x1080 pixels). Si vous souhaitez utiliser le Note 20 Ultra 5G en WQHD+ (3088x1440 pixels), il faudra se contenter de 60 Hz. Cette limitation s’explique par la consommation énergétique accrue du couple WQHD+/120 Hz qui maltraite bien trop l’autonomie électrique. Par défaut, le smartphone est réglé en FHD+ et dispose d’une fréquence de rafraîchissement adaptative. Nous l’avons testé dans ces conditions et nous n’avons rencontré aucun problème de saccade ou de rémanence.
Aucun problème non plus à signaler au niveau colorimétrique. Certes, les couleurs sont par défaut un poil boostées afin d’obtenir un rendu plus flatteur à l’œil. Un tour dans les réglages permet d’activer le profil DCI-P3 (correspondant à l’option « Naturel » dans les réglages du mode d’écran). Si on le trouve trop fade, on pourra conserver l’option « Vif » et l’on procédera à quelques ajustements dans les réglages avancés. On pourra au besoin améliorer la qualité des images animées grâce au paramètre « Optimiseur de vidéo » . On obtiendra alors des couleurs plus vives uniquement lors de la lecture de clips ou de films.
Le S-Pen passe à gauche
Le S-Pen représente la principale particularité de la famille Note. On l’a évoqué précédemment, le premier changement remarquable le concernant est le passage de son emplacement sur le côté gauche de l’appareil. Dès sa prise en main, on remarque un assagissement de Samsung, qui propose désormais un S-Pen de la même couleur que le smartphone. Manifestement, les versions jaune et bleues de l’année dernière n’ont pas plu à tout le monde. Pour le reste, rien ne change : le S-Pen est toujours aussi fin, se recharge par induction lorsqu’il est rangé dans le smartphone et dispose d’une touche de fonction (mais pas de gomme électronique). Pas de changement non plus sur les niveaux de pression reconnus, toujours au nombre de 4096.
En autorisant le dessin ou l’écriture directement sur l’écran du smartphone, le S-Pen s’est taillé une solide réputation après des créatifs de tout poil. Si le modèle 2019 avait introduit son lot de nouveautés (notamment par l’ajout d’une connexion Bluetooth et d’un accéléromètre afin de se servir du stylet comme d’une télécommande), la cuvée 2020 n’est pas aussi révolutionnaire… À un détail près. Le temps de latence du S-Pen version Note 20 Ultra 5G a été ramené à 9 ms, contre 42 ms pour le Note 10+. En d’autres termes, le temps s’écoulant entre le tracé sur la dalle de verre et son apparition sur l’écran a été quasiment divisé par cinq. Une performance qui en fait l’égal du Pencil 2 d’Apple (disponible uniquement sur iPad Pro), référence absolue en la matière.
Dessiner, écrire ou retoucher des photos est encore plus agréable sur le Note 20 Ultra 5G que cela ne l’était sur son prédécesseur. Samsung explique que cette amélioration est en grande partie due à une optimisation du stylet, mais aussi par l’emploi d’un verre de protection nettement plus S-Pen friendly que sur le Note 10… ou que sur le Note 20 « tout court » sur lequel la latence descend à seulement 26 ms avec le même S-Pen.
Afin d’exploiter le S-Pen, Samsung adapte sa surcouche OneUI en la dotant de fonctions spécifiques. On bénéficie par exemple d’un dock regroupant les applications utilisables au stylet dès qu’on l’extrait de son emplacement. Le constructeur met en avant un ensemble de gestes que l’on réalise à l’aide du S-Pen afin de télécommander certaines applications (défilement de photos, télécommande de la caméra, zoom, etc). Déjà présents sur le Note 10, ils s’enrichissent de quelques possibilités supplémentaires, notamment dans l’aspect bureautique.
À ce sujet, Samsung renforce son partenariat avec Microsoft en améliorant l’intégration du S-Pen dans les applications de la suite Office. On s’en doute, le principal bénéficiaire est OneNote, l’application de prise de notes et de gestion de carnets de Microsoft. Samsung Notes, l’application maison accompagnant les Galaxy Note, se synchronise désormais avec OneNote version Web ou Windows (pas encore sur Mac OS) ainsi que sur le compte Outlook de l’utilisateur. Ou plus exactement, se synchronisera à partir de novembre prochain, la fonctionnalité n’étant pas disponible avant.
