Tesla est en pourparlers avec un constructeur majeur pour commercialiser le Full Self-Driving (FSD), son logiciel avancé d'assistance à la conduite. Une annonce qui témoigne de la grande ambition du constructeur dans le secteur automobile.
« Nous n'essayons pas de garder cela pour nous. Nous sommes plus qu'heureux d'accorder une licence à d'autres », a affirmé Elon Musk lors d'un appel avec les investisseurs de Tesla portant sur le bilan trimestriel de la firme.
Un système poussé, mais surveillé par les régulateurs
Les déclarations du milliardaire vont dans le sens d'un tweet qu'il a publié le mois dernier, dans lequel il assurait que «Tesla aspire à être aussi utile que possible aux autres constructeurs automobiles ». Il n'a toutefois pas dévoilé avec quelle marque les discussions étaient engagées.
Disponible à 15 000 dollars en Amérique du Nord, le FSD est encore en version bêta. Le système, qui peut être utilisé sur les petites routes, est capable de contrôler l'accélération et la décélération, d'effectuer les virages, tout en reconnaissant les feux de signalisation et les panneaux. S'il exige des conducteurs qu'ils soient attentifs à la route et qu'ils prennent le contrôle du véhicule lorsqu'on le leur demande, Musk a promis le niveau 4 ou 5 d'autonomie pour cette année.
On le sait, les annonces de l'homme d'affaires sont parfois à prendre avec des pincettes, d'autant plus que le système de conduite assistée de Tesla est scruté de près par les régulateurs. Sous le coup de plusieurs enquêtes à cause d'accidents de la route, il a également mené à un vaste rapatriement de véhicules il y a quelques mois.
Tesla ouvre aussi son port de charge
Néanmoins, les efforts de Tesla pour améliorer ses systèmes ont eu un impact sur la concurrence. Des constructeurs comme Ford, General Motors ou encore Volvo développent leurs propres systèmes de niveau 3, c'est-à-dire capables de contrôler le véhicule sans l'intervention du conducteur dans certaines conditions.
Le FSD n'est pas le seul dispositif que Tesla souhaite partager avec ses rivaux. L'entreprise a également ouvert son port de charge à d'autres marques, notamment Ford, General Motors, Mercedes-Benz et Volvo.
Au second trimestre 2023, le numéro un des véhicules électriques a enregistré un chiffre d'affaires de 24,9 milliards de dollars, battant les prédictions des analystes.