Les avocats d'Elon Musk veulent utiliser les derniers développements de la technologie pour protéger l'homme d'affaires de la justice.
Le patron de Tesla doit faire face à plusieurs procès portant sur de potentielles fausses promesses quant à l'Autopilot des véhicules de sa firme. Dans le dossier traité par la justice américaine cette semaine, ses avocats ont avancé un drôle d'argument pour lui éviter d'être auditionné.
Elon Musk convoqué
Ces derniers temps, quand on entendait parler d'un nouveau procès mettant en cause les promesses démesurées d'Elon Musk sur la conduite automatique des Tesla, en général, on retrouvait derrière des investisseurs en colère. Ces derniers estiment en effet avoir été floués sur la qualité du produit dans lequel ils investissaient.
Mais le procès actuel est plus sérieux, puisqu'il traite de la mort d'un ingénieur d'Apple, Walter Huang, survenue en 2018 alors que ce dernier était au volant de sa Tesla. Selon les avocats de sa famille, le fameux logiciel d'assistance de conduite du véhicule aurait été défectueux. Ils souhaitent pouvoir en discuter avec Elon Musk devant la cour. Ils rappellent des commentaires du milliardaire en date de 2016 où il expliquait qu'une « Model S et une Model X, à ce stade, peuvent conduire de manière autonome avec plus de sécurité qu'une personne ».
Le danger des deepfakes… si, si !
Pourtant, la défense d'Elon Musk essaye d'obtenir l'annulation de cette demande d'audition. Et pour une raison bien précise : les deepfakes ! En effet, d'après les conseils du patron de Tesla, Elon Musk ne pourrait pas se souvenir des détails de ses affirmations passés, mais en plus de cela, le jury pourrait être trompé par d'éventuels deepfakes.
L'homme d'affaires, « comme de nombreuses personnalités publiques, fait l'objet de nombreuses vidéos et enregistrements audio "deepfakes" qui prétendent le montrer en train de dire ou de faire des choses qu'il n'a jamais dites ou faites en réalité », est-il ainsi expliqué du côté de Tesla.
Cette défense n'a, évidemment, pas particulièrement touché la juge en charge du dossier. « Selon eux, parce que M. Musk est célèbre et qu'il pourrait être davantage la cible de "deepfakes", ses déclarations publiques sont immunisées », a répondu la juge Evette D. Pennypacker. Elle a de son côté ordonné provisoirement une audience d'Elon Musk limitée à trois heures pour discuter de ce sujet.