"De nouvelles fonctions bienvenues enrichissent Samsung Notes"
En attendant, on pourra toujours annoter directement des PDF depuis le smartphone ou utiliser Samsung Notes, qui s’enrichit de nouvelles fonctions intéressantes. Parmi elles, citons le redressement de l’écriture (une note griffonnée de travers à la va-vite peut être automatiquement remise à l’horizontale) ainsi qu’une amélioration de la reconnaissance de l’écriture manuscrite. L’export en divers formats (dont ceux d’Office, bien évidemment) ou vers un PDF de ses notes font leur apparition. Si on se sert de l’application afin d’enregistrer une conférence, les notes prises pendant l’enregistrement sont horodatées afin d’être synchrones avec l’audio. Dès lors, il devient possible de poser des marque-pages audio afin de retrouver facilement un passage de la conférence.
Les talents de Samsung Notes ne s’arrêtent pas. Le constructeur propose une version Windows de l’application se synchronisant avec ses notes sauvegardées dans le cloud Samsung. On peut donc commencer un dessin sur le smartphone puis le reprendre sur une tablette ou un ordinateur afin de travailler plus efficacement.
Ces nouveautés viennent compléter une application que nous avons déjà appréciée par le passé. Petit à petit, Samsung propose un environnement apte à séduire les utilisateurs professionnels, tant au niveau bureautique que créatif.
Très bonnes performances
Le Note 20 Ultra 5G version européenne embarque un processeur Exynos 990, 8 Go (ou 12 Go) de mémoire vive et 256 (ou 512 Go) de mémoire de stockage (extensible par l’ajout d’une carte micro SDXC). Sans surprise, l’affichage est géré par le GPU Mali-G77 MP11. Passé au banc d’essai, le smartphone est crédité de 535237 points Antutu, 2698 points Geekbench (en multicœur, 806 points en monocœur) et 6455 points 3DMark.
Sans être le smartphone le plus puissant du moment, le Note 20 Ulra 5G dispose d’une puissance de traitement brute impressionnante. Elle autorise une exécution fluide des applications les plus exigeantes en ressources. Qu’il s’agisse de retouche photo ou d’édition vidéo, tout semble à sa portée. Même constat avec les quelques jeux que nous avons installés (Call of Duty Mobile, KartRider Rush+) : en réglant sur le maximum de détails graphiques, nous n'avons pas rencontré de ralentissement ou de baisse du framerate.
Le multitâche est quant à lui parfaitement géré, les 8 ou 12 Go de RAM s’avérant largement suffisants pour les usages les plus complexes. Saluons au passage le travail d’optimisation réalisé par Samsung sur OneUI qui exploite au mieux toutes les ressources matérielles disponibles.
Tout serait parfait si le smartphone n’avait pas une fâcheuse tendance à chauffer. Ce problème, déjà repéré sur le Galaxy S20 Ultra (équipé du même processeur) ne semble pas avoir été corrigé efficacement malgré la refonte du système de refroidissement interne. Dommage.
Autonomie : la déception de l’année
Le Note 20 Ultra 5G embarque une batterie non amovible de 4500 mAh, laissant présager une autonomie record. Malheureusement, il n’en n’est rien. Utilisé de façon modérée (essentiellement internet, bureautique, écoute musicale, quelques vidéos et 30 minutes d’appels téléphoniques), l’appareil dispose d’une autonomie pouvant atteindre au maximum une journée et demie, ce qui n’est pas extraordinaire compte tenu de la capacité de la batterie.
"Moins d'une journée d'autonomie en usage intensif"
Les utilisateurs intensifs et notamment les amateurs de streaming ou de jeux (auxquels Samsung destine aussi le Note 20 Ultra 5G) verront la batterie fondre en moins d’une journée d’utilisation. Samsung, déjà au fait de ce problème touchant les Galaxy S20 équipés de l’Exynos 990, affirme pourtant avoir optimisé la consommation énergétique sous bien des aspects. Manifestement, ce n’est pas suffisant. Précisons que pour évaluer l’autonomie, nous avons attendu la disponibilité de la version finale du logiciel interne comme nous l’avait conseillé Samsung. Espérons que le constructeur continuera à travailler sur ce problème qui ternit un peu l’image de ce smartphone très attendu.
Photo : tout bonnement excellent !
Le Note 10+ embarquait cinq capteurs : quatre à l’arrière et un à l’avant. Cette année, le Note 20 Ultra 5G se contente de quatre capteurs : un en face avant et trois pour la caméra dorsale. Est-ce une régression ou Samsung a-t-il réussi à optimiser ses algorithmes de création d’images ?
Évacuons tout de suite le cas de l’appareil photo frontal. Constitué d’un capteur de 10 Mpxl mesurant 1/3, 2’’ (photosites de 1,22 µm), il dispose objectif 26 mm ouvrant à f/2,2 ainsi que d’un autofocus dual Pixel. Les images qu’il produit sont bonnes, voire même très bonnes en plein soleil. Elles restent très correctes en faible luminosité et n’ont pas à rougir face à ce que propose la concurrence. Samsung implémente des modes nuit et portrait très convaincants. L’autofocus s’avère d’une grande réactivité et d’une précision sans faille. La vidéo n’est pas oubliée, la captation d’images fixes s’effectuant en 4K 60 im/s maxi. Enfin, un mode portrait vidéo génère en temps réel un bokeh pour le moins convaincant.
Constitué de « seulement » trois modules, l’appareil photo dorsal semble a priori moins bien équipé que celui du Galaxy S20 Ultra. Il perd les effets le capteur ToF (Time of Flight), utilisé pour la génération du flou d’arrière-plan. Dans les faits, cette absence ne se fait pas vraiment ressentir, les portraits d’humains réalisés bénéficiant d’un détourage très précis. Même constat pour image d’objets ou d’animaux, y compris en faible luminosité. Bien sûr, l’IA peut encore se laisser piéger, mais en constate tout de même de grosses améliorations.
Le module principal se compose d’un capteur 108 Mpxl et d’un objectif 26 mm f/1,8. Il bénéficie d’un autofocus hybride (Dual Pixel + laser) et met en œuvre la technique du pixel binning afin de produire des images à moindre résolution. N’ayons pas peur des mots : les résultats sont tout bonnement excellents. On le constate bien entendu en forte luminosité (ce qui n’a pas été difficile à vérifier durant cet été caniculaire) mais aussi lorsqu’elle baisse (à la tombée de la nuit) ou en pleine nuit, Samsung semblant avoir encore amélioré la photographie nocturne.
Le téléobjectif embarque quant à lui capteur 12 Mpxl ainsi qu’un objectif périscopique 24-120 mm ouvrant à f/3. Rappelons qu’il s’agit ni plus ni moins que d’un zoom optique couché à l’intérieur du smartphone, un jeu de miroir renvoyant la lumière vers le capteur à la manière d’un périscope de sous-marin. Lui aussi se sort particulièrement bien de sa mission en produisant des images de très bonne tenue, y compris en faible luminosité.
On aurait toutefois aimé que l’objectif soit un peu plus lumineux (une focale f/3 pouvant sembler un peu juste), mais la stabilisation optique, accompagnée par une IA bien calibrée, permet d’amoindrir les éventuels problèmes. Saluons au passage l’initiative de Samsung qui limite le facteur de grossissement à « seulement » 50x afin d’éviter la production de résultats décevants.
Certes, à fond de zoom numérique la perte de détails est flagrante, mais pas dramatique. Pour les facteurs de grossissement moindres, le zoom semble être hybride (mélange des infos de plusieurs capteurs bidouillées par l’IA). Cela explique sans doute la bonne tenue des images produites, y compris en photographie nocturne.
Enfin, l’ultra grand-angle se compose d’un capteur 12 Mpxl et d’un objectif 13 mm f/2,2. Là aussi, les images sont de très bonne tenue, tant en extérieur qu’en luminosité moyenne. On remarque toutefois dans les coins une certaine mollesse du piqué. Ce phénomène est quasiment inévitable dès que l’on miniaturise à outrance les capteurs et lentilles sur un ultra grand-angle. Le résultat reste tout de même très convaincant.
La vidéo n’est pas en reste puisque le Note 20 Ultra 5G permet de capturer des séquences en 8K 24 im/s maxi. Si la performance est remarquable, elle ne sert pas à grand-chose actuellement, les écrans capables d’afficher une résolution 8K étant loin d’être légion. On pourra à la rigueur se servir de cette capacité afin de tailler dans l’image en postproduction. Cela sera utile pour produire des séquences zoomé en résolutions inférieures.
La 4 K UHD est quant à elle disponible jusqu’en 60 im/s tandis que le full HD monte jusqu’à 240 im/s afin de générer de beaux ralentis. Pour les amateurs de slow motion extrême, il reste possible d’enregistrer en 720 p à la cadence de 960 im/s. Il s’agit à n’en pas douter d’une interpolation, mais le résultat reste convenable.
La captation sonore fait aussi l’objet de toutes les attentions, Samsung reconduisant en l’améliorant un peu la fonction de zoom audio. Grâce à un traitement numérique, la mise audio met en avant le son du sujet dur lequel on zoome durant un enregistrement vidéo.
"À n’en pas douter, le Note 20 Ultra 5G est un appareil photo doublé d’un caméscope très convaincant "
Samsung fait ici un quasi-sans-faute sur ces fonctions et on ne pourra que s’en réjouir. S’il s’approche de la perfection, il ne l’atteint pas pour deux raisons que certains jugeront futiles.
En prise de vue, l’appareil chauffe fortement, jusqu’à parfois devenir désagréable à tenir. Cet échauffement se ressent progressivement lors de la prise de vue d’images fixes pour devenir très présent lors de la captation vidéo (notamment en 8K). On peut amoindrir son effet en utilisant une coque, mais cela ne nous empêche pas de rester inquiets sur l’usure prématurée que cela peut générer sur le smartphone.
L’autre point sensible touche la conception de l’interface de prise de vue, manifestement non optimisée à l’écran Edge dont les côtés débordent sur les flancs. Lors de nos tests, nous avons à maintes reprises été dans l’incapacité de shooter une image en pressant le déclencheur à l’écran. En tenant le smartphone à la main, nos doigts effleuraient déjà de quelques dixièmes de millimètres les bords tactiles de la dalle, rendant impossible toute manipulation du zoom ou du déclencheur. Espérons que Samsung prendra rapidement conscience de cela en proposant une mise à jour logicielle corrigeant ce défaut. Ce n’est pas impossible, puisque d’autres constructeurs (comme Oppo, notamment) ont adapté leurs interfaces afin de supprimer le problème.
L'avis de Clubic
Malgré son autonomie médiocre et une tendance à chauffer en utilisation, le Note 20 Ultra 5G est sans conteste un smartphone réussi. Il reprend à son compte les bonnes idées implémentées sur le Note 10+ en y ajoutant les innovations du Galaxy S20 pour le plus grand bonheur des utilisateurs. Aussi doué en multimédia qu’en aide à la productivité, il brille par une amélioration flagrante du S-Pen, son principal atout. Sans oublier, bien sûr un écran d’excellente tenue qui fait pâlir de jalousie n’importe quel concurrent.
"Au point de vue des fonctionnalités, on ne peut que recommander chaudement le Note 20 Ultra 5G, qui a tout du smartphone idéal"
Vraiment idéal ? Oui, à un (gros) détail près : son prix. Proposé au lancement à 1309 € (256 Go) ou 1409 € (512 Go), il est tout bonnement hors de prix. À tel point que Samsung rejoint en indécence Apple, pourtant passé maître en la matière. Petite différence toutefois entre les deux constructeurs : après la période de lancement, Samsung baisse régulièrement les prix de ses smartphones. Mais il faut tout de même se faire à l’idée que le Note 20 Ultra 5G restera tout de même hors de prix, même décoté de 30 %…
Très cyniquement, on dira que Samsung aurait tort de se priver d’une telle manne, puisque les acheteurs de smartphones Note restent fidèles, quel que soit le prix du nouveau modèle. Les baisses de prix et les versions allégées, distillées dans les mois qui vont suivre, ne servant qu’à attirer de nouveaux utilisateurs. Seule solution afin d’enrayer cette tendance haussière, arrêter d’acheter des smartphones haut de gamme. On peut rêver, non ?
Le Galaxy Note 20 Ultra 5G Brille par de nombreux atouts qui gomment presque les quelques défauts constatés. On apprécie le S-Pen et son application de prise de notes, la qualité photo-vidéo, les performances et son écran. Seule l'autonomie, vraiment trop juste, déçoit. Quant au prix, il en devient presque indécent.
- Superbe écran
- S-Pen amélioré
- Performances globales
- Qualité photo
- Qualité vidéo
- One UI, toujours aussi excellent
- Bordures tactiles lors de la prise de photos
- Tendance à chauffer
- Autonomie décevante